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  • : Israël, ce pays qui pousse l'individu à la recherche de lui-même. Un voyage de retour vers l'Histoire, vers sa propre Histoire.
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Rah'em

Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 14:50
Liliane Messika © Primo, 25 avril 2008.

Un enfant qui naît aujourd'hui en France étudiera en Terminale, d'ici 17 ou 18 ans, l'histoire du Moyen-Orient que nous voyons se dérouler chaque jour sur nos écrans de télévision.

On lui apprendra qu'il y avait, à l'époque trois acteurs dans les principaux rôles : Israël, un terme générique décrivant le gouvernement d'un Etat démocratique et, face à lui, l'Autorité palestinienne représentant théorique des futurs citoyens de l'Etat palestinien d'une part, et le Hamas, bruyant émissaire de « la rue » de Gaza d'autre part.

Espérons que le prof d'histoire ne fera pas l'impasse sur les nombreux figurants, les « opinions publiques », dont les dirigeants affectent de partager le simplisme manichéen.

Le pouvoir de nuisance des « rues » européennes aura perdu de sa fraîcheur, aussi est-il est possible d'espérer que l'on présentera aux « bacheliers de dans 18 ans » un panorama factuel des évènements, forcément très éloigné des fables dogmatiques de l'entre-deux-Durban.

Ainsi devra-t-on leur dire que, malgré les attaques contre ses citoyens, Israël a continué de soutenir le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et de faciliter l'aide humanitaire, pendant que les roquettes palestiniennes pleuvaient et que le Hamas se réarmait frénétiquement.

Et l'Autorité palestinienne ? Elle était occupée à garantir sa propre pérennité, aussi n'a-t-elle pris aucune mesure contre l'infrastructure terroriste en Cisjordanie.

Pourquoi Israël facilitait-il l'aide humanitaire à Gaza et soutenait-il l'Autorité palestinienne en Cisjordanie ?

Bonne question, élève Primo. Dans les cours de récré, on est plus rationnel qu'on ne l'était à l'ONU au début du XXIe siècle...

En effet, en 2008, Israël continuait de livrer nourriture, médicaments et fuel à la Cisjordanie, malgré les attaques continues visant ceux qui facilitaient ces efforts humanitaires.

Le 9 avril, des terroristes palestiniens ont tiré des obus et pris d'assaut le seul point d'approvisionnement en carburant desservant Gaza. Ils ont tué deux civils israéliens qui travaillaient au dépôt. Un dépôt qui fournit chaque semaine plus de 3 millions de litres d'essence et de fioul à la centrale électrique de la ville de Gaza.

Pourquoi les Palestiniens ont-ils empêché leurs propres compatriotes de profiter des ressources fournies par Israël ?

Décidément, élève Primo, vous êtes d'une rare perspicacité : cette incohérence avait échappé à tous les journalistes en poste à Jérusalem à cette date, soit environ 800 personnes !

Les dirigeants palestiniens n'avaient, depuis Arafat, qu'un objectif : se maintenir au pouvoir grâce à la guerre contre Israël. Jusqu'à la totale disparition de l'Etat juif. Il était donc fondamental pour eux d'entretenir un climat de violence et d'insatisfaction dans leur propre population qui, autrement, aurait pu se laisser séduire par les sirènes de la paix, de l'équilibre et (excusez la grossièreté) du bonheur.

Ainsi donc, Israël continuait de permettre aux patients de sortir de la bande de Gaza pour bénéficier de soins médicaux chez lui. Plus de 14.000 personnes en avaient bénéficié en deux ans. Y compris des auteurs d'attentats-suicide. Israël avait accepté de transférer des véhicules, des armes etc., à l'Autorité palestinienne bien que de tels équipements aient souvent servi, dans le passé, à des attaques contre ses citoyens.

De son côté, le Hamas continuait son industrieuse activité guerrière...

Ses combattants (activistes, comme il fallait les nommer à l'époque) avaient tiré, en 2008, plus de 1.100 mortiers et roquettes sur Israël. Celles fournies par l'Iran mettaient plus de 250.000 habitants des villes du sud d'Israël, telle qu'Ashkelon, à la portée des attaques.

Un rapport du Centre d'Information et de Renseignement sur le Terrorisme (ITTC) en Israël notait que le Hamas comptait plus de 20.000 combattants organisés en formations militaires sous un commandement et un contrôle améliorés. Bon nombre de ces combattants effectuaient leurs classes en Iran et en Syrie.

Dans le même rapport, on apprenait que le Hamas se préparait à une bataille à grande échelle avec Israël : construction de bunkers souterrains, pose d'engins explosifs sur les routes que Tsahal emprunterait en cas d'opérations de représailles contre Gaza, constitution d'un arsenal comprenant des charges de propulsion, des missiles antichar (RPG) et des missiles anti-aériens.

Le meilleur moyen de ne pas se faire d'ennemi est de ne rien faire. L'Autorité palestinienne l'avait bien compris.

Elle s'est bien gardée de prendre la moindre mesure pour empêcher le terrorisme ou pour démanteler l'infrastructure terroriste à travers la Cisjordanie.
La première phase de la Feuille de route obligeait l'AP à « entreprendre des opérations durables, ponctuelles et efficaces en vue de s'attaquer à tous ceux qui sont impliqués dans le terrorisme et de démanteler l'infrastructure et les moyens des terroristes » et à agir « en vue d'entraver et d'empêcher l'action des individus et des groupes qui préparent et lancent de violentes attaques contre des Israéliens en quelque lieu que ce soit et en vue de les arrêter ».

L'Autorité palestinienne s'est contentée de regarder passer les terroristes en détournant les yeux. C'est Israël qui en a arrêté quatre, en février, au moment où ils allaient commettre un attentat suicide. Les préparatifs avaient été effectués au vu et au su de tout le voisinage, police palestinienne incluse...

Israël, gendarme par défaut.

Comme toute autre nation souveraine, Israël a le devoir de défendre ses citoyens.

Sa réponse militaire à Gaza avait été soigneusement calibrée pour réduire les tirs de roquette et assurer la sécurité des citoyens israéliens, tout en essayant, autant que faire se pouvait, d'épargner la population civile palestinienne.

L'action israélienne avait visé les centres opérationnels du Hamas, les lance-roquettes, des terroristes armés et les véhicules de transport des roquettes Qassam. Des roquettes qui étaient tirées depuis des zones densément peuplées, afin de compliquer les représailles d'Israël. Ou mieux encore, pour faire des victimes palestiniennes lors des tirs de représailles, ce qui aurait permis un peu plus de victimisation vis-à-vis d'encore plus d'idiots utiles...

Le bac 2026 comportera peut-être une question d'histoire sur les raisons de l'aveuglement européen face au terrorisme en général et sur le conflit israélo-arabe en particulier. Espérons qu'il ne portera pas sur « les causes de la 3ème guerre mondiale »...

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