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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 10:28

Par Caroline B. Glick

http://www.jewishworldreview.com/1107/glick113007.php3

Adaptation française de Sentinelle 5768 ©

Cette semaine, l’administration Bush a légitimé l’antisémitisme arabe. Pour plaire aux Saoudiens et à leurs frères arabes, l’administration Bush a donné son accord pour séparer physiquement les Juifs des Arabes à la conférence d’Annapolis, d’une manière qui s’aligne sur les politiques d’apartheid du monde arabe, qui interdit aux Israéliens de poser le pied sur le sol arabe.

Evidente partout, la discrimination contre Israël reçut sa plus forte expression à la principale assemblée de la conférence d’Annapolis mardi dernier. Là, en accord avec les exigences saoudiennes, les Américains interdirent aux représentants israéliens d’entrer dans le hall par la même porte que les Arabes.

A la réunion des ministres des affaires étrangères du mercredi, la ministre Tzipi Livni interpella ses homologues arabes sur leur comportement discriminatoire. « Pourquoi personne ne veut-il me serrer la main ? Pourquoi personne ne veut-il être vu discutant avec moi ? » demanda-t-elle ostensiblement.

La ministre des affaires étrangères d’Israël humiliée ne reçut aucun soutien de son homologue américaine. La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui passa son enfance dans le Sud américain ségrégationniste, a pris le parti des Arabes. Bien qu’assez polie pour remarquer qu’elle ne soutient pas le massacre des Israéliens, elle ne fit pas mystère du fait que ses vraies sympathies penchent vers les Arabes racistes.

Comme elle le formula : « Je sais ce que c’est que d’entendre que vous ne pouvez pas aller sur une route ou à travers un point de contrôle parce que vous êtes un Palestinien.
Je comprends le sentiment d’humiliation et d’impuissance ».

Les remarques de Rice montrent clairement que pour la Secrétaire d’Etat, il n’y a pas de différence entre les Israéliens essayant de se défendre eux-mêmes contre une société palestinienne jihadiste qui soutient la destruction de l’Etat juif, et des Sudistes blancs intolérants qui opprimaient les Noirs américains du fait de la couleur de leur peau. Il est vrai qu’Israël a des problèmes de sécurité, mais en ce qui concerne Rice, les Palestiniens sont les victimes innocentes. Ce sont ceux qui sont discriminés et humiliés, pas Livni, qui a été obligée – par Rice - d’entrer à la conférence par la porte de service.

L’agrément de l’administration Bush à la discrimination contre Israël n’était pas une simple cérémonie. Diplomatiquement, la conférence a été aussi préjudiciable. A Annapolis, les USA se sont joints aux Arabes pour attribuer à Israël la part du lion du blâme pour l’absence de paix entre Israël et les Palestiniens. Mais vous n’entendrez pas cela de la bouche d’Olmert, qui œuvre sans cesse à cacher ce qui est arrivé là-bas.
Olmert cache la vérité parce que sa stabilité politique repose entre les mains des partenaires ‘faucons’ de sa coalition : Yisrael Beiteinou* et le Shas*. Tous deux ont prévenu avant le sommet que si Olmert faisait la moindre concession, soit sur Jérusalem ou sur les soi-disant communautés aux avant-postes en Judée et Samarie, ils lâcheraient sa coalition et entraîneraient ainsi de nouvelles élections.

Les partis Shas et Yisrael Beiteinou ont exprimé leur satisfaction du résultat du sommet. Les deux dirigeants du Shas*, Eli Yishai d’une part, et d’Yisrael Beiteinou*, Avigdor Lieberman d’autre part, ont écarté Annapolis comme une plaisanterie pathétique, et proclamé qu’il n’y a aucune raison pour qu’ils démissionnent du gouvernement Olmert.
Mais leurs affirmations sont délibérément trompeuses.

Le fait que la déclaration conjointe d’Israël et de l’OLP n’ait fait aucune mention spécifique sur Jérusalem, et que le gouvernement n’ait pas annoncé un agenda pour détruire les soi-disant communautés aux avant-postes, et expulser des centaines de familles israéliennes qui y vivent, ne signifie pas qu’Israël n’a pas fait de concessions sur ces questions. En fait, le gouvernement Olmert a fait des concessions massives dessus.
La déclaration conjointe Israël - OLP à Annapolis contient une promesse associée «  de propager une culture de paix et de non violence ; de s’opposer au terrorisme et à sa provocation, qu’il soit commis par des Palestiniens ou des Israéliens ».

Bien qu’Olmert, Lieberman et Yishai aient négligé l’acceptation de l’équivalence morale avec les jihadistes palestiniens comme une concession rhétorique sans signification, la décision du gouvernement est pleine d’implications politiques et légales. La rencontre sans précédent de l’ambassadeur des USA Richard Jones cette semaine, avec la présidente de la Cour Suprême d’Israël Dorit Beinisch a montré clairement que les USA exigent que les Cours israéliennes interprètent le droit d’une manière préjudiciable, de façon à diaboliser les opposants israéliens à un Etat  palestinien, et à l’épuration ethnique des Juifs de Judée et de Samarie.

Leur rencontre a aussi donné le signal que les USA attendent d’Israël qu’il traite les activités de construction légales par les Juifs de Judée et de Samarie, et même dans de quartiers de Jérusalem, comme des actes criminels. Puisque le gouvernement Olmert a accepté qu’Israël est moralement indifférencié de l’Autorité palestinienne, il est difficile de prévoir qu’il empêchera la criminalisation de ses opposants politiques. Dorénavant, les Israéliens qui s’opposent aux décisions du gouvernement Olmert peuvent s’attendre à être traités comme les équivalents moraux des terroristes palestiniens.

A Annapolis, les Américains ont accepté le rôle d’unique arbitre du respect de leurs engagements, de la part des Israéliens et des Palestiniens, envers les soi-disant processus de paix et de la feuille de route. Ils se sont aussi engagés à obtenir un traité de paix complet d’ici la fin de 2008. Mais comme l’ancien médiateur américain au Moyen-Orient pendant l’administration Clinton Dennis Ross l’a admis, ces objectifs sont contradictoires. Il est impossible de s’assurer du respect palestinien et de l’obtention d’un traité de paix selon cet agenda.

Dans un article paru dans le Washington Post** après le naufrage du processus de paix d’Oslo à Camp David et le début du jihad palestinien, Ross expliquait : « Les questions prudentes concernant le respect (des engagements) ont été négligées et politisées par les Américains pour maintenir le processus de paix à flots… Chaque fois qu’il y avait un comportement, ou un incident, ou un évènement qui n’étaient pas en cohérence avec la substance du processus de paix, l’impulsion était de le rationaliser, de faire l’impasse dessus, de trouver une façon de le contourner, et de ne pas permettre de briser le processus ».

« La substance du processus de paix », pour l’administration Clinton, était de signer des accords de paix. Ce n’était pas d’assurer que les Palestiniens étaient vraiment intéressés à vivre en paix avec Israël. Quand Rice a déclaré que : « un échec n’est pas une option », dans le processus de paix à venir, elle a fait savoir clairement qu’il en est de même pour l’administration Bush aujourd’hui. Elle veut un accord. Que les Palestiniens veuillent sérieusement la paix ou non n’est pas son affaire.

Bien que rapporter le non respect palestinien de leurs engagements à combattre le terrorisme puisse causer du tort à des « progrès » rapides, accuser Israël de chipoter sur ses engagements accélèrera vraiment les choses tout du long. Alléguer le non respect israélien obligera le gouvernement Olmert malléable à faire de nouvelles concessions aux Palestiniens.

A la lumière de cela, il est clair que contrairement au traitement dédaigneux d’Yishai et Lieberman de ce qui s’est produit à Annapolis, l’acceptation par Olmert des Américains à la fois comme juges du respect et garants du « progrès », signifie qu’Israël a déjà fait des concessions massives.

Sur Jérusalem par exemple, bien qu’Yshaï ait raison de dire que Jérusalem n’est pas mentionnée spécifiquement dans la déclaration conjointe, le fait est qu’Israël a donné son accord pour négocier le statut de sa capitale en acceptant de discuter toutes les questions importantes. Puisque les Américains veulent un Etat palestinien d’ici un an et qu’ils savent que le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas ne fera aucune concession sur Jérusalem, on peut s’attendre à ce qu’ils mettent la pression sur Israël pour accepter la position palestinienne. Les milliers de Hyérosolomitains arabes qui demandent maintenant la citoyenneté israélienne sont un signal clair que les Arabes comprennent qu’Israël a déjà fait des concessions massives sur la ville.
Et Yishaï doit savoir cela.

Le statut d’arbitre du respect des Américains possède des implications profondes sur la capacité d’Israël a prendre en charge efficacement la situation de sécurité à Gaza et dans le Negev occidental. Depuis que le Hamas s’est emparé du contrôle de Gaza en juin, Abbas s’est opposé à toute offensive anti-terroriste à large échelle de Tsahal dans la zone. Abbas a proclamé – probablement avec raison – qu’une offensive israélienne terrestre à Gaza affaiblirait sa position dans la société palestinienne puisque les Palestiniens soutiennent plus les positions du Hamas que les siennes. Comme les Américains se sont engagés à renforcer Abbas, il est évident qu’ils interdiront tout plan israélien pour conduire une offensive à Gaza destinée à restaurer la sécurité dans le Negev occidental.

Et puis il y a la Judée et la Samarie. Lieberman proclame qu’il peut rester au gouvernement parce que Olmert doit déjà annoncer un agenda pour chasser les Juifs hors de leurs foyers dans les soi-disant communautés aux avant-postes. Mais ce n’est déjà plus de la responsabilité d’Olmert. Il a cédé aux Américains à Annapolis. Ils mettront en place le calendrier des expulsions, pas Olmert. Et ce ne sont pas seulement les communautés israéliennes de Judée et de Samarie qui sont désormais à risque.

En donnant au département d’Etat l’onction d’arbitre du respect israélien, le gouvernement Olmert a donné aux Américains le droit de veto sur les opérations de Tsahal en Judée et en Samarie. Comme garants du progrès du processus de paix, les Américains diront à Tsahal où il peut – ou plus précisément où il ne peut pas – dresser des contrôles routiers. Les Américains diront aux Israéliens quelle villes, grandes ou moindres, transférer au contrôle du Fatah. Ils diront aux Israéliens quelles fusils et blindés transférer aux Palestiniens, que faire des terroristes fugitifs, et quand et comment ils devront relâcher de nombreux terroristes de leurs prisons.

Véritablement, les USA ont entravé les opérations anti-terroristes en Judée et Samarie depuis maintenant des mois. Que ces efforts américains aient été dommageables à l’efficacité des opérations de Tsahal, c’est quelque chose dont la veuve d’Ido Zoldan peut attester. Après tout, Zoldan a été assassiné la semaine dernière par des terroristes du Fatah, qui devaient leur capacité de se déplacer librement à la décision d’Israël de se plier à la pression américaine, et de démanteler 24 barrages routiers, et de réfrèner ses efforts pour arrêter les chefs terroristes du Fatah.
Essentiellement, ce que nous voyons dans les machinations d’Olmert et de Livni est une répétition de la manoeuvre politique d’Ariel Sharon et de Livni dans la période qui a précédé le retrait de Gaza. Dans les deux cas, les dirigeants au sommet d’Israël s’en sont tenus à l’interprétation politique classique selon laquelle un combat retardé est un combat gagné.

En 2004, Sharon manquait de la force politique pour annoncer ouvertement qu’il allait opérer le retrait complet de Gaza et détruire toutes les communautés israéliennes de la zone. Aussi il autorisa le Likoud à tenir un referendum sur son plan de retrait et permit à Livni d’établir le projet de plan de compromis selon lequel la destruction des communautés israéliennes se tiendrait en quatre étapes, sur plusieurs mois, et que chaque étape exigerait une approbation séparée du gouvernement.

Au moment où le Likoud rejeta son plan, Sharon était assez puissant pour ignorer la volonté de son parti. Et quand le retrait eut lieu, loin de se tenir en quatre étapes, il eut lieu en quatre jours. Livni et Sharon purent ignorer leurs engagements précédents parce que quand vint le temps de payer la note, ils avaient déjà détruit leurs opposants.

Aujourd’hui, en prétendant que la déclaration conjointe d’Annapolis était un grand néant, Olmert et Livni répètent la manœuvre. Au moment où ils commenceront à chasser les Juifs de leurs foyers, ils n’auront plus besoin du Shas ou d’Yisrael Beiteinou

Lieberman et Yishai n’ont aucune obligation de quitter le gouvernement. Ils peuvent rester aussi longtemps qu’ils le voudront. Mais ils ne peuvent pas prétendre qu’en restant, ils ne sont pas totalement partenaires de la politique du gouvernement. Comme Annapolis l’a établi clairement, ces politiques comprennent la division de Jérusalem, la destruction de communautés israéliennes en Judée et Samarie, et la mise en danger de la sécurité d’Israël.

Contribuant à la JWR, Caroline B. Glick est membre senior pour le Moyen Orient du “Center for Security Policy” [Centre pour la Politique de Sécurité] à Washington, DC et rédacteur en chef adjoint du « Jerusalem Post ».

Notes du traducteur
 :

*
Yisrael Beiteinou = Droite nationaliste, et le Shas = Parti National Religieux

** Washington Post : Journal de la Gauche libérale américaine.
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