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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 05:38

  Union des Patrons et Professionnels Juifs de France


David Wessel,

On lira, ci-après, une adaptation française partielle d’un article paru sur le "Wall Street Journal" en ligne. Je recommande la lecture de l’original, qui est plus explicite. Plus que la thèse de l’auteur – que je récuse – selon laquelle, si on laissait plus de liberté à l’expression des frustrations, les mécontents auraient moins tendance à recourir au terrorisme, on retiendra l’affirmation (qui n’est pas nouvelle, mais qu’on ne répétera jamais assez), selon laquelle ni la misère ni la précarité ne sont une cause fatale de terrorisme.
 
J’y ajouterai un autre lieu commun qui a la vie encore plus dure, à savoir que l’oppression politique et l’aspiration à acquérir ou recouvrer l’indépendance politique – autrement dit la résistance à l’occupation, génère fatalement en terrorisme. Théorie qu’infirment au moins les cas du Tibet et de l'Arménie, sans parler d’autres ethnies brutalement privées de leur indépendance nationale. (Menahem Macina).
 

Adaptation française reprise du site Nouvelles d’Arménie.
 
Quand Alan Krueger, économiste à Princeton, a appris que sept des huit personnes arrêtées pour leur participation aux attentats manqués en Grande-Bretagne, étaient des médecins, il n’a pas été surpris. 
« A chaque fois que se produit un attentat de ce genre et que l’on connaît le profil des auteurs, on devrait remettre en cause le mythe selon lequel les terroristes nous attaquent en raison de leur extrême pauvreté. Mais cette idée fausse a la vie dure. » 
Un an à peine après le 11 septembre 2001, le président Bush déclarait :
« Nous luttons contre la misère parce que l’espoir est une réponse au terrorisme. »
Quelques mois plus tard, son épouse Laura renchérissait :
« Les enfants qui bénéficient d’une éducation sont davantage susceptibles d’épouser les valeurs qui aboutiront à la défaite du terrorisme. »
James Wolfensohn, ancien président de la Banque mondiale, a, quant à lui, affirmé :
« Nous ne gagnerons pas la guerre contre le terrorisme tant que nous ne nous serons pas attaqués au problème de la pauvreté, et, partant, aux sources du mécontentement. »
Cette conception est plausible. Elle séduit, car elle soutient un objectif noble : celui de la lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme. Mais une étude méthodique, et, dans la mesure du possible, systématique, démontre qu’elle est erronée.
« Dans l’ensemble, les terroristes ont un meilleur niveau d’éducation et sont issus de familles plus aisées, si on les compare avec des gens de la même classe d’âge dans une société donnée »,
C’est ce qu’expliquait, l’an dernier, Alan Krueger lors d’une conférence à la London School of Economics, dont le texte sera bientôt publié dans un ouvrage intitulé What Makes a Terrorist ? (Qu’est-ce qui fait un terroriste ?).

Un petit cercle d’universitaires a réussi à démarquer plusieurs pièces de ce puzzle statistique :
·         En observant le profil de 148 kamikazes palestiniens, on remarque que peu d’entre eux viennent de familles vivant dans la misère, et qu’ils avaient davantage de chances d’obtenir le baccalauréat. Les biographies de 129 shahidim (martyrs) du Hezbollah montrent également qu’ils sont issus de foyers moins défavorisés que la moyenne de la population libanaise. Il en va de même pour les données dont on dispose sur une organisation terroriste israélienne, le Goush Emounim, active dans les années l980.

·         Au Moyen-Orient, une détérioration de la situation économique n’entraîne pas nécessairement un accroissement des activités terroristes. Et le nombre d’incidents est en fait plus élevé dans les pays qui consacrent davantage de fonds à des programmes sociaux. Quand on analyse 781 actes terroristes considérés par le département d’Etat américain comme "significatifs", on s’aperçoit que leurs auteurs viennent de pays qui se distinguent plus par la répression politique que par la pauvreté, ou les inégalités.

·         D’après des sondages réalisés en Jordanie, au Maroc, au Pakistan et en Turquie, ce sont surtout les gens mieux éduqués qui considèrent que les attentats-suicide contre les Occidentaux sont justifiés en Irak. Pour ce qui est du soutien au terrorisme en tant que moyen de lutte politique, les enquêtes réalisées auprès de la population palestinienne ne révèlent aucune différence significative entre les couches les mieux et les moins éduquées.

Certes, les données sur lesquelles reposent ces informations sont loin d’être parfaites : les terroristes ne remplissent jamais de questionnaires détaillés. De plus, les interviews de terroristes menées au Pakistan par la spécialiste de la question à Harvard, Jessica Stern, ont montré que les quartiers les plus démunis offraient, dans ce pays, le terreau le plus fertile aux recruteurs, en particulier parmi ceux qui ont le sentiment que les musulmans sont humiliés par l’Occident. D’après elle, Alan Krueger ne dispose pas d’assez d’éléments pour prouver quoi que ce soit. Et le chercheuse de préciser :
« Nous commençons tout juste à entreprendre de grandes études sérieuses sur le terrorisme. »
Pourtant, s’il est communément admis que la misère engendre le terrorisme, cette théorie ne repose que sur des indices étonnamment minces. Alors, quelle en est la cause ? Krueger avance l’hypothèse d’un manque de libertés publiques et de droits politiques ; et il conclut :
« Quand les moyens de protestation non violents sont limités, les mécontents semblent recourir plus volontiers à des tactiques terroristes. »
[Texte français aimablement signalé par Roseline L.]
 
© The Wall Street Journal
David Wessel
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