Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Am Israël Haï
  • : Israël, ce pays qui pousse l'individu à la recherche de lui-même. Un voyage de retour vers l'Histoire, vers sa propre Histoire.
  • Contact

Vidéos

  


 
 

 

Recherche

Fréquentation du blog

outils webmaster

 

 

Archives

à voir



Rah'em

Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 06:30

Maître Bertrand RAMAS-MUHLBACH

  

Le problème de l'opacité du financement de la vie politique n'est pas propre à l'Etat Hébreu puisque les grandes démocraties internationales connaissent toutes les mêmes dysfonctionnements résultant du coût exorbitant des campagnes politiques et du manque de probité de certaines personnes en charge de la gestion de l'Etat.

Il n'en demeure pas moins qu'en ce début mai 2007, le monde politique israélien est dans la tourmente.

Depuis quelques mois, le président de l'Etat Moshé Katsav a cessé d'assumer ses fonctions en raison des poursuites dont il fait l'objet pour faits de mœurs, de corruption et de détournements (janvier 2007). Le 26 avril 2007, le Contrôleur de l'Etat Lindenstrauss a décidé d'ouvrir une information contre Ehud Olmert pour des faits de corruption qui auraient été commis en 2003, alors que le Premier Ministre était ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Emploi. Pour sa part, le Ministre des Finances Avraham Hirchzon s'est mis en congé pour 3 mois eu égard aux soupçons de détournements de fonds lorsqu'il dirigeait la Fédération Nationale des Travailleurs (avril 2007) et le Ministre des Affaires Stratégiques Libermann est entendu par la police qui le soupçonne de financement illégal de la campagne électorale de son parti « Israël Beitenou » (avril 2007).

Ces comportements ne justifient pas pour autant une attitude fataliste ou pessimiste mais la question peut se poser de savoir s'il ne conviendrait pas d'adapter le mode de gestion démocratique aux préoccupations fondamentales de l'Etat d'Israël qui tiennent moins aux choix politiques à mettre en œuvre qu'à la pérennité de l'Etat lui-même.

Théoriquement, le régime politique qu'est la démocratie (souveraineté du peuple) permet à la population de choisir ses dirigeants et d'élaborer les lois par l'intermédiaire de représentants élus au sein d'une assemblée parlementaire.

Néanmoins, dans le cas d'Israël, la technique doit être adaptée aux prévisions des fondateurs de l'Etat qui ont entendu réserver la souveraineté de l'Etat à la nation juive, d'une part, et au fait que les modes de gestion de la société israélienne, libéralisme et étatisme, ne s'opposent pas, d'autre part. Le fonctionnement normal de la société israélienne exige en effet un équilibre entre la liberté d'entreprendre et l'interventionnisme de l'Etat qui gère les services publics et redistribue les richesses à ceux qui en ont le plus besoin.

Pourquoi, dans ces circonstances, continuer d'engloutir des sommes faramineuses dans le financement de campagnes électorales dont l'utilité est sujette à caution, le financement douteux et qui facilitent l'émergence de pactes de corruption alors que la préoccupation fondamentale de l'Etat hébreu est celle de sa permanence.

En d'autres termes pourquoi ne pas faire l'économie de toute cette énergie et cette manne financière dépensée stérilement dans les campagnes politiques et ne pas déployer les efforts pour aménager un cadre institutionnel qui fige le caractère juif de l'Etat hébreu.

Techniquement, un gouvernement composé de personnes appartenant à la nation juive, peut gérer le fonctionnement de l'Etat à charge de recueillir l'avis des autorités religieuses pour vérifier la conformité des orientations politiques avec la morale et l'éthique juive.

Il suffirait, pour ce faire, de présenter aux élections législatives des candidats choisis par les partis politiques issus de toute sensibilité dans chaque circonscription, et de laisser organiser les élections par l'Etat d' Israël afin de supprimer les aspects dispendieux de la campagne qui transforment les campagnes politiques en campagnes publicitaires, tout en évitant que des fonds privés ne viennent fausser le jeu naturel des candidatures. Les élections prendraient alors la forme de débats d'idées, épurés de toutes les dépenses superflues.

Les candidats seraient choisis parmi les personnes appartenant à la nation juive exclusivement pour éviter de faire financer par la nation juive, le train de vie de député tels « Azmi Bishara » dont le projet politique est précisément de détruire Israël en tant qu'Etat juif, principe susceptible d 'être accepté par la population non juive d'Israël puisque d'après un sondage réalisé pour l'association ''Houka Behaskama'', du 27 avril 2007, 75% des Arabes israéliens soutiendraient une constitution définissant Israël comme un ''état juif démocratique traitant également tous ces citoyens'' (bien que ce sondage contredise l'opinion majoritaire des arabes israéliens qui revendiquaient, en décembre 2006, l'instauration d'un Etat binational).

Bien évidemment, le Président de l'Etat d'Israël, membre de la nation juive, continuerait d'incarner l'unité de la nation juive en restant en dehors de tout clivage politique et le respect de la règle démocratique serait assuré par les contrôleurs de l'Etat, la Justice étatique à l'abri de toute pression politique, et l'indépendance des médias qui poursuivraient leur tâche d'information objective de la population.

Enfin, pour figer la nature juive de l'Etat, il conviendrait d'adapter la loi fondamentale du 19 juillet 1960 sur la « propriété de la terre d' sraël » en insérant un article accordant un droit de préemption à l'Etat hébreu ou au KKL à l'occasion lors des mutations immobilières d'un bien se trouvant sur le territoire de l'Etat Hébreu (comme cela se rencontre dans toutes les grandes démocraties).

Dans un univers mondialisé, les personnes déterminent leur implantation géographique en fonction des opportunités politiques et toute personne, juive ou non, insatisfaite de ce mode d'organisation politique de l'Etat, resterait libre de quitter l'Etat Hébreu pour s'implanter dans le pays de son choix.

Vraisemblablement à terme, l'Etat d'Israël pourrait devenir l'Etat de tous les juifs en accordant la nationalité israélienne aux juifs du monde qui le souhaitent, même si elles n'envisagent pas immédiatement de faire leur Alya, sans, par ailleurs, redouter le départ d'un nombre important d'israéliens qui quittent l'Etat d'Israël pour des raisons économiques.

Partager cet article
Repost0

commentaires