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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 06:40
Par Elie Kling

Il fut un temps, pas si éloigné, certains d'entre nous s'en souviennent encore, où Israël possédait une force de dissuasion. C'était très pratique. Lorsque l'un de nos voisins, emporté par sa propre rhétorique, s'excitait plus que d'habitude en menaçant publiquement de nous pulvériser/anéantir/éradiquer (rayez, mais ce n'est pas nécessaire, la mention inutile), il suffisait d'un demi mot lâché à des journalistes par un sous chef de cabinet au ministère de la Défense, ou d'une dépêche envoyée aux agences de presse par l'adjoint du chef d'état major, pour rappeler les règles du jeu en vigueur dans notre paisible région.

Cela avait l'effet d'un télégramme envoyé directement au chef d'état syrien, libanais, iranien, égyptien ou irakien concerné (ne rayez rien surtout) dont la teneur aurait été: "si vous tirez trop sur la corde, vous risquez de la casser. Prière de modérer vos ardeurs génocidaires. Signé: l'entité sioniste". Et le calme relatif revenait jusqu'à la prochaine envolée. Si l'allusion n'avait pas eu l'effet escompté, un raid à basse altitude de notre aviation au-dessus du palais présidentiel du dictateur de service faisait largement l'affaire.

Mais il faut bien reconnaître que cette époque bénie est aujourd'hui révolue. A présent lorsque le syndicaliste qui nous sert de ministre de la Défense ou l'opportuniste qui fait office de Premier ministre, profère une menace, même voilée, on entend rire dans les mosquées de Tripoli à Téhéran et de Damas à Riyad.

Un historien inspiré ne manquera pas un de ces jours de nous expliquer quand exactement avons-nous perdu cette force de dissuasion. Cette dernière, à l'opposé du nouveau tank de combat ou du dernier missile sol-air, ne s'acquiert pas par contrat signé à Washington. On ne peut pas non plus la voir sortir des performantes usines israéliennes d'armement. On ne l'expose pas davantage au salon aéronautique du Bourget. Elle se construit longuement, patiemment, à partir d'une politique faite de cohérence, de fermeté, de persévérance et de sang-froid. Quatre ingrédients dont notre pauvre gouvernement est totalement dépourvu.

Pour la perdre, c'est beaucoup plus rapide.

Prenons par exemple, l'affaire de Guilad Shalit.

Dès son enlèvement par les hommes du Hamas, le gouvernement fit savoir qu'il n'entamerait aucune négociation avec une organisation terroriste qui refuse de reconnaître l'existence d'Israël, même si celle-ci fut démocratiquement élue par la population haineuse de Gaza et de Judée Samarie. Le Hezbollah enleva alors deux soldats à la frontière nord et le gouvernement déclencha la dernière guerre du Liban, dont l'un des objectifs déclarés, était la libération des soldats.

Alors que le Peuple d'Israël (y compris ceux du nord du pays qui, depuis leurs abris, suppliaient d'aller jusqu'au bout) s'unissait derrière ses dirigeants, ceux-ci décidèrent d'arrêter les combats avant d'avoir obtenu la libération des trois hommes.

Puis, vint le temps des négociations. La position israélienne brilla par sa fermeté, sa cohérence, sa persévérance et son sang-froid. On passa du "pas de négociations avec les Islamistes" à "pas d'échanges de prisonniers", et de "nous ne libérerons pas des terroristes avec du sang sur les mains" à "ok, mais quelques dizaines seulement". Aujourd'hui, d'après les fuites, nous en sommes déjà à près de 1200 assassins prêts à être échangés contre le seul Guilad Shalit. Mais le prix définitif n'est pas encore fixé (pourquoi se presseraient-ils?). Pour ce qui est des deux soldats capturés au nord, on discute toujours pour savoir combien Israël offrira pour obtenir un simple signe de vie…

Que les choses soient claires. Israël ne retrouvera sa force de dissuasion qu'au prix d'un changement radical de politique et du remplacement des hommes en place, bien trop discrédités pour pouvoir le faire eux-mêmes (si tant est qu'ils en aient la volonté ou les capacités). Et même alors, ce sera long et progressif.

Pour commencer, il faut stopper la surenchère concernant la libération de nos soldats. Nos maîtres enseignaient déjà que la mitsva du rachat des captifs a ses limites et que pour ne pas inciter les non juifs à récidiver, il est interdit de payer un prix démesuré en cédant au chantage. A plus forte raison, si, comme dans le cas qui nous occupe, les terroristes libérés reprennent immédiatement du service et mettent donc directement en danger d'autres vies humaines. Même si le principe de l'échange est finalement retenu, il doit être d'un soldat israélien contre un terroriste et un seul.

Vous me direz : tout cela est bien joli, mais si c'était ton fils qui était détenu entre les mains des fous barbus, que dirais-tu alors? Je suppose que je vous répondrais ce que Guéoula Cohen répondit un jour à un journaliste qui lui posait la même question: "en tant que parent, je remuerais ciel et terre pour que le gouvernement libère tous les terroristes qu'il détient et plus encore si nécessaire. En tant que citoyen israélien, je prierai de tout mon cœur pour que ce même gouvernement ne se laisse pas attendrir par mes supplications".

Arrêtez moi si je dis des bêtises…
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