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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 22:55
1 ISRAËL-PALESTINIENS

a/ Rencontre Abbas-Rice


Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fait savoir hier que les pourparlers avec le Hamas concernant la formation d'un gouvernement d'union nationale étaient dans l'impasse. Selon le Yediot Aharonot, dans les territoires palestiniens, on craint à présent une reprise des affrontements entre Fatah et Hamas, ce qui mettrait fin au cessez-le-feu avec Israël.

Au terme de sa rencontre avec la Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, M. Abbas a cependant exprimé l'espoir de voir le processus de paix reprendre prochainement et la Feuille de route mise en place. Le président palestinien, ajoute le Haaretz, a proposé qu'à l'avenir, les négociations entre Israël et les Palestiniens passent par deux canaux séparés, l'un consacré aux problèmes quotidiens et l'autre aux questions politiques.

Mme Rice a ensuite rencontré, à Jérusalem, son homologue israélienne Tsipi Livni. Selon l'entourage de Mme Livni, écrit le Yediot Aharonot, les deux femmes se sont principalement entretenues des conséquences stratégiques de la politique américaine en Irak.

b/ Tsahal coordonnera le cessez-le-feu avec le Hamas

Le Yediot Aharonot rapporte que le Premier ministre israélien et le ministre de la Défense ont enjoint au commandement militaire d'entamer un dialogue avec les forces de sécurité palestiniennes à Gaza, dans le but de mettre en place un dispositif de coordination entre les deux parties, dispositif qui servira à consolider le cessez-le-feu.

Selon le journal, cette décision traduirait une reconnaissance israélienne, de facto, de la réalité politique à Gaza, puisque Tsahal devrait désormais négocier avec des émissaires du gouvernement du Hamas.

Les premiers contacts en ce sens ont eu lieu hier, lors d'une rencontre entre le général Tamir, commandant de la division de Gaza, et son homologue palestinien, membre du Fatah. Les deux hommes ont eu une première réunion de travail visant à mettre en place ce dispositif de coordination.

Dans les jours à venir, le Général Yoav Galant, commandant de la région sud, devrait rencontrer les chefs des forces de sécurité palestiniennes pour discuter avec eux des problèmes qui existent entre les deux parties : la contrebande continue d'armes en provenance d'Egypte et les préparatifs du Hamas en vue d'un éventuel affrontement avec Tsahal. 

c/ Un Palestinien tué en Cisjordanie

Le Haaretz rapporte que des soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes Palestiniens qui s'apprêtaient à lancer des cocktails Molotov, dans un village au sud de Naplouse. Un adolescent de seize ans a été tué et deux autres blessés.

2 INTERIEUR

a/ Les membres de la coalition convoitent le portefeuille des Affaires sociales

Le parti religieux séfarade Shass menace de provoquer une crise au sein de la coalition, si le Premier ministre ne remet pas immédiatement le portefeuille des Affaires sociales au parti, écrit le Haaretz.

Le président du parti travailliste, Amir Péretz, aurait, lui aussi, évoqué la question du ministère des Affaires sociales, lors de sa rencontre avec le Premier ministre, Ehoud Olmert. M. Péretz affirme que ce portefeuille a été promis au parti travailliste, après l'entrée d'Avigdor Lieberman au gouvernement.

Jusqu'à présent, Ehoud Olmert s'était abstenu de nommer un ministre des Affaires sociales, réservant le portefeuille pour le parti ultra-orthodoxe, Yehadout Hatora, si ce dernier venait à rejoindre la coalition gouvernementale.

A présent, ce portefeuille est convoité par Shass et le parti travailliste. Yaakov Edri, ministre sans portefeuille du Kadima, réclame également le ministère, estimant que Kadima, qui a mis en avant les questions sociales, doit conserver un portefeuille aussi important.

Toutefois, écrit le Haaretz, Ehoud Olmert cherche à renforcer le statut d'Israel Beteinou au sein du gouvernement et pourrait, par conséquent, nommer un ministre des Affaires sociales dans les rangs de la formation politique d'Avigdor Lieberman.

b
/ Eytan Kabel renonce aux portefeuilles de la Culture et des Sciences

Le secrétaire général du parti travailliste et ministre sans portefeuille, Eytan Kabel, pressenti pour remplacer le ministre de la Culture et des Sciences, démissionnaire, Ophir Pinès, aurait annoncé au président du parti travailliste, Amir Péretz, qu'il renonçait au poste.

Cette décision, écrit le Maariv, fait suite à la position d'Eytan Kabel, qui s'est prononcé publiquement en faveur de la démission de M. Péretz du ministère de la Défense.

Selon le journal, c'est le député travailliste Matan Vilnaï qui est à présent le mieux placé pour remplacer Ophir Pinès. M. Vilnaï a déjà occupé le poste de ministre de la Culture et des Sciences au sein de précédents gouvernements.
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 22:51
1. Ehud Olmert exige des signes de vie des 2 soldats.

Maariv: Ehud Olmert exige du Hamas et du Hizbollah, des signes de vie des deux soldats israéliens kidnappés l'été dernier, à la frontière israélo-libanaise:"Nous ne libèrerons pas de prisonniers palestiniens contre des cercueils, nous voulons des preuves que nos soldats sont en vie, a dit le Premier Ministre en sous-entendant pour la première fois, qu'Ehud Goldwasser et Eldad Réguev pourraient ne plus être en vie.

Selon Ben Caspit qui publie, en exclusivité, cette information, le Premier Ministre aurait tenu ces propos, mardi soir, au cours d'une rencontre, fermée à la presse, avec les ambassadeurs de la Communauté Européenne. Maariv rappelle à ce jour, le Hizbollah s'est refusé à faire parvenir le moindre signe de vie des deux soldats kidnappés, le 12 juillet. Caspit croit savoir que les ambassadeurs présents auraient été impressionnés par de tels propos. Pourquoi Olmert a-t-il adopté cette approche? Il pourrait s'agir de sa part, d'une tentative de mettre le Hizbollah au pied du mur et de le conduire à donner ce signe de vie, comme le Hamas l'avait fait à propos de Guilad Shalit. A la Présidence du Conseil, on se refuse à commenter ces propos. Par ailleurs, Caspit explique que ses révélations d'hier dans le Maariv sur la possibilité d'une libération de terroristes palestiniens ayant du sang sur les mains en échange de Guilad Shalit ont provoqué certains remous au sein de la classe politique.

2. Autour du cessez-le-feu

Tous les quotidiens: Après s'être entretenu à Jéricho avec Abou Maazen, Condoleeza Rice a rencontré, à Jérusalem, Ehud Olmert et Tzipi Livni. La secrétaire d'état américaine a vanté la retenue d'Israël face aux violations du cessez-le-feu par les Palestiniens. Selon elle, ce cessez-le-feu doit être consolidé par "d'autres mesures". Rice considère que le discours du Premier Ministre à Sdé Boker offre aux Palestiniens un "horizon politique". Olmert et Livni lui ont expliqué que le Hamas profitait de l'arrêt des hostilités pour se renforcer militairement et qu'il n'était pas question pour Israël de le laisser se doter de missiles sophistiqués. Lors de sa rencontre avec Livni, Condoleeza Rice a également expliqué la stratégie de l'administration Bush à propos de l'Irak.

Yediot Aharonot: L'armée n'a pas du tout été tenue au courant des pourparlers sur un cessez-le-feu et que ce sont les proches d'Olmert qui ont négocié directement cet accord avec les conseillers d'Abou Maazen. Selon le Yediot, Olmert a décidé de conclure un cessez-le-feu pour deux raisons essentielles: d'abord parce que si Israël avait refusé, il se serait attiré les foudres de la communauté internationale et ensuite parce que les habitants de Sdérot se trouvaient dans une situation dramatique et que l'arrêt des hostilités pouvaient leur permettre de "souffler" un peu.

Yediot Aharonot: Le Premier Ministre Olmert et le ministre de la Défense Amir Peretz, on donné l'ordre aux forces de sécurité israéliennes, stationnées autour de la bande de Gaza, de dialoguer avec les forces palestiniennes afin de préserver le cessez-le-feu. De facto, cela signifie que pour la première fois, l'échelon politique autorise et même encourage un dialogue avec les officiers du Hamas qui, dans certains cas, commandent ces forces.

Yediot Aharonot: Le père de Guilad Shalit Noam a révélé, hier à Paris, qu'il avait fait parvenir des e-mails à Haled Mashal mais que celui-ci ne lui avait pas répondu. Noam Shalit a émis l'espoir que le cessez-le-feu "permettra d'aller de l'avant". Le journal "El Hyyat" paraissant à Londres a révélé que les Palestiniens exigeaient la libération de Marouan Bargoutti en échange de celle de Guilad Shalit.

3. Echec des pourparlers sur l'union nationale palestinienne


Yediot Aharonot: Abou Maazen a confirmé l'échec des pourparlers sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Et dans les territoires palestiniens, on redoute une reprise des hostilités entre le Hamas et le Fatah qui pourrait faire voler en éclats le cessez-le-feu. Selon le raïs palestinien, c'est le refus du Hamas de reconnaître l'état d'Israël, comme l'exige la communauté internationale, qui est à l'origine de cet échec: " Je pensais qu'après six mois de discussions nous aurions conclu un accord mais malheureusement j'ai échoué" a admis Mahmoud Abbas. Cependant, du Caire où il est en visite, le Premier Ministre issu du Hamas, Ismaïl Anyieh a déclaré : "Des difficultés ont surgi sur la fin, mais nous sommes déterminés à préserver les intérêts du peuple palestinien"

4. Vers de nouvelles secousses dans Tsahal

Tous les quotidiens : C'est aujourd'hui que le général(rés.) Doron Almog remettra à l'état-major et à son chef Dan Haloutz, les conclusions de sa commission d'enquête sur l'enlèvement des deux soldats. Ces conclusions risquent d'être sévères pour plusieurs généraux et en particulier pour le général Haloutz: "Ces conclusions ne seront pas simples. Il faut faire face avec courage à la vérité " a déclaré l'un des membres de la commission. Le Haaretz insiste sur le fait qu'après l'exposé du général Almog, les généraux de l'état-major entendront, en audience spéciale, le général Gal Hirsch qui a démissionné de ses fonctions de commandant de la division de Galilée. Le général Hirsch a demandé à s'expliquer devant ce forum. Il semble qu'il regrette maintenant d'avoir démissionné et il n'est pas impossible que finalement il se rétracte et décide de reprendre sa lettre de démission.

D'autres titres en bref :


Maariv: La Haute Cour de Justice a déclaré qu'il s'opposait à la nomination d'une commission d'enquête nationale sur les carences de la guerre du Liban. Quatre juges se sont prononcés contre la commission d'enquête d'Etat contre 3 qui y étaient favorables. La Cour Suprême a donc officialisé la légitimité de la commission d'enquête Vinograd, nommée par Ehud Olmert;

Tous les quotidiens: L'ancien chef d'état-major de Tzahal, le général Moché Yaalon a échappé de justesse à un ordre d'arrestation déposé contre lui en Nouvelle-Zélande pour "crimes de guerre". Le général Yaalon est arrivé en Nouvelle-Zélande pour y donner des conférences à l'invitation du KKL. Mais un juge régional a lancé contre lui cet ordre d'arrestation à la demande d'un néo-zélandais d'origine palestinienne. Finalement, c'est le procureur général, informé par cette démarche, qui a annulé cet ordre et Moché Yaalon a pu poursuivre son cycle de conférence.
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 16:33
Par Guy Senbel pour Guysen Israël News

Cette semaine, nous voudrions attirer l’attention de nos lecteurs sur la proclamation du cessez-le-feu à Gaza et ses conséquences sur la sécurité d’Israël et des Israéliens.

Dimanche 26 novembre à 6H00, Israël a respecté les instructions du Premier ministre israélien en retirant ses troupes de Gaza. Depuis, ce sont 14 roquettes de type Qassam qui ont été tirées sur le Néguev occidental. Pour combien de temps encore la petite ville de Sdérot sera la cible des factions palestiniennes à propos desquelles le président Mahmoud Abbas avait pourtant annoncé qu’elles respecteraient la trêve.

La paix n’est pas une utopie. C’est un droit légitime partagé par les démocraties qui doivent offrir à leurs citoyens la sûreté et la sécurité. De l’avis du maire de Sdérot Elie Moyal et de ses habitants, la sécurité d’Israël est une fable, voire une aberration.

Nous partageons leur pessimisme. Nous comprenons leur détresse et le désir que partagent certains d’aller vivre ailleurs. Loin de Gaza, à l’abri des hypocrites déclarations qui risquent de mettre encore une fois leur vie en danger. Un tiers des enfants de Sdérot souffrent de problèmes psychologiques graves. Les adultes ont de plus en plus de mal à trouver la sérénité nécessaire à l’exercice normal de leur profession.

En visite dans la ville de Jéricho, la secrétaire d’Etat américaine Condolezza Rice se réjouit des déclarations politiques d’un Ehoud Olmert qui a proposé une "nouvelle voie" vers la Paix aux Palestiniens. George Bush s’en est aussi félicité. Et les Européens disent à nouveau leur espoir, comme si Israël était responsable des tensions, des crises, et de l’état de conflit permanent qui sévit depuis toujours. Comme si l’issue de l’opération lancée par Tsahal, "Nuages d’Automne" allait mettre fin aux violences, aux menaces, à l’insupportable insécurité que nous vivons, nous, les Israéliens.

Nous, Israéliens, sommes comme d’habitude les premières victimes de l’oubli de l’occident. En témoigne la manifestation organisée par l’ensemble des organisations juives de France et de Belgique devant le Parlement européen à Bruxelles le mercredi 29 novembre à la faveur de la libération des trois soldats israéliens retenus en otage depuis trop longtemps. Ce sont encore les Israéliens qui sont les grands oubliés de la résolution 1701 de l’ONU, qui demandait en échange de la fin des hostilités, la libération des otages israéliens détenus par le Hezbollah.
Plusieurs mois après la fin de la guerre on ne retient que les survols sécuritaires du territoire libanais par Tsahal.


Vous avez dit : ‘’Cessez-le-feu ?’’

Nos pensées, vont encore une fois vers les familles des otages et partageons avec elles l’espoir de voir leurs enfants qui sont aussi nos enfants, allumer la première bougie de Hanoucca enfin libérés.
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 07:31
BRZUSTOWSKI Marc
Plus que les coutumières incantations du Magicien d'Oz, encore égaré par la perte de son fils au Liban et d'autant plus véhément dans ses déchirements, ce sont les "associations d'idées" et les amalgames en provenance de Washington qui, personnellement, m'inquiètent.
Abdallah II me semblait commencer à faire une analyse correcte de la situation proche-orientale en identifiant (et donc, distinguant clairement) 3 foyers, au moins, de tension et de probable guerre civile : Iraq (partage des pouvoirs entre Sunnites, Shi'ites et Kurdes, question de l'indépendance en liberté surveillée), Liban (Hezbollah-pro-syriens contre toutes les autres communautés) et Territoires palestiniens (Hamas- Fatah et désir de non-Etat terroriste permanent sous perfusion internationale). Mais, glissement d'intérêt vers la zone qui le concerne le plus, il n'a pu s'empêcher de reformuler le dogme : il n'y aura pas de résolution ailleurs si on ne commence pas par résoudre "le conflit israélo-palestinien"...
 
On sait que les Palestiniens sont indésirables en Iraq, que le "Fatah-Intifada" dans les camps libanais se trouve impliqué dans les réseaux d'assassinat de personnalités anti-syriennes au pays du Cèdre, que, pour le moment Français et Américains ont décidé de ne pas reprendre langue avec la Syrie, du fait de cette tension interne libanaise. Ce qui n'empêche pas certaines voix en Israël de prôner la reprise de pourplaers sur le Golan avec la Syrie, permettant, dans un jeu plus vaste, de détacher à terme Bachar El-Assad du "bloc" iranien et d'affaiblir le poids des Mollahs dans la Région.
 
D'autre part, que le Hamas est capable de déléguer et de se cacher derrière un pseudo-gouvernement d'union nationale fantôche afin de retrouver ses subsides internationaux et continuer à tisser son emprise sur la "société civile" palestinienne (d, ans le cadre d'une Internationale djihadiste inféodée au Hezbollah et à l'Iran, pouvant se passer, au besoin, de l'intermédiaire Assad).
 
Il y a ensuite la composition de la nouvelle administration influencée par le Congrès et le Sénat démocrate : James Baker, le très catho Zbigniew Brzezinski, quand ce n'est pas l'inénarable clown Jimmy Carter, impayable dans ses tractations avec les Mollahs et responsable en chef de l'extension du Djihad mondial à partir de 1979 (affaire de l'Ambassade Américaine à Téhéran, puis Beyrouth, puis Ramallah)...
 
Les sondages de Roland, en politique intérieure, me paraissent insuffisemment rassurants, si on se souvient de la facilité avec laquelle le très tenace Itzkhak Shamir avait été écarté du pouvoir avant les festivals de Madrid, puis d'Oslo. D'autre part, le principal et peut-être seul bénéfice de la dernière guerre du Liban était bien la démonstration que la question palestinienne était la conséquence et non la cause des enjeux extensionnistes de l'Islam fondamentaliste... Aujourd'hui, on semble se replier sur le catéchisme traditionnel ou stratégie de la "tête de Turc" :
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 05:50
The Jerusalem Post

Original anglais : "Ehud Olmert’s Sde Boker address".

 Taduction française : Menahem Macina  

Il y a trois ans, en tant que vice-Premier ministre du Premier Ministre Ariel Sharon, j’ai prononcé, ici même, un discours, dans lequel je citais des extraits d’une allocution de David Ben Gourion, à la Knesset, en 1949, lors d’un débat sur les Accords d’Armistice, où il disait : 

 « Lorsque nous avons été confrontés à un choix entre l’intégralité de la Terre d’Israël et un Etat juif sans l’intégralité de la Terre d’Israël, nous avons choisi un Etat juif sans l’intégralité de la terre d’Israël. » 

Ce choix historique fait par Ben Gourion, au terme de la Guerre d’Indépendance, était douloureux mais courageux, déchirant mais lucide. 

Des parties chères et aimées de notre patrie – berceau de notre histoire – restaient à l’extérieur de nos frontières, mais une majorité juive solide était assurée dans l’Etat d’Israël.  

 Le temps a passé, l’animosité arabe et le terrorisme ont eu pour résultat davantage de guerre et, il y a environ 40 ans, Israël a dû faire face, à nouveau, au choix difficile : beaucoup de gens estimables soutenaient la vision d’un Israël intégral [*]

 David Ben Gourion, qui n’exerçait déjà plus de fonctions gouvernementales, estima qu’en échange d’une paix véritable, Israël devait abandonner une grande part des territoires occupés durant la Guerre des Six Jours. Bien des choses se sont passées depuis lors, il y a eu des faits accomplis sur le terrain, des accords ont été signés, la scène internationale et régionale a changé au point d’être méconnaissable.  

 

 Le conflit sanglant avec les Palestiniens n’est pas terminé. Le diagnostic fondamental de Ben Gourion reste valable et continue à guider – avec les modifications nécessaires – la position des gouvernements israéliens dans notre ligne de conduite en vue de la paix aujourd’hui. 

 Déjà, à l’époque de la naissance d’Israël, Ben Gourion avait tendu la main en signe de paix aux nations arabes. Cette main tendue fut repoussée, mais elle demeure tendue. Je tends la main, en signe de paix, à nos voisins palestiniens, en espérant qu’elle ne sera pas repoussée.  

 Je fais miennes, de grand cœur, les déclarations de Ben Gourion à propos du devoir de tout gouvernement israélien de travailler à la paix :

« Je considérerais comme une grande faute, non seulement envers notre génération, mais également envers les générations futures, de ne pas faire tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à une entente mutuelle avec nos voisins arabes, et de donner aux générations futures une raison de nous reprocher d’avoir manqué une opportunité de faire la paix… ». 

Ce n’est pas une époque facile pour l’Etat et le peuple d’Israël. Ces jours-ci, plus que jamais, il est naturel pour nous de venir en ce lieu, où est enterré le Père de la nation revenue à la vie, pour nous inspirer de lui.  

 Si je pouvais demander conseil à Ben Gourion aujourd’hui, je crois qu’il me conseillerait de faire les déclarations que je me propose d’adresser à nos voisins palestiniens, aujourd’hui.  

 Vous, membres du peuple palestinien, du sud et de l’est du pays, de la bande de Gaza et de Judée-Samarie, vous êtes, en ces jours, au seuil d’un tournant historique.  

 La terreur, la violence, les meurtres et les attaques incessantes contre les citoyens d’Israël risquent de nous mener au bord d’une nouvelle et douloureuse vague de violence terrible. Le radicalisme intransigeant de vos organisations terroristes, Hamas, Jihad [Islamique], Brigades des Martyrs d’El-Aqsa et autres organisations, ne vous ont pas rapprochés du but à atteindre, et que, j’en suis convaincu, beaucoup d’entre vous partagent : la création d’un Etat palestinien, qui vous assurera un avenir prospère, avec de bonnes relations de voisinage, aux côtés de l’Etat d’Israël. 

 A la veille de décisions qui pourraient nous plonger dans un conflit de plus en plus grave, je viens aujourd’hui, à partir de ce lieu, près de la tombe de David Ben Gourion, vous proposer une voie différente, une voie qui offre une chance d’un avenir différent pour vous et pour nous.  

 Nous l’avons initiée avant-hier. Nous avons pris cette voie, et j’espère qu’elle nous mènera au but auquel nous aspirons : la paix, la tranquillité et la confiance mutuelle. Nous sommes prêts et décidés à suivre cette voie et à persévérer jusqu’à ce que nous parvenions à la solution recherchée. 

 Si un nouveau gouvernement palestinien est créé, un gouvernement déterminé à adhérer aux principes définis par le Quartet, à appliquer la Feuille de Route, et à libérer Guilad Shalit, j’inviterai Abou Mazen [Mahmoud Abbas] à me rencontrer sans délai, pour que s’ouvre entre nous un dialogue vrai, sincère et sérieux.  

 Dans le cadre de ce dialogue, les frontières de l’Etat d’Israël seront définies conformément à la lettre adressée au Premier ministre Ariel Sharon par le Président Bush, le 14 avril 2004.  

Ces frontières seront différentes de celles que tracent les territoires actuellement contrôlés par Israël.  

 Je comprends l’importance que la société palestinienne attache à la question des prisonniers.  

 Je déclare formellement ici que, quand Guilad Shalit sera libéré et rendu à sa famille, sain et sauf, le Gouvernement d’Israël sera disposé à libérer de nombreux prisonniers palestiniens – y compris ceux qui ont été condamnés à de longues peines de prison -, et ce afin d’accroître la confiance entre nous et de prouver que nous vous tendons sincèrement la main en signe d’une paix réelle.  

Je l’avais dit avant l’enlèvement de Guilad Shalit, et je n’ai pas changé de position.

 Je sais que beaucoup de familles palestiniennes aspirent au jour où leurs êtres chers reviendront chez eux. Ce jour pourrait être très proche.

Je crois que beaucoup d’entre vous sont las du prix effrayant que vous payez, suite à l’extrémisme violent des organisations terroristes qui font la loi dans vos rues.

 

 Je crois que beaucoup d’entre vous aspirent à un nouveau chapitre qu’il est en notre pouvoir d’ouvrir, dans l’histoire sanglante de nos relations.  

 L’arrêt du terrorisme et de la violence nous permettra de vous proposer une série de mesures qui seront prises en coordination avec vous, afin de faciliter l’amélioration de la qualité de vie de la population palestinienne, qui a été gravement affectée du fait de la nécessité, où nous avons été, de prendre des mesures défensives contre vos actions terroristes.  

 Nous diminuerons de manière significative le nombre de barrages routiers ; nous augmenterons la liberté de circulation dans les territoires ; nous faciliterons le déplacement des personnes et des marchandises dans les deux directions ; nous améliorerons le processus de traversée de la frontière vers la bande de Gaza, et débloquerons les fonds palestiniens dans le but de soulager les privations dont souffrent beaucoup d’entre vous.  

 Nous pouvons vous aider à rédiger un plan de réhabilitation économique de la bande de Gaza et de zones situées en Judée-Samarie.  

Nous pouvons vous aider à créer des zones industrielles, en coopération avec la communauté internationale, pour créer des postes de travail, [donner aux travailleurs palestiniens] les moyens de gagner décemment leur vie, et vous affranchir de votre dépendance croissante des infrastructures israéliennes en matière d’emploi.  

 Nous ferons appel à l’assistance des Etats arabes voisins qui cherchent une solution pacifique au conflit qui nous oppose - le Royaume de Jordanie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Etats du Golfe -, dans le but de bénéficier de leur expérience et d’obtenir leur appui pour des négociations directes avec vous. 

 Les échos qui proviennent de ces Etats concernant la nécessité d’une reconnaissance de l’Etat d’Israël et d’une normalisation des relations avec lui – par exemple, certaines parties de l’initiative de paix saoudienne – sont positifs, et j’ai l’intention d’investir des efforts pour faire progresser la relation avec ces Etats et renforcer leur appui à des négociations bilatérales directes entre nous et les Palestiniens.  

 J’ai suivi avec grande appréciation les efforts sérieux faits par ces Etats pour amener à la cessation de la violence dans la région, et je rends hommage à leur désir sincère de créer un nouveau climat entre nous, de manière à faciliter la solution du conflit.  

Les circonstances internationales qui se sont créées, spécifiquement en ce moment, nous permettent, à l’un et à l’autre, de prendre une initiative courageuse, qui implique la nécessité de consentir de douloureux compromis et de renoncer aux rêves qui ont fait partie de nos valeurs nationales durant tant d’années, et d’ouvrir un nouveau chapitre qui offre l’espoir d’une vie meilleure pour nous tous.  

 Nous, Etat d’Israël, consentons à l’évacuation de beaucoup de territoires, et des communautés qui y ont été créées. Cela nous est extrêmement difficile, un peu comme la traversée de la Mer Rouge, mais nous le supporterons, en échange d’une paix véritable.  

Vous devez mettre fin au terrorisme, à la violence et aux tentatives de porter atteinte aux citoyens israéliens du sud, du centre et du nord du pays, reconnaître notre droit à vivre en paix et en sécurité à vos côtés, et renoncer à la réalisation du droit au retour. C’est un objectif juste, un objectif naturel, un objectif réalisable.

 Si vous faites preuve de la détermination et de la discipline requises, nous trouverez en nous un partenaire décidé. L’Etat d’Israël est un Etat puissant. Ne vous laissez pas leurrer par nos divergences internes, nos rivalités politiques, ni par l’humeur déprimée que nous affichons au dehors, parfois.

 En cas d’attaque violente, nous l’emporterons, même si cela prend du temps et coûte beaucoup de victimes ; même si cela entraîne des compromis en matière de confort et de qualité de vie, l’Etat d’Israël a prouvé sa force dans le passé et il est prêt à faire de même aujourd’hui.

 N’essayez pas de nous tester encore, cela causerait beaucoup de victimes et de destructions, et causerait de lourdes souffrances et un grand désespoir.

 On ne peut changer le passé, et les victimes du conflit, des deux côtés de la frontière, ne peuvent être ramenées à la vie.

 Les dictats sont inutiles et les accusations mutuelles ne sont que des jeux sans valeur sur des mots. Des masses de faits historiques ne peuvent être résolus et les cicatrices ne peuvent disparaître.  

 

 

 Tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui est d’empêcher que se produisent d’autres tragédies et léguer aux jeunes générations un horizon lumineux et l’espoir d’une vie nouvelle. Cessons de nous affronter et d’"aiguiser nos épées", au profit d’une reconnaissance et d’un respect mutuels, et d’un dialogue direct.

 De ce lieu - promontoire de la falaise qui donne sur l’antique panorama de Tzin Creek, le site choisi par David Ben Gourion pour y reposer aux côtés de son épouse Paula -, l’appel à la paix formulé par l’Etat d’Israël s’entend de manière claire et décisive. Puisse-t-il, cette fois, recevoir un écho et une réponse positive.

 Que la mémoire de David et de Paula Ben Gourion soit bénie.
Ehoud Olmert
---------------- 
Note de la rédaction d’upjf.org

 [*] Je traduis ainsi l’expression "Greater Israel", mal rendue, à mon avis, par "Grand Israël". Elle renvoie à la promesse divine faite à Abraham, et dont la tradition juive place l’accomplissement aux temps messianiques : "Ce jour-là L’Eternel conclut une alliance avec Abram en ces  termes: « A ta postérité je donne ce pays, du Fleuve d'Egypte jusqu'au Grand Fleuve, le fleuve d'Euphrate... » (Gn 15, 18).

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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 05:40
Milliere Guy
Bien que cet article date du 15 novembre, il faut admettre une grande lucidité de la part de son auteur.
L’un des fils de l’un de mes plus proches amis en Israël a été tué lors d’une action militaire. Il s’appelait Raphaël. Il avait vingt et un ans. Il aimait la vie. Il faisait son devoir en défendant son pays contre la barbarie, qui n’a cessé de menacer depuis bientôt six décennies. Combien de jeunes gens sont morts au combat, comme Raphaël, ou bien dans des attentats atroces à Jérusalem, à Tel-Aviv ou ailleurs ? Combien survivent mutilés ? Et qu’on ne me parle pas de « cycle de la violence » ! Sans agressions, Israël n’aurait pas à riposter. Si l’Europe était réellement digne des valeurs qu’elle prétend incarner, cela devrait être une priorité pour elle de tout faire pour qu’Israël puisse en finir avec l’agression permanente qui campe à ses portes, depuis trop longtemps.

Comme l’Europe est indigne de ces valeurs et les trahit dès que possible, on y parle, dans les milieux politiques, de « négociations », de nécessités de « concessions israéliennes » au titre de gestes de « bonne volonté ». On feint de ne pas voir que négociations, concessions et « bonne volonté » sont aussi inutiles, aujourd’hui avec Mahmoud Abbas ou les dirigeants du Hamas, qu’hier avec Arafat et je ne sais quel autre buveur de sang. Ou alors (dois-je le penser ?) c’est encore pire : on sait que négociations, concessions et « bonne volonté » sont inutiles, mais on fait semblant. Par hypocrisie. Par mauvaise foi. En espérant faire plaisir aux assassins et acheter leurs faveurs.

Dans la presse, on ne se conduit pas mieux que dans les milieux politiques : on dissémine la haine envers Israël, on falsifie les faits, on reconstruit l’histoire. On adopte peu à peu la posture islamiste et antisémite. Est-ce par haine, par aveuglement, par stupidité profonde, par lâcheté ? Est-ce dans l’espoir d’avoir un bon point et de se voir épargné, si l’Europe succombe à l’islamisme ? Nous sommes parvenus à un degré avancé de décomposition éthique et mentale. Les idées de démocratie, de droits de l’homme, de respect pour l’être humain ne se sont imposées qu’après des siècles de combats et elles sont encore fragiles, précaires, menacées. Si nous n’y prenons pas garde, elles pourraient succomber et nous pourrions entrer dans des temps barbares.

Nous sommes dans une guerre qui doit, hélas, avoir une dimension militaire, et tant que nous ne verrons pas que le combat d’Israël contre l’agression nazislamiste fait partie intégrante du combat de la civilisation contre la barbarie totalitaire, nous serons sur le chemin de la défaite. Nous sommes dans une guerre des idées aussi, et, bien que ceux-ci ont pour objectif ultime de nous anéantir, nous ne cessons de concéder.

Tant que nous ne rappellerons pas ce qui sépare la démocratie du totalitarisme, la liberté de l’oppression, l’information de la propagande, et tant que nous nous ferons complices à quelque degré que ce soit, du totalitarisme, de l’oppression et de la propagande, nous serons sur le chemin du suicide.

La lutte pour la survie du droit et de la liberté en une Europe où l’islam monte démographiquement et culturellement passait par une défaite du terrorisme en Irak et de l’islamisme partout où il frappe. Cette lutte passe aussi par la paix pour Israël, et celle-ci ne viendra que lorsque le terrorisme et l’islamisme seront vaincus. Ce dont les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont besoin, ce n’est pas d’une aide internationale qui sert, de fait, à financer des explosifs, du fanatisme et de la corruption, c’est d’être délivrés de dirigeants abjects, de médias et de moyens d’éducation dignes du Troisième Reich. Ce dont ils ont besoin, s’ils persistent à penser que la violence paie, c’est d’une défaite nette, comme celle qu’a connue l’Allemagne à la fin du Troisième Reich.

Ceux qui parlent de la « misère », du « surpeuplement », des « camps de réfugiés », devraient se demander où sont passés les milliards de dollars donnés depuis des années, et voir qu’ils n’ont pas servi à créer de la prospérité et des logements. Avec des conditions aussi mauvaises et un surpeuplement au moins équivalent, les habitants de Hong-Kong ou de Singapour ont créé du développement économique. On remplacerait les Palestiniens par des Chinois de Hong-Kong, Gaza deviendrait un Hong-Kong du Proche-Orient. On mettrait les habitants de Gaza à Hong-Kong, et Hong-Kong deviendrait le Gaza du Proche-Orient.
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 05:33

     Newsletter n° 203 du 30 novembre 2006
 
 

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Cette semaine dans l'histoire d'Israël...

 
 
 
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Olmert : « Je tends ma main à nos voisins palestiniens »

Le 27 novembre dernier, à l’occasion d’une cérémonie pour le 33ème anniversaire de la mort de David Ben Gourion au kibboutz Sde Boker dans le désert du Neguev, le Premier ministre Ehud Olmert s’est exprimé au sujet du cessez-le-feu avec les Palestiniens : « l’Etat d’Israël est tellement fort, qu’il peut se permettre de faire preuve de retenue pour donner une véritable chance au cessez-le-feu. Ce cessez-le-feu n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’une étape qui, nous l’espérons, créera une dynamique de négociations et de paix, et mènera peut-être par la suite à un accord pacifique entre les Palestiniens et nous ».

Ehud Olmert a appelé à cette occasion les Palestiniens à une reprise d’un dialogue de paix gelé depuis plusieurs années, et les a exhortés à « cesser les violence et le terrorisme, reconnaître notre droit à vivre en paix et en sécurité à vos côtés, et abandonner le droit au retour », ajoutant que c’était « un objectif juste, naturel et possible ».

Le Premier ministre a précisé que son pays était prêt à libérer de nombreux Palestiniens, notamment des prisonniers condamnés à de longues peines, si le caporal Gilad Shalit, enlevé en Juin 2006 par des terroristes palestiniens, était relâché. Il est également prêt à évacuer bon nombre de territoires en Cisjordanie en vue de la constitution d’un « Etat palestinien indépendant et viable »…Lire tout le discours d’Ehud Olmert (en français)

 

 

Cessez-le-feu avec les Palestiniens

Un cessez-le-feu, conclu par le Premier ministre Ehud Olmert et le Président palestinien Mahmoud Abbas, est entré en vigueur dimanche 26 novembre à 6h00 du matin. Conformément à l’accord conclu la veille, l’armée israélienne a retiré toutes ses troupes de la bande de Gaza. Ehud Olmert a ordonné à Tsahal de faire preuve de retenue face aux tirs pour donner au cessez-le-feu « une chance d'être respecté ». « Tout cela pourrait à terme conduire à de véritables négociations directes et sérieuses afin de parvenir à un accord global entre nous et les Palestiniens » a déclaré le Premier ministre israélien…Lire la suite

 

 

 

 Le cessez-le-feu à Gaza accueilli positivement par l'Union européenne

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne et d’Israël ont accueilli positivement le cessez-le-feu dans la bande de Gaza et le considèrent comme un événement positif dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient.

Les ministres se réunissaient les 27 et 28 novembre derniers, dans le cadre de la 8ème Conférence Euro-Méditerranée des ministres des Affaires étrangères tenue à Tampere en Finlande.

La Ministre des affaires étrangères, Tsipi Livni a partagé l’optimisme de l’UE et a déclaré espérer que le cessez-le-feu pourrait être étendu à la Cisjordanie. Un cessez-le-feu n’est que le premier pas, a-t-elle déclaré, et la communauté internationale doit insister pour qu’il soit suivi par un renoncement à la violence et au terrorisme, ce qui serait particulièrement important afin d’envoyer un message de soutien aux Palestiniens modérés.  « Un Etat palestinien est dans notre intérêt », a déclaré Mme Livni en précisant que l’objectif visé était deux états vivant côte à côte et en paix.

 

 

Tirs de Qassam : encore et toujours

Malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 12 roquettes Qassam ont été tirées depuis le 27 novembre sur le sud d’Israël.  4 de ces roquettes ont atterri à Sdérot, sans faire de blessés mais causant des dégâts matériels importants. Le Jihad islamique et les Brigades Ezzedin al-Qassam du Hamas ont revendiqué ces attaques.

A la suite de ces tirs, Ehud Olmert a dit aux ambassadeurs européens - réunis dans la résidence de l’ambassadeur finlandais – qu’il était déçu par ces tirs de roquettes. « J’espère que les Palestiniens vont honorer leur engagement et stopper les tirs » a-t-il déclaré, alors qu’Israël n’a toujours pas répondu à ces provocations et espère que l’Autorité Palestinienne va contenir les terroristes qui tentent de saboter le cessez-le-feu ».

A propos des déclarations du Commissaire général de l’UNRWA à l’ONU le 21 novembre dernier, mentionnant des « roquettes artisanales » tirées de Gaza, le ministère des Affaires étrangères a rejeté l’usage de cette terminologie « naïve » en précisant que les tirs de roquettes causent la mort de civils en Israël et que ses propos ne contribuent pas à faire cesser le terrorisme.

 

Lire l’article de Yoel Marcus, journaliste de Haaretz, « Attaqués et condamnés » en traduction française.

 

  

Pourquoi les escargots ont-ils une coquille ?

Haaretz, 27 novembre et Jerusalem Post , 24 novembre

Pourquoi les escargots ont-ils une coquille ? Pour se protéger des Qassam, répondent en chœur les enfants d'une maternelle.

Selon une recherche effectuée par le Collège académique de Tel-Hai, environ un enfant sur trois à Sdérot (même proportion chez les adultes) souffrent du syndrome de stress post-traumatique consécutif aux multiples tirs de roquettes Qassam sur la ville. Les enfants ont d’importantes difficultés à se concentrer en classe, vivent dans la peur constante des roquettes. Cette pathologie, fréquente chez les vétérans de guerre et les victimes de violence et de terrorisme, est caractérisée par l’illusion d’une récurrence des événements traumatisants, une réaction exacerbée aux stimuli (bruits, sirènes, explosions…) et de l’anxiété.

En raison des tirs de roquettes, de nombreux élèves sont partis pour Eilat ou Tel-Aviv. Certains enfants ne veulent plus reprendre le chemin de l’école, par peur de tirs d’une fusée Qassam. Les parents se sentent totalement désarmés et impuissants devant ces tirs de roquettes et inquiets pour le sort de leurs enfants…Lire la suite

 

 

 

Haïfa après la guerre 

La guerre du Nord n’a duré qu’un mois mais les conséquences s’étendront sur des années. En particulier les répercussions au niveau de la population de Haïfa et de tout le nord du pays, sur les populations de Juifs, Arabes musulmans et chrétiens et Druzes. Le voyage de solidarité organisé par la Wizo (Women International Zionist Organisation) section francophone de Jérusalem, le 4 octobre dernier, a permis aux participants de mieux réaliser ce que fut le vécu de ce mois d’Août à Haïfa. 

Dès la rentrée scolaire en Septembre, les services sociaux et éducatifs de la ville se sont mobilisés pour parer au plus urgent, envoyer des assistants sociaux et des psychologues dans les écoles et dans les familles, afin de les faire parler, les aider à affronter la situation et à surmonter le choc psychologique. Un centre de soins pour enfants en difficulté s’est ouvert pour les traumatisés.

 

 

Visite de Christian Estrosi en Israël

CRIF et Israel-valley , 27 novembre

« La France est un pays ami d’Israël et chaque fois qu’un drame frappe Israël, c’est un drame qui frappe la France entière », a déclaré Christian Estrosi, le lundi 27 novembre à Kiryat Shmona. Le ministre délégué à l’Aménagement du territoire a souhaité que le Liban retrouve sa souveraineté, que le Hezbollah soit désarmé, et qu’Israël connaisse enfin la paix. Il a ajouté que « la France sera à chaque étape aux côtés d’Israël ».

Christian Estrosi a inauguré une garderie d’enfants à Kiryat Shmona, qui avait été détruite l’été dernier par les tirs de roquettes Katioucha du Hezbollah. « Nous espérons que les enfants seront élevés pour la paix et non pas pour la guerre », a déclaré Haïm Dabiday, le maire de Kiryat Shmona, dont la ville est jumelée avec celle de Nancy. M. Estrosi a rencontré également les maires de Haïfa, de Jérusalem et de Nazareth.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une mission de travail et de solidarité de la Fondation France-Israël, et s’est déroulée jusqu’au 29 novembre en Israël. Durant leur séjour, les participants ont visité plusieurs villes du Nord d’Israël touchées par le Hezbollah, et ont discuté de la situation politique avec de hauts responsables israéliens afin de rapprocher les deux sociétés civiles – française et israélienne. Ce comité met en place un fond d’appui aux projets de coopération entre les collectivités française et israélienne.

 

 

Lutter contre le négationnisme

La présidente de la Knesset (le Parlement israélien) appelle la communauté internationale à boycotter la conférence organisée à Téhéran le 11 décembre prochain, dont l'objet est de nier l’existence de la Shoah. Daliah Itzik a adressé un courrier à plus de 150 parlements et organisations à travers le monde, les exhortant à ne pas participer ou cautionner l’événement.

Les 11 et 12 décembre des chercheurs sont invités à « clarifier les aspects cachés du massacre des Juifs pendant la seconde guerre mondiale » Cette conférence tenue à Téhéran doit permettre aux historiens de « clarifier les aspects cachés de ce moment de l’histoire ».

 

 

 

Développement du Neguev

Le 27 novembre, le gouvernement a voté pour l’octroi d’une somme de 400 millions de shekels pour le développement du Néguev. Ce budget permettra de créer des projets industriels et touristiques, de lutter contre le chômage et de développer les infrastructures de la région.

 

 

Découverte archéologique

Une arche intacte de 3,70 mètres de large et de 5 mètres de haut remontant à l’époque byzantine a été découverte sur le site de la synagogue de la H’ourva, la plus importante du quartier juif de la vieille ville de Jérusalem jusqu’à son bombardement par l’armée jordanienne en 1948 et actuellement en cours de reconstruction. Depuis le début des travaux entrepris en 2003, les archéologues ont déjà découvert des vestiges architecturaux et des poteries datant de la période du Premier Temple. 

 

 
 
. Economie
    

La renaissance des coopératives

IsraelValley, 28 novembre

Le passage d’une économie sociale à un capitalisme pur et dur n’a pas pour autant sonné le glas du mouvement coopératif, loin de là. Le chômage et la crise sociale de ces dernières années poussent de plus en plus de salariés et d’entrepreneurs isolés à se regrouper pour créer une activité basée sur les principes de l’égalité entre tous. C’est ainsi que le nombre de coopératives enregistrées au Registre des Coopératives dépasse aujourd’hui les 3000.

Depuis le début des années 2000, elles naissent au rythme de 130 par an, du jamais vu. La plus célèbre d’entre elles est sans doute la coopérative Mitperet Ramon qui fabrique toujours les uniformes pour les soldats de Tsahal. On se souvient comment, en Novembre 2000, les ateliers de confection de la ville de Mitspe Ramon, au bord de la faillite, avaient été repris par leurs salariés (toutes des femmes) et transformés en une prospère coopérative. Ils comptent aujourd’hui 17 membres associés et emploient 52 salariés.

 

 

La startup Tehuti se lance dans l’Ethernet à très haute vitesse

IsraelValley, 28 novembre

Le marché n’est pas encore là, mais les besoins se font sentir. Tehuti, une startup de 20 employés va se lancer dans l’Ethernet ultra-rapide. Le marché est estimé à 1 milliard de $ dès 2010 et Tehuti compte bien en être le leader mondial…Lire tout l’article

 

  

Nette augmentation du PIB en Israël

D’après Ynet News et selon une évaluation publiée par la CIA, le PIB moyen par habitant a augmenté de 5000 dollars depuis 2003 et se situe à 20.000 dollars.

Israël est actuellement classé parmi les 50 pays au plus fort PIB. Toutefois, l’important taux de croissance et l’augmentation du PIB n’ont pas amélioré équitablement le niveau de vie de tous les citoyens. D’après les différentes projections, le PIB par ha bitant dans 10 ans devrait se situer entre 22 et 29.000 dollars. 

 

 
 
    

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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 05:30
 30 novembre 2006   
 Le Crif en action
Libérez les otages ! Succès de la manifestation de Bruxelles - 30/11/06
Initié par le mouvement Siona que préside Roger Pinto, sous l’égide du CRIF et du Congrès Juif Européen et avec le concours de très nombreuses associations, le Comité International pour la Libération des Trois soldats israéliens, enlevés cet été, a organisé le 29 novembre 2006 une grande manifestation de solidarité à Bruxelles. De France et de toute l’Europe, des dizaines de cars ont convergé pour se retrouver au rond-point Robert Shuman à quelques enjambées du siège du...
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Le CRIF invité par le Club Elite - 30/11/06
Le Club élite est une association d’"Afro-français" et d’Antillais composée essentiellement de personnes ayant réussi dans leur vie professionnelle.
Une rencontre a eu lieu, mercredi 29 novembre avec Roger Cukierman, le président du CRIF, accompagné de Joseph Zrihen, vice-président et Yves Kamami, membre du Comité directeur et président de la commission chargée des relations judéo-noires.
Le Club élite a souhaité engager un débat avec le CRIF permettant...
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 Revue de presse
Condoleeza Rice rencontre Abbas et Olmert - 30/11/06
La secrétaire d’Etat américain, Condoleeza Rice, en visite en Israël et dans les territoires palestiniens a rencontré Mahmoud Abbas et Ehud Olmert. Au cours d’une conférence de presse avec le président palestinien, la diplomate américaine a rappelé que Washington voulait « intensifier ses efforts » pour relancer le processus de paix et mettre en place un Etat palestinien viable.
A Jérusalem, Condoleeza Rice devrait demander à Ehud Olmert d'aider Mahmoud Abbas en...
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Médiation sur l’échange de prisonniers - 30/11/06
Le chef des renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, dont le pays mène une médiation en vue d’un échange de prisonniers entre Israël et des groupes armés palestiniens, a rencontré à Jérusalem le premier ministre israélien Ehud Olmert, rapporte le Figaro. Il s’est également entretenu avec le ministre de la Défense, Amir Peretz. La question de la libération du soldat Shalit a été abordée.
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BHL : « L’illusion n’a pas d’avenir » - 30/11/06
Bernard-Henri Lévy dresse un tableau de la situation au Proche-Orient tout en critiquant la légèreté et l’indifférence de la France face à la réalité du moment et à son manque de courage pour une prise de position ferme face aux débordements qui touchent le Proche-Orient.
Au Liban, un jeune ministre a été assassiné « et le pays du Cèdres qui, exsangue, sans forces, otage d’affrontements politiques, de luttes à mort, qui le dépassent, menace de replonger dans le...
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Le fils pire que le père - 30/11/06
Dans un dossier consacré à la Syrie, Courrier International publie un article du journal « Al-Quds Al-Arabi » de Londres qui affirme que « Bachar el-Assad se montre plus despotique et plus cruel avec les opposants que ne l’était son père Hafez ». « Aujourd’hui Bachar el-Assad ne se contente plus de punir les gens pour leurs opinions contestataires en les muselant ou en les arrêtant, il préconise également de leur couper les vivres », ajoute l’observateur syrien Sobhi...
[lire la suite] 
 
Conférence internationale sur l’Holocauste en Iran - 30/11/06
L’Humanité rapporte que l’Iran organise les 11 et 12 décembre une conférence internationale « pour permettre aux historiens de clarifier les aspects cachés » de la Shoah. Annoncée sur le site des Affaires étrangères iranien, cette conférence entend « créer des opportunités pour une recherche scientifique à propos des aspects cachés et non cachés du plus important évènement politique du XXe siècle pour qu’il soit plus transparent ». Parmi les thèmes abordés :...
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Encore un sujet tabou - 30/11/06
Lors de la projection du documentaire franco-autrichien « La mémoire des enfants » au 14e Festival du film juif, qui vient de se tenir à Vienne sous le patronage de l’ambassade de France, le réalisateur du film a fait part de sa colère suite à la censure d’une des phrases du texte évoquant les « 11400 enfants juifs de France livrés aux nazis par les autorités françaises et assassinés à Auschwitz ».
Basé sur des documents réunis par les Klarsfeld, le...
[lire la suite] 
 

 Manifestations
Tsedaka 2006 - 30/11/06
A l’occasion de l’appel national de la Tsedaka, Enrico Macias et plusieurs autres artistes (Gilbert Montagné, Faudel, Jane Manson, Stéphane Freiss, Adama, Popeck, Orlika, Ary, etc.) donneront un spectacle au Palais des Congrès à Paris le lundi 4 décembre à 19h30.
 
Info et réservation : 01 40 68 00 05
[lire la suite] 
 
 
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30 novembre 2006 4 30 /11 /novembre /2006 21:33
Il est encore trop tôt pour vous faire bénéficier de comptes-rendus et d’analyses substantiels de cet événement. J’étais présent sur place et j’ai été frappé par la ferveur et la pugnacité des discours des orateurs – dont certains n’ont pas hésité pas à interpeller vigoureusement les parlementaires de l’Union européenne pour leur reprocher leur indifférence au sort des otages, et stigmatiser l’aide financière considérable qu’ils accordent au Hamas par le biais des subsides européens versés à l’Autorité Palestinienne. Et que dire des témoignages poignants et dignes des familles des otages ? Sinon qu’ils nous ont percé le cœur. Ces êtres éprouvés ont été salués par les cris d’encouragement et les longs applaudissements nourris de la foule. Je n’ai pas regretté le déplacement.
(Menahem Macina).
 
Un de nos internautes actifs nous écrit ce qui suit :
 
J’ai parcouru ce matin les “mises en ligne” du Figaro, Nouvel Observateur, Le Monde, Libération, Yahoo, L’Humanité: le constat est désolant. Ces « prestigieux » médias n’ont pas osé évoquer la manifestation. Je ne suis pas surpris. Je continue le « survey » en l’étendant aux médias étrangers et vous tiendrai informé.
 
30/11/06  
Notre ami et précieux informateur de presse, R.R. (Bruxelles) nous informe, en anglais, de la couverture de presse de cette manifestation. La traduction française est mienne.
 
Estimation du nombre des participants : plus ou moins 3.000.
 
Articles dans la presse juive
 
European Jewish Press (EJP).
Autre article d’EJP
YnetNews.
Autre article d’YnetNews.
Jewish Telegraphic Agency (JTA).

Couverture de la Presse audiovisuelle belge

RTBF radio 18h00: parle de plus de 3000 manifestants.
RTBF TV 19h30, et RTBF 2: parlent de 3000, dans un flash de 22 secondes, suivi par un reportage de 2m35s sur les prisonniers palestiniens en Israël et les fabricants de roquettes.
RTL-TVI (Belgium): annonce un chiffre de plus de 1000 manifestants. Durée du reportage: 2m12s qui comprend également une interview de Rika Zaraï.
VRT 1 et 2: PAS UN MOT, ni à 19h00 ni au Journal Télévisé de 20h00.
VTL TV 19h00 : PAS UN MOT.
FRANCE 2 TV 20h00: PAS UN MOT.
TV1 20h : PAS UN MOT.

Journaux belges en ligne : PAS UN MOT.

Remarque finale de R.R. :
 
Quand quelque 50 ou 100 membres ou sympathisants d’ONG pro-palestiniennes défilent de Leuven à Bruxelles, ils bénéficient d’une totale attention.

Je vérifierai les journaux belges demain. J’espère que certains d’entre vous pourront aussi m’informer de ce qu’ils ont observé. Merci par avance.
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30 novembre 2006 4 30 /11 /novembre /2006 05:30

Sur le site du Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme (MPCT) 
Huguette Chomski Magnis  

 

« Fin juillet, Nicole Guedj, avait reçu, à la demande du Président de la République, les familles de Gilad Shalit, Oudi Goldwasser et Eldad Regev, soldats israéliens kidnappés par le Hamas et par le Hezbollah. Elle leur avait fait part de la "solidarité de la France dans cette épreuve ainsi que des efforts actuellement déployés pour obtenir la libération des soldats sans délai". » 

 

Depuis lors, rien n’a bougé : les soldats kidnappés n’ont jamais reçu la visite du moindre émissaire d’une agence humanitaire et leurs parents n’ont même pas la certitude qu’ils soient toujours en vie. 

 

Leur calvaire est le même que celui de toutes les familles d’otages comme de toutes les familles dont un membre a été enlevé pour des motifs crapuleux : un être cher, un adulte ou - plus monstrueux encore - un enfant, est à la merci d’un ravisseur qui peut le torturer sadiquement et le tuer. Les familles veulent, doivent garder espoir. Les proches des otages redoutent par dessus tout de voir leurs proches abandonnés par dirigeants et opinion. Le souci de témoigner leur solidarité aux familles des trois soldats, en rappelant l’exigence de leur libération, a décidé de nombreuses organisations juives européennes à organiser, ce mercredi, une manifestation devant le siège de l’Union Européenne à Bruxelles. 

 

L’alternative souvent opposée à la libération inconditionnelle de ces soldats est "l’échange de prisonniers". 

 

La formule peut sembler séduisante : elle a l’apparence de la symétrie, de la réciprocité et de l’équité. Aussi il faut l’analyser du point de vue du droit et de la défense des droits humains universels, en faisant abstraction des considérations géostratégiques, des intérêts et des sympathies pour l’une ou l’autre des parties, dans un conflit long et difficile. 

 

L’exigence de justice nécessite que chaque individu soit considéré non en fonction de son identité, mais en fonction de sa responsabilité personnelle quant aux actes qu’il a commis, aidé à commettre, ou tenté de commettre.  

 

Pour ce qui est des trois soldats enlevés, les choses sont simples : nul, pas même leurs ravisseurs, ne reproche rien personnellement à Guilad Shalit, ni à Ouri Goldwasser et Eldad Regev. Enlever des innocents est l’essence même de la prise d’otages, qu’elle vise des civils ou des militaires. Les trois otages sont soldats du contingent au sein d’une armée de conscription. Tous trois ont été kidnappés sur le territoire souverain de leur pays, en totale violation du droit humanitaire international et du droit de la guerre. Ils sont détenus par des organisations terroristes au sens vrai du terme, c’est-à-dire qui revendiquent des attentats contre des civils. 

 

Pour ce qui est des prisonniers palestiniens et libanais les choses sont bien plus complexes.  

 

Rares sont les Libanais détenus dans les prisons israéliennes.  

 

Le plus célèbre est Samir El Kantar qui purge une peine de prison à vie pour le meurtre de trois civils israéliens, dont une petite fille de quatre ans, assassinée, la tête fracassée sur un rocher, après avoir assisté au meurtre de son père. Voilà le "résistant" dont le Hezbollah réclame la libération... Quel juriste, quel défenseur des droits humains pourrait prôner un échange Goldwasser-Regev/El Kantar ? 
Les Prisonniers palestiniens détenus en Israël sont, eux, légion. 

 

Tout juriste, tout défenseur des droits humains doit se préoccuper de leurs conditions de détention et de leur droit à être jugés équitablement.  

 

Mais il doit aussi avoir à coeur que nul ne soit dispensé de répondre de ses actes, du seul fait de son identité.  

 

Des détenus soupçonnés d’actes pour lesquels ils n’ont pas encore été jugés ne peuvent être décrétés ni coupables ni innocents. Des gens faits prisonniers lors d’affrontements armés ne peuvent être mis sur le même plan que ceux qui sont accusés d’actes de terrorisme dirigés contre des civils.  

 

Mais comment peut-on même envisager l’élargissement de détenus jugés et condamnés pour participation à des attentats contre des civils ? Admettre qu’une identité puisse valoir immunité serait réfuter toute condamnation universelle du terrorisme !  

 

Le postulat "innocent" (ou coupable) parce que Palestinien" (ou Israélien, Français, Allemand, etc.) doit être tout simplement rejeté.  

 

Que des échanges soient envisagés dans le cadre de négociations entre les parties est leur responsabilité.  

 

La nôtre est de faire entendre la voix d’une conscience universelle.  

 

Elle doit refuser d’apporter une caution morale à une revendication démagogique de "libération de tous les prisonniers", en bloc, en fonction de leur identité.  

 

Immense serait la responsabilité des organisations qui sacrifieraient les droits des victimes du terrorisme à une "cause".  

 

Immense aussi serait la responsabilité des politiques qui seraient tentés, pour se poser sur la scène internationale, de prétendre résoudre un conflit, décrété bien à tort cause première des convulsions du monde, avec des "y’a qu’à" simplistes et dangereux.

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