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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 06:30
NEW YORK (Reuters)
Le raid mené le 6 septembre en Syrie par l'aviation israélienne visait un site que les autorités et les renseignements israéliens soupçonnaient d'abriter un réacteur nucléaire en cours de construction, rapporte le New York Times dans son édition dominicale.

Citant des sources américaines et étrangères ayant pris connaissance de ces renseignements, le Times précise que le réacteur en question était apparemment du même modèle que celui qui a permis à la Corée du Nord du produire du plutonium utilisable à des fins militaires.

L'installation semblait en être à un stade de construction moins avancé que le réacteur irakien d'Osirak, détruit en 1981 par l'aviation israélienne au cours d'une opération similaire à celle du 6 septembre, précise le quotidien, selon lequel l'administration Bush était divisée quant au bien fondé de ce dernier raid.
Certains de ses membres jugeaient que plusieurs années de travaux seraient encore nécessaires pour que la Syrie soit en mesure de produire du plutonium militaire. Le débat sur un possible raid israélien agitait le gouvernement américain depuis l'été, selon le Times.
Les officiels cités se sont refusés à tout commentaire sur la responsabilité de Pyongyang dans un éventuel transfert de technologie, mais certains estiment qu'il a pu avoir lieu il y a plusieurs années.
Les autorités israéliennes ont confirmé récemment avoir mené un raid en Syrie, mais les deux pays se sont montrés très discrets sur le sujet.
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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 05:59

Martin Birnbaum analyse le raid israélien du 6 septembre 2007 en Syrie.


On apprend que «Le Président de la République se rendra mardi 9 octobre et mercredi 10 octobre en Russie où il rencontrera le Président Vladimir Poutine à plusieurs reprises… La Russie que la France considère comme un partenaire privilégié, l’un des grands acteurs sur la scène internationale… ». On apprend aussi qu’une semaine plus tard M. Poutine sera en visite à Téhéran pour rencontrer celui qui, non content de prôner l’éradication d’Israël, considère que son «existence prolongée est une insulte à la dignité humaine».

Il ne serait pas exclu que les deux événements soient liés et que la liaison ne soit autre que ce qui s’est passé dans la nuit du 6 septembre à Deir ez Zour.

Deir ez Zor, est une ville située Nord-Est de la Syrie sur le fleuve d'Euphrate à 450 kilomètres de Damas. Une population de presque 200.000 habitants y vit, essentiellement de l’agriculture et du tourisme. Une de ses banlieues (Al-Jafra) a connu un certain développement industriel lié à des mines de sel de roche se trouvant dans les environs. Un pont suspendu sur l’Euphrate lie les rives syriennes et irakiennes. Il s’agit là d’une des voies utilisées pour le transfert de combattants de toutes nationalités pour le jihad en cours en Irak. La ville, point de chute d’arméniens fuyant en masse le génocide turc de 1915, est marquée par ce qui s’y est passé et la France l’a occupée en 1921 avant le partage du Proche-Orient par les accords Sykes – Picot.

Le 7 septembre, la Syrie fait savoir au monde entier que des avions israéliens ont violé son territoire et que devant le feu nourri de ses batteries anti-aériennes, ceux-ci ont dû rebrousser chemin en «lançant des munitions sur le sol syrien». Plusieurs communiqués fantaisistes et/ou contradictoires ont été publiés ensuite sans que l’on sache ce qui s’est passé. Deux d’entre eux ont retenu l’attention des chancelleries occidentales, une protestation dès le 8 septembre du gouvernement Nord-Coréen et la déclaration de B. Assad trois semaines après, indiquant que les avions israéliens «ont attaqué un ancien complexe militaire désaffecté transformé en complexe agricole». Trois longues semaines pour dire qu’il s’agissait d’un site militaire désaffecté… sans rappeler que cela se passait au bout de la Syrie et à plus de 1.000 km d’Israël ? Pourquoi la Corée du Nord a-t-elle protesté ? Pourquoi des avions israéliens s’en seraient-ils pris à un complexe militaire démantelé en risquant, dans une escapade de plus de 2.500 km, non seulement leur destruction mais le déclenchement d’hostilités avec ce pays "pacifique" qu’est la Syrie ?

On se souvient que la Syrie a signé un contrat avec la Russie, d’une valeur estimée à 730 millions de $, pour des équipements Pantsyr-S1E, le nec plus ultra de la technologie russe en matière de détection de cibles aériennes et de conduite de tir automatique pour les détruire. Les premiers équipements ont déjà été installés en Syrie, bien avant leur entrée dans la dotation de l’armée russe. Les mêmes équipements ont été vendus par la Russie à l’Iran pour défendre ses installations nucléaires (pacifiques …). Dès lors, un premier mystère : comment se fait-il que des avions supposés être des F-15s et F-16s, non furtifs, n’ont pas été détectés par les radars syriens de défense aérienne ? Depuis, des experts russes, syriens et iraniens s’évertuent à comprendre ce qui a pu se passer pour que, de plus, les systèmes de tir automatique Tor-M1, qui peuvent lancer jusqu’à huit missiles chacun, n’aient rien vu ni rien entendu. Ils voudraient également savoir quand et comment les avions israéliens ont pénétré l’espace aérien syrien et d’où ils venaient ?

Pour y voir un peu plus clair, regardons la carte du territoire qui a probablement été survolé par les avions israéliens :

 

 


 


Pour mesurer ce dont il a été question (et donc comprendre l’enjeu de ce qui était visé) l’on ne peut d’emblée que faire l’analogie avec deux autres événements du même acabit : le sauvetage des otages d’Air France à Entebbe et la destruction du réacteur Osirak II fourni par la France (et Jacques Chirac …) à l’Irak. En effet, le courage, l’audace opérationnelle et la qualité du renseignement ont dû être exceptionnels. Les avions ont dû passer beaucoup de temps dans l'espace aérien syrien hostile et exécuter plusieurs passages à des altitudes variables sous le feu supposé des batteries anti-aériennes, non seulement pour détruire la cible mais aussi afin d'examiner la réponse des équipements Pantsyr-S1E. Leur succès a démontré à Damas et à Téhéran que leurs nouveaux systèmes anti-aériens russes les laissent vulnérables.

Israël semble avoir utilisé une technologie permettant à ses avions de bloquer les réseaux radar des territoires survolés, de voir ce que les détecteurs radar ennemis voyaient en prenant leur contrôle et en faisant en sorte que l'approche des avions ne puisse pas être vue. Le processus implique de localiser les émetteurs ennemis avec une grande précision et puis de diriger leurs flux de données en incluant des fausses cibles et des algorithmes divergents qui permettent d’exercer un certain nombre d'activités tout en prenant la commande de ces émetteurs. Un avion d'ELINT remplissait ces tâches. Les autres, équipés des missiles AGM-65 et des bombes de 250 kg, on fait le reste.

Le soi-disant centre militaire désaffecté, transformé en complexe agricole, a retenu l’attention d’Israël car il semblait qu’il était destiné à l’extraction d’uranium des minerais «sel de roche». L’objectif était surveillé à tel point que le satellite israélien OFEK, lancé en juin 2007 surtout pour espionner l’Iran, a été détourné de sa mission principale pour obtenir des images de haute définition toutes les 90 minutes. Il y a quelques jours, des rapports américains ultra-confidentiels indiquaient que les Israéliens ont détruit un complexe nucléaire qui a pu avoir été prévu pour produire du plutonium. L’attaque a causé des victimes nord-coréennes selon un haut fonctionnaire ayant eu accès à ces rapports, ce qui explique aussi la protestation de la Corée du Nord. Les Israéliens ont fourni aux Etats-Unis des photographies, des matériels pris sur place et des échantillons de sol provenant de l'emplacement du complexe, prélevés avant et après l'incursion aérienne. Ce qui a conduit Israël à décider l’attaque commence à être connu et cela a pris du temps. Mais souvenons-nous que ce pays doit faire face à quatre types de guerres de nature et d’amplitude différentes : une guerre conventionnelle probable avec la Syrie, une guerre «asymétrique» avec les Palestiniens (au moins avec le Hamastan, identifié comme tel par N. Sarkozy), une guerre probable due à l’instabilité de la région vu l’incapacité des Etats-Unis à gagner la paix en Irak et, naturellement, un conflit à caractère existentiel avec l’Iran. Or, la Corée du Nord ayant accepté de démanteler son programme nucléaire en échange de relations normales avec l'ouest, mais passée maître dans l’art de mener en bateau le monde entier, cherchait des clients pour sa technologie nucléaire. L’Iran s’est tout de suite porté acheteur, surtout pour la transformation de l’uranium en plutonium. Mais les syriens aussi pouvaient être un acheteurs de technologie nucléaire. Avec l'aide de la Corée du Nord, ils ont établi un centre pour traiter le plutonium et pour la construction de certains types d’armes. C’est au printemps de 2007 que le conseiller à la sécurité nationale du Président Bush, Stephen Hadley, a eu entre ses mains les preuves de la coopération nucléaire Syrie-Corée du Nord. Pratiquement en même temps, Meir Dagan, le chef du Mossad, a présenté des preuves identiques à Ehud Olmert : la Syrie cherchait à acquérir le savoir-faire nucléaire de Corée du Nord. Ce qui a constitué l’élément déclenchant du raid aérien a été l'arrivée le 3 septembre d'un navire nord coréen au port syrien de Tartous (le même où la Russie est en train de reconstituer une base navale pour sa flotte en Méditerranée). Selon des sources dignes de foi, le navire transportait des matériaux nucléaires libellés comme «ciment».

Alors ? Que va dire notre Président à l’ancien ami (et aujourd’hui sponsor…)* de Jacques Chirac ?

Rappelons-nous ce qu’il a déclaré au cours de sa rencontre avec les ambassadeurs de France à la fin août : «Premier défi, sans doute l'un des plus importants : comment prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident. Ce n'est pas la peine d'employer la langue de bois : cette confrontation est voulue par les groupes extrémistes tels qu'Al Qaeda qui rêvent d'instaurer, de l'Indonésie au Nigéria, un khalifat rejetant toute ouverture, toute modernité, toute idée même de diversité. Si ces forces devaient atteindre leur sinistre objectif, nul doute que le XXIe siècle serait pire encore que le précédent, pourtant marqué par un affrontement sans merci entre les idéologies.» Et rappelons-nous les mots de Bernard Kouchner sur la guerre inéluctable avec l’Iran si ce pays ne renonce pas à ses visées concernant le nucléaire militaire. Et aussi le fait, qu’en visite en Israël, ce dernier n’a rien pu apprendre sur ce qui s’est passé à Deir ez Zor. Bref, il se pourrait que M. Poutine soit mis devant une alternative : vous arrêtez de soutenir l’Iran en vous rendant complice de ses efforts pour acquérir la bombe ou la France prendra la tête de l’Europe pour contrer vos positions partout où cela pourra être fait. Car la France, ne l’oublions pas, est une puissance musulmane ( !?) et à ce titre, elle doit partager les angoisses des états arabes sunnites tétanisés par la possibilité de voir un Iran chiite disposant d’un arsenal nucléaire. Accessoirement, obtenir de la Russie qu’elle arrête de livrer des armes qui se retrouvent entre les mains d’organisations terroristes, le Hezbollah et/ou le Hamas.

Et que dira Monsieur Poutine à ses hôtes, mollahs ou autres ? Son ambassadeur à Damas, Sergei Kiritchenko avait déjà prévenu B. Assad en août de l’imminence d’une attaque israélienne, mais tout le monde pensait au Golan… Peut-être Monsieur Poutine se souviendra qu’un cinquième de la population israélienne est constituée d’anciens citoyens russes et qu’à ce titre il leur doit quelque chose (le développement fantastique du commerce entre les deux pays, plus la participation d’Israël à des projets aéronautiques civiles ou militaires ont été rendus possibles par la passerelle constituée par la population israélienne d’origine russe). Peut-être leur dira-t-il, fort de ce que Nicolas Sarkozy lui aura dit, que c’est le moment d’arrêter leur course vers la bombe. Et peut-être leur expliquera-t-il pourquoi la totalité du staff russe sur le site du réacteur de Busher a fait ses valises précipitamment le 1er octobre pour rentrer illico à Moscou. Peut-être aussi leur dira-t-il que les puissances occidentales (moins l’Allemagne sans doute) sont décidées à ne pas les laisser acquérir des armes nucléaires. Tout cela parce que le message de l’Iran au monde occidental reste le même depuis plusieurs années : l’Iran n’a aucune intention de renoncer à son programme, il sait déjà comment fabriquer des armes nucléaires, les sanctions contre lui n’ont aucun effet et une attaque militaire comportera un prix énorme pour le monde occidental.

Certes, beaucoup de «peut-être» dans ce qui précède. Mais qui peut affirmer qu’ils sont tous déplacés ? Surtout quand on apprend qu’une ligne aérienne vient d’être ouverte entre Caracas (Venezuela) et Téhéran via Damas. D’ici à apprendre que la révolution socialiste sud-américaine conduite par Hugo Chavez souhaiterait disposer d’un arsenal nucléaire pour s’opposer à la domination des Etats-Unis il n’y a qu’un pas. Peut-être sera-t-il franchi !

© Martin Birnbaum pour LibertyVox


Note : * La presse bien pensante n’a pas trop fait état du voyage en Russie de Jacques Chirac en compagnie de son ami G. Schröder, Président du Conseil de Surveillance de Gazprom et qui bénéficie d’une rémunération annuelle de 1 million d’Euros. Voyage pour «évoquer les problèmes de la fourniture d’énergie à l’Europe …»

Note de la Rédaction : voir sur le même sujet, et en complément, les excellents articles de Metula News Agency
http://menapress.com/article.php?sid=1848 et http://www.menapress.com/article.php?sid=1846 publiés entre les 10 et 12 septembre 2007 ainsi que le 9 octobre: http://www.menapress.com/article.php?sid=1866

Source carte du raid: Jerusalem Post http://www.jpost.com

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 07:06
"Plus on dispose d'informations sur le raid israélien du 6 septembre contre la Syrie, plus les enjeux semblent élevés."
[Michel Gurfinkiel]

En 1973, la guerre du Kippour avait terni la réputation d'invincibilité d'Israël. Trois ans plus tard, le raid d'Entebbe rétablissait cette réputation. En 2006, la seconde guerre du Liban a suscité, à nouveau, des doutes sur le niveau réel de la défense nationale israélienne. Un an plus tard, le raid exécuté par Tsahal en Syrie les dissipe.

C'est tout d'abord la gestion politique et médiatique de cette opération qui retient l'attention. Traditionnellement, en matière de défense, Israël agit beaucoup et parle peu. L'opération du Sinaï, en 1956, la guerre des Six Jours, en 1967, Entebbe en 1976, le raid sur la centrale nucléaire irakienne de Tammouz, en 1981, la première guerre du Liban, en 1982, l'opération "Rempart" en 2002, avaient été préparés dans le plus grand secret et menés dans une salutaire opacité. Les victoires n'étaient pas proclamées, mais constatées. En 2006, face à un Hezbollah dont les services de renseignement avaient pourtant signalé la puissance et l'éventuelle résilience en cas d'affrontement, le gouvernement et l'état-major israéliens ont eu une conduite différente, avec les résultats décevants que l'on sait. 

Aujourd'hui, avec le même gouvernement qu'en 2006, mais un nouveau chef d'état-major, le général Gaby Ashkenazy, les vieilles habitudes ont été remises à l'honneur. Israël n'a pas rendu le raid public : il a laissé la Syrie en faire état la première. Et quand celle-ci a cherché à le minimiser en parlant d'un simple « survol aérien » de son territoire, Jérusalem s'est contenté de laisser filtrer des informations plus précises, en commençant par la presse arabe internationale et en remontant vers la presse occidentale, notamment anglaise (The Observer, The Sunday Times) ou américaine (The Washington Post). Au fur et à mesure que ces informations paraissaient, la véritable dimension stratégique et tactique de l'opération est apparue : quelque chose qui combinerait Entebbe et Tammouz. 

Selon le Sunday Times de ce week-end, Israël aurait appris, au mois d'août, que la Syrie était sur le point de recevoir des éléments d'armes nucléaires opérationnelles (ogives ou lanceurs, ou les deux) de provenance nord-coréenne. Le dossier aurait été transmis aux Etats-Unis. Après vérification, ceux-ci auraient accordé leur feu vert début septembre à une éventuelle action israélienne.

Damas, qui dispose à la fois d'un arsenal chimique et bactériologique important et de missiles, a récemment menacé Israël d'une « surprise terrible » : peut-être une allusion à l'acquisition de l'ultime échelon non conventionnel : le nucléaire. Mais les experts américains et israéliens n'excluent pas une autre hypothèse, selon laquelle la livraison nord-coréenne était, en fait, destinée à l'Iran. Un transit par la Syrie, via Lattaquié, serait moins repérable qu'un acheminement direct, via le golfe Persique. 

Le 6 septembre, Israël attaque. En recoupant les diverses versions évoquées, à ce jour, par les médias arabes et anglo-saxons, un raid aérien aurait d'abord détruit la surveillance aérienne dans le nord de la Syrie : des appareillages d'origine russe, et peut-être entretenus par un personnel russe. Une autre attaque aurait détruit diverses installations, ou un convoi motorisé, à la base militaire secrète de Daïr az-Zwar. Il semble que cette dernière opération ait été menée par une unité aéroportée ayant parallèlement pour mission de collecter des preuves matérielles d'une implication nord-coréenne. Les Israéliens – un commando du Sayereth Matkal, la force chargée des missions de choc  - auraient tué des « dizaines » de Syriens et de Nord-Coréens, mais n'auraient pas subi eux-mêmes de pertes. 

Conclusions provisoires :
 
  • Premièrement, l'efficacité de l'outil militaire israélien a été à nouveau démontrée, et la capacité de dissuasion d'Israël largement restaurée.
  • Deuxièmement, on peut présumer que la Syrie viole le traité de non-prolifération nucléaire, dont elle est signataire, et prépare délibérément une guerre d'extermination contre Israël.
  • Troisièmement, l'axe du Mal dénoncé par les Etats-Unis depuis 2001 (Syrie, Iran, Corée du Nord) est une réalité.
  • Quatrièmement, ce qu'Israël peut faire en Syrie, une coalition de la liberté dirigée par les Etats-Unis peut le faire en Iran.
  • Cinquièmement, une opération plus ambitieuse, allant jusqu'à l'annihilation complète du potentiel critique, peut sans doute être menée en Iran par Israël, jusqu'à un certain point, ou par une coalition de la liberté.
  • Sixièmement, l'opération israélienne semble avoir bénéficié du soutien turc. Ce qui peut signifier, au choix :
    • que le gouvernement néo-islamiste turc dirigé par Recep Tayyip Erdogan s'oppose, comme d'autres gouvernements musulmans, à l'extrémisme syro-iranien ;
    • qu'il a décidé de se comporter, dans cette crise, en allié fidèle des Etats-Unis, sinon d'Israël, contrairement à ce qui s'était passé en 2003 lors de la guerre d'Irak ;
    • ou que l'armée turque, de tradition nationaliste laïque, conserve une marge d'indépendance vis-à-vis du gouvernement.
  • Septièmement, ces événements renforcent, en France, ceux qui, autour du président Nicolas Sarkozy et du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, prennent au sérieux les menaces non conventionnelles iranienne et syrienne.

© Michel Gurfinkiel
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 06:20

Les forces d'élite israéliennes ont saisi du matériel nucléaire nord-coréen lors d'un raid dans une base militaire secrète en Syrie mené avant l'attaque aérienne de l'État hébreu le 6 septembre, affirme dimanche le Sunday Times.

Selon le journal britannique citant des sources bien informées, le matériel, saisi dans un complexe situé près de Deir-Ezzor au nord-est de la Syrie, a été examiné en Israël et provient de Corée du Nord.

Israël surveillait le site syrien depuis des mois selon des sources israéliennes citées par le journal, qui ne donne toutefois pas d'indications sur la date de la mission menée par le commando Sayeret Matkal ni le type de matériel saisi.

Un responsable américain cité sous le couvert de l'anonymat par le Sunday Times ajoute que le gouvernement américain a fourni des preuves d'activités liées au nucléaire avant d'autoriser l'attaque aérienne des avions F-15 de l'armée israélienne.

Le raid du commando israélien a été dirigé directement par Ehud Barak, ancien commandant de cette unité d'élite, qui avait le site syrien en ligne de mire depuis sa prise de fonction au poste de ministre de la Défense le 18 juin, précise le journal.

La Maison-Blanche a réaffirmé vendredi avoir une «vue réaliste» de la Corée du Nord mais s'est refusée à commenter une attaque de l'État hébreu contre une coopération nucléaire entre Damas et Pyonyang, qui mettrait à mal les efforts américains pour le désarmement nucléaire de la Corée du Nord.

Le régime communiste nord-coréen a pour sa part démenti toute collaboration nucléaire avec la Syrie alors qu'Israël a gardé un silence total sur ce raid, dénoncé par Damas.

Les informations sur les événements du 6 septembre restent très fragmentaires et certains médias ont rapporté que les frappes israéliennes ne visaient pas un site dédié au nucléaire, mais à des missiles et qu'Israël avait averti durant l'été le président Bush que les Syriens développaient un site nucléaire avec l'appui de la Corée du Nord.

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 06:12
Par Charles Krauthammer | Jewish World Review - Adaptation française de Sentinelle 5768 ©

Le 6 septembre, quelque chose d’important est arrivé dans le Nord de la Syrie. Le problème est que personne ne sait exactement quoi. A l’exception des participants, et ils ne parlent pas. Nous savons que Israël a réalisé une frappe aérienne. Comment savons-nous que c’était important ? Parce que en Israël, où laisser " fuiter " est une forme d’art, même les mieux informés n’ont aucun indice. Ils me disent qu’ils n’ont jamais vu de secret aussi bien gardé.

 

Ce qui suggère que, quoi qu’il se soit produit près de Dayr az Zawr, ce n’était pas une intrusion accidentelle dans l’espace aérien syrien, pas un vol d’essai pour une attaque sur l’Iran, pas une frappe sur quelque cible conventionnelle telle qu’une base des Gardes de la Révolution iranienne, ou une cargaison d’armes destinée au Hezbollah au Liban.

Une preuve indirecte souligne que c’était une attaque sur une installation nucléaire fournie par la Corée du Nord.

Trois jours avant, un cargo battant pavillon nord-coréen a mis à quai dans le port syrien de la ville de Tartous un chargement de " ciment ". Longue route pour du ciment ! Pendant ce temps, un officiel de rang très élevé au département d’Etat a prévenu que "iI pourrait y avoir eu des contacts entre la Syrie et certains fournisseurs secrets d’équipement nucléaires". Trois jours plus tard, la réunion à six partenaires sur le démantèlement des installations de la Corée du Nord, programmée pour le 19 septembre a été soudain retardée, officiellement par la Chine, et très certainement sur l’ordre de la Corée du Nord.

A l’exception des suspects habituels - la Syrie, l’Iran, la Libye et la Russie - seuls deux pays ont manifesté de fortes protestations contre la frappe israélienne : la Turquie et la Corée du Nord. Pour la Turquie, on peut comprendre. Son armée peut avoir autorisé un corridor de survol à Israël sans même l’avoir déclaré au gouvernement islamiste civil. Mais la Corée du Nord ? En quoi cela concerne-t-il la Corée du Nord ? A moins que ce n’ait été l’installation nord-coréenne qui ait été frappée.

Ce qui provoque des alarmes pour plusieurs raisons. D’abord cela saperait tout le processus de désarmement nord-coréen. Pyongyang pourrait bien vendre son truc à d’autres Etats voyous ou peut-être le cacher juste le temporairement à l’étranger, en autorisant ostensiblement le retour des inspections à domicile.

Ensuite, il y a des implications menaçantes pour le Moyen-Orient. La Syrie a depuis longtemps des armes chimiques - Lundi dernier, l’hebdomadaire de défense " Jane " a rapporté un accident qui a tué des douzaines de Syriens et d’Iraniens chargeant une tête balistique de gaz innervant sur un missile syrien - mais Israël ne tolèrera pas une Syrie nucléaire.

Les tensions sont déjà extrêmement élevées du fait que l’Iran se précipite la tête la première vers le nucléaire. En repoussant les sanctions et une possible action militaire, le président Mahmoud Ahmadinejad a choisi une campagne radicalement agressive pour assembler, déployer, afficher et activer en partie les vassaux de l’Iran au Moyen-Orient arabe.

(1) Le Hamas lançe des roquettes sur les villes et les villages israéliens au-dessus de la frontière depuis la bande de Gaza. Son intention est de provoquer la réaction israélienne, avec de préférence une attaque terrestre sanglante et télégénique.

(2) Le Hezbollah lourdement réarmé de roquettes iraniennes, transférées à travers la Syrie, pour se préparer au prochain round de combat contre Israël. La troisième guerre du Liban, désormais inévitable, attend juste l’ordre de Téhéran.

(3) La Syrie, seul Etat arabe client de l’Iran, rassemblant ses forces à travers les Hauteurs du Golan de l’autre côté de la frontière avec Israël. Et mercredi dernier, un autre membre anti-syrien du Parlement libanais a encore été assassiné lors d’un énorme attentat à la voiture piégée.

(4) La force al-Qods des Gardiens de la Révolution iranienne forme et équipe les milices extrémistes shiites à l’utilisation des ’dispositifs explosifs improvisés’ [IED] et des roquettes contre les troupes américaines et irakiennes. L’Iran aide aussi les Taliban à attaquer les forces de l’OTAN en Afghanistan.

Pourquoi l’Iran fait-elle cela ? Parce qu’elle a l’oeil dans une seule direction : la bombe. Elle a besoin d’un peu plus de temps, sachant que dès qu’elle maîtrisera le nucléaire, elle sera la superpuissance régionale et aura l’hégémonie sur le Golfe persique.

Les atouts de l’Iran à Gaza, au Liban, en Syrie et en Irak sont plein d’assurance et prêts. Le message d’Ahmadinejad est celui-ci : si quiconque ose attaquer nos installations nucléaires, nous activerons totalement nos vassaux, déclenchant une destruction sans freins sur Israël, les Arabes modérés, l’Irak et les intérêts des USA - en plus du ’banal’, comme le minage du Détroit d’Ormuz, et le déclenchement d’une crise pétrolière aiguë et d’une récession mondiale.

C’est un jeu avec des périls extrêmement élevés. Le délai de la fenêtre d’opportunité est étroit. En certainement moins de deux ans, Ahmadinejad aura la bombe.

Le monde n’est pas du tout prêt à acquiescer. Le nouveau Président français a déclaré un Iran nucléaire " inacceptable ". Le Ministre français des Affaires Etrangères a prévenu que : " il est nécessaire de se préparer au pire " et " le pire, c’est la guerre, monsieur ".

Ce qui rend pour le moins urgent que des sanctions puissantes frappent le régime iranien. Des sanctions n’arrêteront pas Ahmadinejad. Mais il y en a d’autres parmi l’élite iranienne qui pourraient l’arrêter, ainsi que le programme nucléaire, avant que le volcan n’explose. Ces élites rivales peuvent bien être radicales, mais elles ne sont pas suicidaires. Et elles croient, avec raison, quels que soient les dommages que la folie apocalyptique d’Ahmadinejad peuvent infliger à la région et au monde, aux ’Croisés’ et aux Juifs, aux infidèles et aux croyants, que le résultat certain d’une telle éruption sera l’enterrement de la république islamique d’Iran sous les cendres.


http://jewishworldreview.com/cols/krauthammer092107.php3

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 05:57
Par Dan Ephron et Mark Hosenball | Newsweek, Adaptation française de Sentinelle 5768 ©

Peu de choses motivent davantage les porte-parole arabes que l’opportunité de condamner Israël. Pourtant, ils ont été matés quand des avions de guerre israéliens ont volé en profondeur dans l’espace aérien syrien, plus tôt ce mois-ci. La Ligue Arabe a qualifié l’incursion d’" inacceptable ", mais la plupart des gouvernements du Moyen-Orient sont restés cois.

 

Leur absence de soutien à Damas a beaucoup à voir avec la relation étroite de la Syrie et de l’Iran, dont ils craignent la puissance montante.

Mais certains officiels et analystes israéliens le perçoivent de façon optimiste, peut-être dangereusement aussi. " Vous pouvez tirer quelque chose de cela, à savoir comment le monde arabe pourrait réagir à une attaque israélienne ou américaine contre des cibles stratégiques en Iran " déclare Yossi Alpher, ancien officiel du renseignement israélien.

Quoi que les avions israéliens aient fait en Syrie, le programme nucléaire de l’Iran - dont Téhéran proclame qu’il est pacifique - ne pouvait que peser lourd dans leur mission. " C’est un rappel tacite à l’Europe et à Washington que s’ils ne prennent pas des mesures plus dures contre l’Iran, Israël pourrait devoir le faire seul ", dit Avner Cohen, expert nucléaire et ancien membre de " l’Institut des Etats pour la Paix ". Le détails de l’opération israélienne demeurent vagues.

L’ambassadeur de Syrie aux Etats-Unis a déclaré à NEWSWEEK que les avions de guerre israéliens ont lancé des munitions dans le désert proche de Dayr az Zawr avant de fuir ; il a promis que sont pays exercerait des représailles d’une façon et au moment de son choix. " Israël ne pourra pas faire ce qu’il fait sans en payer le prix ", dit Imad Moustapha.

Mais la censure sans précédent qu’Israël à imposée sur l’opération a alimenté la spéculation sur la cible potentielle, soit une usine de missiles ou de technologie nucléaire de Corée du Nord. (Certaines sources du renseignement américain déclarent ensuite que cette dernière hypothèse est peu fiable). L’histoire de l’opération israélienne semble avoir commencé par des photos aériennes prises par un avion espion ou un satellite.

Un ancien officiel américain, sous couvert d’anonymat, a déclaré à NEWSWEEK qu’Israël a montré les images du site du Nord de la Syrie à un très petit groupe d’officiels à Washington le mois dernier, suggérant qu’il faisait partie d’un projet nucléaire en cours avec la participation de la Corée du Nord. Les " Néocons " de l’administration Bush ont depuis longtemps soutenu que Damas essayait d’acheter du matériel nucléaire et que Pyongyang, soupçonné d’avoir vendu des missiles à la Syrie et à l’Iran depuis les années 1990, pourrait être un fournisseur potentiel.

Quand la Corée du Nord a émis une condamnation inhabituellement tonitruante d’Israël la semaine dernière, des partisans de la ligne dure comme l’ancien ambassadeur des USA à l’ONU John Bolton l’ont interprété comme une preuve possible de la participation de Pyongyang dans l’affaire.

Mais les officiels actuels et anciens du renseignement des USA, sous condition d’anonymat, disent qu’ils n’ont vu aucune preuve crédible encore de liens nucléaires entre la Corée du Nord et la Syrie, que ce soit avant ou depuis l’opération israélienne. David Albright, ancien inspecteur des armements en Irak, dit que les allégations soulevées par Bolton ont conduit l’Agence Internationale de l’Energie Atomique à inspecter le petit réacteur de recherche nucléaire et d’autres sites en Syrie en 2003. Il dit que les déclarations sont " sans fondement ". Même Bolton, qui a travaillé comme sous-secrétaire au Département d’Etat en charge du contrôle des armements et de la sécurité internationale, a admis pour’ NEWSWEEK qu’alors qu’il était au gouvernement, il n’a jamais vu la preuve que la Corée du Nord partageait la technologie nucléaire avec la Syrie.

Pour Israël, l’éventualité d’un adversaire disposant de l’arme nucléaire pourrait avoir été suffisante pour justifier l’opération. Officiellement en état de guerre avec la Syrie - et l’Iran - Israël a fait serment de ne laisser aucun pays obtenir des bombes nucléaires (bien que l’on considère qu’Israël détient au moins 200 bombes nucléaires dans son installation secrète de Dimona). Au début de l’année, selon une source israélienne bien placée, le Premier Ministre Ehud Olmert a demandé au Président Bush des assurances pour que, si les sanctions économiques et politiques échouaient à conduire l’Iran à fermer ses installations nucléaires, Bush ordonnerait à l’armée des USA de les détruire avant de quitter ses fonctions présidentielles. Bush n’a pas encore donné les assurances selon la source, qui a refusé d’être citée parce qu’elle n’est pas autorisée à parler au nom du gouvernement. La source dit que les Iraniens atteindront le ’point de non retour’ dans leur programme d’enrichissement nucléaire à un moment de l’année prochaine.

Des agences de renseignement américaines, au contraire, pensent que l’Iran est encore de deux à huit ans avant de maîtriser la technologie pour fabriquer une bombe. Certains officiels préviennent qu’attaquer l’Iran plongerait les forces américaines dans une autre sale guerre et pourrait s’avérer inefficace, puisqu’on pense que les installations iraniennes sont dispersées à travers le pays et profondément enterrées sous le sol. Pourtant, du point de vue d’Israël, il pourrait bien ne jamais y avoir une Maison Blanche d’un aussi grand soutien. " Il est bien clair que si Israël doit le faire seul, il voudra le faire sous l’œil de Bush sans attendre de voir ce que sera l’attitude politique de la prochaine administration ", dit Alpher. Que les Etats arabes, et le monde, regardent ailleurs la prochaine fois, ce serait trop hypothétique.

Avec Jeffrey Bartholet à Washington

http://www.msnbc.msn.com/id/20789359 ?from=rss/site/newsweek/ ?rf=nwnewsletter

© 2007 Newsweek, Inc.

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 05:50
Par Daniel Rouach | Israelvalley

Que va faire la Syrie ? Impossible d’échapper à cette question angoissante en Israël où nous sommes actuellement. Cependant, l’atmosphère est calme en Israël. Il suffit d’aller sur les plages d’Israël pour observer que Tsahal n’a pas réquisitionné les jeunes soldats qui s’amusent insouciants.

 

L’affaire du bombardement d’Israël en Syrie est pourtant sur toutes les lèvres des familles israéliennes. Kol Israel, Galei Tsahal (la radio de Tsahal) reportent toutes les heures sur cet incident. Dans la mesure où la censure est très présente en Israël chacun cite des sources étrangères.

C’est le Washington Post qui ce matin à crée la surprise en affirmant que le raid d’Israël en Syrie a porté sur un site secret Syrien qui devait accueillir une cargaison de matériel Nord Coréen. Cette explication est plausible car une question hante les esprits en Israël : pourquoi donc la Syrie ne montre-elle pas des photos de l’attaque sur son sol ?

Autre hypothèse sérieuse provenant d’un site internet francophone : “L’opération israélienne avait pour objectif de tester les nouvelles défenses syriennes. La Fédération de Russie aurait en effet installé des radars longue portée pour protéger le port de Latakieh où se poursuivent d’importants travaux en vue d’abriter la flotte russe de Méditerrannée. En outre, Moscou a commencé à livrer à la Syrie des batteries anti-aériennes Pantsyr-S1E montées sur camion, dont on peut penser qu’elles sont aujourd’hui les armes sol-air les plus efficaces, mais qui n’ont jamais été testées sur le champ de bataille. C’est pourquoi, dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007, six F-16 israéliens ont tenté de pénétrer en Syrie via la Méditerrannée, puis quatre autre appareils via la Turquie. Accrochés par les radars, les avions israéliens ont dû affrontrer les tirs syriens et ont été pris en chasse par six MiG-29SMT de la base d’Hamah. Ils ont été contraints de faire usage de leurs leurres thermiques, puis de larguer des conteneurs de kérosène pour prendre de la vitesse et de l’altitude, et se retirer”.

Rappel des faits : Le lendemain de l’attaque, la presse israélienne avait consacré une place majeure aux faits et aux commentaires concernant l’incident qui avait eu lieu entre Israël et la Syrie.

Le Yediot Aharonot avait rapporté : “hier après midi, l’agence de presse syrienne officielle et les chaînes d’informations arabes ont commencé à diffuser des informations selon lesquelles des avions israéliens avaient survolé la Syrie vers 1h du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi. Venant de la Méditerranée, les appareils israéliens auraient pénétré dans l’espace aérien syrien au nord de la ville portuaire de Lattaquié, puis, volant à basse altitude, ont traversé la Syrie d’ouest en est. Toujours selon les informations syriennes officielles, les batteries de missiles anti-aériens ont identifié les appareils israéliens et leur ont tiré dessus, ce pourquoi ils ont du larguer « des munitions qui n’ont pas explosé » (des réservoirs vides de carburant, selon le Yediot Aharonot) et de rebrousser chemin « comme des lâches ». Le Journal avait rappellé que par le passé, des avions de Tsahal avaient déjà survolé à deux reprises le palais présidentiel syrien à Lattaquié : en octobre 2003, après l’attentat au restaurant Maxim, à Haïfa, ainsi qu’en juin 2006, afin de signaler au président Assad qu’Israël n’accepterait pas que les organisations terroristes palestiniennes soient soutenues par la Syrie et accueillies sur son territoire.

Le ministre syrien de l’Information, Mohsen Bilal, avait déclaré que la Syrie « met en garde le gouvernement de l’ennemi israélien suite à cet acte agressif et indigne et se réserve le droit d’y réagir ». Selon lui, ce sont « les hauts responsables à Damas qui décideront si la riposte sera politique, diplomatique ou militaire ».

Le Yediot Aharonot avait estimé que cet incident “a mis dans l’embarras les dirigeants syriens puisqu’il a été révélé avec un retard de plusieurs heures et qu’immédiatement après avoir accusé Israël de « fomenter une querelle », le ministre Bilal avait également appelé à la reprise du processus de paix et au retrait israélien du Golan”. Quelques heures après l’annonce syrienne, écrit le Yediot, Tsahal avait lancé un message laconique, déclarant que « l’armée n’a pas l’habitude de réagir à ce genre d’informations ». Sur les images diffusées par le porte-parole de Tsahal, le chef d’état-major israélien, qui participait à une cérémonie à l’occasion du nouvel an juif, était apparu calme et souriant. Interrogé par le Yediot le premier ministre Ehud Olmert avait déclaré se sentir « serein. Vous voyez vous-même à quel point je suis serein ».

Selon des responsables politiques “ni la Syrie ni Israël ne désirent la guerre et des deux côtés, on œuvre pour calmer les esprits”. Selon le Maariv : “l’impression laissée par la réaction israélienne, conclut le journal, est qu’il s’agit là d’un incident ponctuel et non pas d’une tentative israélienne de mener la Syrie à un conflit militaire”. Pour le Haaretz, si Israël garde le silence, la timide satisfaction manifestée par des responsables politiques et militaires en soirée pourrait signifier qu’un développement favorable s’est produit, après de longs moins d’incertitude. La nature exacte de ce développement reste pour l’heure inconnue.

Yedioth ce jour : An IAF raid over Syria allegedly occurred three days after the country received a shipment of material from North Korea labeled as cement, according to a senior US expert on the Middle East, as reported in the Washington Post Saturday. The expert, who spoke to the Washington Post on the condition of anonymity to avoid compromising his sources, said the attack seemingly targeted a northern Syrian facility that was labeled an agricultural research center, close to the Turkish border. According to the expert, Israel has kept a close eye on the facility, believing that Syria was using it to extract uranium from phosphates. It was not clear what the ship arriving from North Korea was actually carrying, although Israeli sources largely believed it was delivering nuclear equipment, the expert told the Washington Post. The ship arrived at the Syrian port of Tartus on September 3 ; the attack supposedly occurred on September 6.

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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 06:15
Par Jean Tsadik © Metula News Agency
assad

Alors voilà, mercredi dernier, les chasseurs-bombardiers du Hei’l Avir ne se sont pas contentés de survoler le territoire de Béchar Al Assad...
 
Le 14 septembre 1973, soit moins de trois semaines avant le déclenchement de la Guerre de Kippour, l’armée de l’air israélienne envoya une douzaine de ses avions faire un tour du côté de Lattaquié. Lattaquié est le port principal de la petite bande côtière par laquelle la Syrie accède à la Méditerranée. Coincée entre la Turquie et le Liban, cette zone renferme tout ce que le pays possède d’industries, à commencer par ses raffineries, jusqu’à ses usines et ses entrepôts d’armements de destruction massive.

Au printemps et en été 73, des rumeurs avaient couru quant à la réception par la Syrie et l’Egypte de nouveaux missiles soviétiques sol-air, qui auraient une efficacité démoniaque. Pour l’Etat hébreu, il était donc vital d’aller tâter ces systèmes, d’abord, pour s’assurer qu’ils avaient bien été livrés et intégrés par les armées ennemies, puis, pour tester leur dangerosité réelle, et enfin, pour permettre aux équipements de mesure, embarqués sur des navires postés devant Lattaquié, d’appréhender leur mode de fonctionnement.

Mais pour y parvenir, il fallait que les Syriens allument les radars et les instruments électroniques de guidage des SAM, puis qu’ils en tirent contre les appareils du Hei’l Avir (l’armée de l’air israélienne).

Le meilleur moyen de parvenir à ces fins, pensait-on à l’état major de Tsahal, c’était d’envoyer un nombre conséquent d’avions, en formation d’attaque, contre la prunelle du régime de Hafez Al Assad, la zone stratégique de Lattaquié.

Face à la menace des Phantom, pensait-on à la Kiria, le centre de commandement de l’armée, situé en plein cœur de Tel-Aviv, si Assad possédait ces nouvelles fusées, il serait bien inspiré de les utiliser.

L’opération eut lieu, mais les Syriens, entourés par des stratèges soviétiques, n’utilisèrent par leurs nouveaux missiles. En lieu et place, ils envoyèrent leurs meilleurs pilotes, sur leurs meilleurs avions, à la rencontre des Phantom. En résulta un véritable carnage, qui se déroula au-dessus des flots de la Méditerranée : 13 Mig-21 furent abattus en quelques minutes, sacrifiés par la Syrie aux plans de la Guerre de Kippour qu’elle était en train de préparer. Mais en sacrifiant ces véritables Kamikazes, la dictature alaouite avait envoyé deux messages troublants aux stratèges de Tsahal : 1) elle ne possédait pas les nouveaux SAM dont parlait le monde du renseignement et 2), par le sabordage du fer de lance de son aviation, s’il elle en avait possédés, la Syrie les aurait utilisés.

Cette opération coïncida avec l’une des plus célèbres intoxications de l’histoire du renseignement militaire moderne. A l’état-major israélien, on commit l’erreur fatale de sous-estimer son adversaire ; on croyait les Syriens trop stupides et trop fiers pour envoyer leurs pilotes au casse-pipe plutôt que d’abattre quelques avions portant l’étoile bleue de David sur leur carlingue. En fait, l’armée israélienne goba pleinement les deux hypothèses que les hommes d’Al Assad et leurs conseillers soviétiques leur avaient concoctées. Dans les semaines qui suivirent, l’aviation de l’Etat hébreu allait payer au prix fort les effets de la vanité de ses stratèges : elle allait perdre plus de cent appareils, en quasi-totalité abattus par ces missiles "qui n’existaient pas".

La période actuelle ressemble en bien des points à celle qui prévalait en septembre 1973. Même période de l’année. Même tension guerrière à la frontière, mêmes rumeurs quant à la livraison par la Russie, à la Syrie et à l’Iran, d’un nouveau missile sol-air : le Pantsyr-S1E, en français, le "coquillage".

Selon les experts, il s’agirait cette fois de la plus formidable machine à abattre des avions jamais imaginée par l’homme. Elle défendrait totalement une aire de 20 kilomètres de long, jusqu’à une hauteur de 10 000 mètres. Le Pantsyr est capable de lancer – même pendant que ses transporteurs sont en mouvement - 12 missiles, qui peuvent se fixer sur deux cibles à la fois, à raison de douze cibles par seconde. Il est efficace contre tous les avions, drones et hélicoptères, mais également contre les missiles de croisière, et même contre des cibles au sol, type blindés légers.

Et pour couronner le tout, les Russes se sont engagés auprès de leurs clients sur ce que le Pantsyr était imbrouillable : grâce à des radars fonctionnant simultanément en modes multiples, des systèmes optiques de contrôle de tir ainsi que des radars plurispectraux, il ne devait pas être possible, pour les instruments de contre-mesures électroniques embarqués dans les avions, d’empêcher, de fausser ou de détourner les tirs de ce monstre.



Un transporteur du Pantsyr
Avec, en prime, ses deux canons de 30mm. en action.
Imbrouillable ?
Evidemment, à l’heure où ils envisagent d’attaquer les usines d’armement iraniennes, il était indispensable pour Israël et les Etats-Unis de pouvoir enregistrer les émissions électroniques du Pantsyr en action, et de mesurer son efficacité contre des appareils dotés des contre-mesures les plus avancées à disposition des forces du bien.

Il n’était pas question de répéter l’erreur de septembre 1973 : cette fois-ci, on n’allait pas se contenter de survoler Lattaquié, on allait carrément attaquer des objectifs stratégiques à l’intérieur du territoire syrien. Et pour être certain des résultats qu’on allait obtenir, on allait choisir les cibles les plus précieuses à l’ennemi. Celles auxquelles on était sûr que les Syriens affecteraient les dix premiers systèmes Pantsyr qu’ils avaient reçus, sur les 50 qu’ils ont commandés.

A la Ména, nous ne possédons aucune information en provenance du terrain, des officiels israéliens ou même syriens. Nous sommes, cependant, par recoupement des informations circulant dans le domaine public, en mesure de risquer notre réputation, conscients que, dans quelques jours ou quelques mois, les faits seront connus du public et que nous seront jugés sur pièces :

Alors voilà, mercredi dernier, les chasseurs-bombardiers du Hei’l Avir ne se sont pas contentés de survoler le territoire de Béchar Al Assad, comme cela a été dit. Les avions ont attaqué les bases de lancement des Scud A, B, C et D, qui correspondent aux centres de stockage des armes non conventionnelles, chimiques et bactériologiques.

J’avais abondamment décrit ces bases, photos à l’appui, dans un article L’Iran et la Syrie s’envoient en l’air de juin 2005. Cet article contient également le lien menant vers la description, par mon confrère libanais Michaël Béhé, d’une autre tentative de s’attaquer au programme d’armes non conventionnelles syrien [lire "Immense explosion dans une fabrique syrienne !"]. C’était déjà, à l’époque, une information exclusive diffusée par notre agence.

A en juger par les réactions des uns et des autres, ces bases gigantesques ont été mises hors d’état de nuire. Ces réactions sont, d’abord, le mutisme absolu des organes gouvernementaux et militaires – fait extrêmement rare – en Israël. Les ministres, à qui on a retiré leurs téléphones portables, hier, à l’entrée du conseil des ministres hebdomadaire ! La censure militaire, qui a prévenu tous les rédacteurs en chef des media de ne pas parler de ce qu’ils savent de l’évènement.

Le message d’avertissement envoyé, simultanément à l’opération, selon Ehoud Ya’ari, le plus fiable de nos confrères analystes, aux Syriens : "Il ne peut y avoir de petites guerres, ou des actions, style Hezbollah. N’importe quelle attaque syrienne, fût-elle partielle, serait repoussée par Tsahal en utilisant toute la puissance à sa disposition.".

bases

Les emplacements de ces bases, dans la région de Lattaquié, dessinés par un général ennemi ayant fait défection

 

De fait, une fois anéanties les armes de destruction massive au service des Syriens, leur capacité à se mesurer à Israël est devenue nulle. Par transposition aux échecs, il s’agirait désormais pour eux de se livrer à une agression, sans leur dame et privés de leurs deux tours. En termes militaires, un conflit immédiat n’est plus envisageable, tout ce que l’on craint, c’est un sursaut d’orgueil et de rage suicidaire des alaouites de Damas ; c’est pour cela que Tsahal demeure sur ses gardes, et que les sources gouvernementales à Jérusalem ont prévenu contre des attaques visant des intérêts israéliens ou juifs à l’étranger. Pas sur le Golan !

 

L’opération de mercredi, si nous ne nous trompons pas (ce serait bien la 1ère fois !) aurait fait d’une pierre trois coups : 1. Annihiler toute menace stratégique à partir de la Syrie. 2. Désamorcer le risque d’une attaque syrienne conventionnelle – on ne s’attaque pas à Israël lorsque l’on n’a plus de Scud et que l’on est privé de protection anti-aérienne efficace – et 3. Prendre acte, pour les Américains et les Israéliens, que l’on peut conduire des raids en Iran sans encourir de grands risques.

 

Les mines réjouies d’Olmert, d’Ehoud Barak, des officiers de l’armée en disent plus long que tous les discours et tous les communiqués. De même, le message lu par Ehoud Olmert en conseil des ministres, qui, sans les nommer spécifiquement, a félicité les forces armées pour leurs exploits.

 

Pourquoi ne pas croire à un simple survol du territoire syrien ? – Parce qu’ils s’en produit chaque semaine et que cela n’a jamais suscité de menaces de représailles de la part du gouvernement de Damas. Tenez – ce n’est pas un secret, tous ceux qui n’ont pas les oreilles bouchées, de la buée devant les yeux, et qui habitent la région l’ont forcément vu – ce matin, vers 11h 30, alors que j’étais déjà sur cet article, deux aéronefs sont passés sur Metula et ont pénétré dans le ciel ennemi. Et alors ? Damas ne s’en est pas plaint auprès du Grand Turc, elle ne portera pas l’affaire devant le Conseil de Sécurité, et la Russie ne diffusera pas de communiqué condamnant l’acte israélien et s’en remettant aux lois et à la diplomatie internationale.

 

Mohamed Habash, le “député” syrien chargé des communiqués officieux ne dira pas : “si Israël avait réussi, elle aurait couru annoncer l’opération au monde, comme Israël l’avait fait après avoir bombardé le réacteur nucléaire iraquien en 1981″.

 

Voilà qui en dit trop, il ne s’agit manifestement pas d’un survol, mais au moins d’une tentative d’attaque. Et pourquoi, côté syro-irano-russe, on fait la soupe à la grimace ? Pourquoi, à Damas, l’oculiste se ballade-t-il du matin au soir en uniforme, depuis jeudi ? Et pourquoi, simultanément, à Washington et Jérusalem on sourit de toutes ses dents ? Ehoud Barak, le ministre de la Défense, comme un enfant, met son indexe en perpendicularité avec ses lèvres et fait “chuuut” ? Pour un survol sans frais, lors duquel les Russes n’auraient certainement pas allumé les Pantsyr ?

 

Les Américains, goguenards, se refusent, officiellement, à commenter un évènement qui n’a pas eu lieu, selon les Syriens, puisqu’ils auraient mis nos appareils en fuite.

 

Al Assad se fait filmer par sa télévision, dimanche, du côté du port de Tartous. Non loin de l’un des sites qui a, plus que probablement, été attaqué. Pour montrer à la population que les substances qui ont dû s’en échapper ne sont pas dangereuses ?


Se pourrait-il qu’un objectif différent ait été attaqué ? Je n’en vois aucun, en Syrie, qui réponde aux critères nécessaires : être suffisamment névralgique pour entraîner l’allumage des Pantsyr. Valoir qu’Israël risque la vie de plusieurs de ses pilotes ainsi qu’une crise diplomatique et peut-être un conflit (en cas d’échec).

 

L’affaire a été rondement menée et préparée dans ses moindres détails. On a ainsi attendu que Javier Solana soit reçu par Béchar Al Assad pour lancer l’opération. Il était porteur d’un message à l’attention du dictateur syrien, lui proposant une diminution réciproque supplémentaire des forces stationnées sur le Golan.

 

L’opération qui s’est déroulée fut de l’ampleur de la destruction d’Osirak-Tamouz. Elle met, pour un temps, la population d’Israël à l’abri des armes de destruction massive d’Al Assad. Elle met la région à l’abri d’une guerre dans les mois à venir. Elle permet d’envisager sereinement une solution militaire pour résoudre le problème iranien.

 

La Syrie se tait, pour ne pas avouer sa cuisante défaite. Israël se tait, parce que, lorsqu’à la Roulette vous avez fait sauter la banque, vous n’avez aucun besoin de le crier sur les toits. Ehoud Olmert aurait pourtant bien besoin de pouvoir annoncer cette opération à son peuple, histoire de redorer son blason et de se refaire une crédibilité. Peut-être le fera-t-il à l’occasion des fêtes du Nouvel an, qui débutent cette semaine. Sûr qu’il n’aurait pas pris de risque aussi grand si la décision n’avait pas été entérinée par le spécialiste de la stratégie qu’est Ehoud Barak.

 

  
Balle dans le camp russe. A eux de revoir leur système de défense antiaérienne absolu. Une affaire de quelques mois au moins, durant lesquels on a des tas de choses à faire. A l’heure de mettre le point final à ce texte, la technologie des avions l’emporte sur celle des armes contre-avions. C’est appelé à changer, à changer, puis à changer encore, et encore…

 

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 06:50
 Olivier Rafowicz - Infolive.tv

 Dans la bande de Gaza, les rampes de lancement de missiles Kassam commandées par des chefs du Jihad Islamique et du Hamas constituent une menace stratégique pour la stabilité de la région et sont de ce fait manipulées et activées par Damas. Il y a un an, lors de la guerre du Liban II, la Syrie a fait la guerre à Israël par le biais du Hezbollah.

Aujourd'hui, alors que la région du sud-Liban est sous le contrôle de la FINUL, la Syrie préfère continuer à faire la guerre à Israël par le biais du Hamas et du Jihad Islamique. Si nous voulions simplifier la situation actuelle dans la région, nous pourrions dire que la Syrie fait la guerre à Israël sans vouloir la faire avec Israël. Etrange raisonnement dans la tête des leaders syriens qui continuent à alimenter en armes et en fonds les organisations islamistes radicales qui siègent toutes, sans aucune exception, à Damas.

Ce n'est un secret pour personne : dernièrement, le président iranien et d'autres hauts fonctionnaires se sont rendus à Damas pour coordonner les actions militaires des groupes islamistes contre Israël. Du côté israélien, la réponse aux tirs incessants de missiles Kassam est problématique parce qu'elle obligerait quelque part l’Etat hébreu à punir les populations civiles et innocentes -comme d'ailleurs l'est la population civile israélienne-, en opérant militairement dans la bande de Gaza.

Il est possible, nous n'avons actuellement aucune information officielle du côté israélien que le gouvernement ait décidé, malgré une tension sérieuse depuis maintenant plusieurs mois avec la Syrie, de lancer un avertissement dont l'envergure est difficile à mesurer, mais qui obligerait les Syriens à expliquer aux caméras et journalistes internationaux qu'ils ont dû tirer vers des avions israéliens qui avaient enfreint l'espace aérien souverain syrien, à la frontière turco syrienne.

 La Syrie doit prendre conscience que les missiles Kassam sur Sdérot, la non libération des soldats israéliens kidnappés par le Hamas ou le Hezbollah, sont le résultat d'une politique extrêmement dangereuse de la part de Damas et de son gouvernement.

Nous l'avons dit un peu plus haut, la Syrie fait la guerre à Israël, mais ne fait pas la guerre avec Israël. Israël ne désire la guerre avec personne pour l'instant, mais comme le dit le vieil adage français, qui espérons-le est également connu en langue arabe et entendu au palais présidentiel de Bashar el-Assad, «un homme averti en vaut deux ».

Aujourd'hui, d'une certaine manière qui semble extrêmement intelligente, les Syriens ont reçu un avertissement. 


Ce n'est pas la première fois que la Syrie est victime de sa propre politique. La ville de Sdérot et la région sud-ouest d'Israël sont soumises à un bombardement constant de missiles Kassam qui rend la vie des habitants absolument insupportable.
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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 07:38
Interview par Mati Ben-Avraham | ISRAEL VALLEY

“Si nous pouvons atteindre l’objectif visé, c’est-à-dire une paix complète avec la Syrie et le Liban, accompagnée d’une rupture du lien entre Damas et Téhéran, d’une neutralisation du Hizbollah, alors le prix qui nous est demandé de payer doit être considéré très sérieusement.”

 Il fut le secrétaire particulier de Menahem Begin, lorsque celui-ci accéda au pouvoir. Puis celui d’Ytzhak Shamir au lendemain de la démission de Menahem Begin. Porte-parole du gouvernement. Député en 1984, il le restera jusqu’en janvier 2003. Membre de diverses commissions parlementaires touchant à la sécurité nationale et au pouvoir judiciaire, il présida celle des affaires étrangères et de la défense. Ministre de la Justice dans le gouvernement Shamir de 1988 à 1992, des Finances dans les années 1996-1997 dans celui de Binyamin Netanyahou, il en démissionna pour incompatibilité d’humeur avec celui-ci et son directeur de cabinet, Avigdor Liberman. En 1999, il est élu député sur la liste de l’éphémère parti du Centre. Un crime pour les purs et durs du Likoud. Dan Meridor, en effet, était l’un des princes du Likoud, l’un de ceux dont le père, ou la mère, avait combattu dans les rangs de l’Irgoun pour former, ensuite, le noyau du ” Herout” avec Menahem Begin à la tête. Ariel Sharon, pourtant transfuge du Mapaï, lui en tiendra rigueur : il ne confiera aucun ministère au plus brillant des princes, celui-ci avait plus que tout autre l’étoffe d’un premier ministre d’envergure. Assortie d’une probité intellectuelle et morale sans défaut.

Tout en reconnaissant ses capacités en lui confiant une étude sur les nouveaux défis stratégiques d’Israël. Et Ehoud Olmert, son compagnon de route (et de stades : ils sont tout deux des farouches supporters du club de football Beitar Jérusalem) a préféré, pour cause de cuisine électorale, le laisser sur la touche. Voici donc Dan Meridor président de la Fondation de Jérusalem et avocat dans le prestigieux cabinet d’avocats Haïm Zakok (un ancien ministre de la Justice également, mais travailliste) et associés.

Mati Ben-Avraham :

Revenons sur le sommet arabe de Riad. La direction politique israélienne s’est démarquée de l’initiative de paix saoudienne, tout en la considérant comme une base de négociations acceptable. Alors, à votre sens, quels sont les avantages et les inconvénients de cette initiative ?

Dan Meridor :

L’initiative saoudienne, à présent initiative arabe, a le mérite d’être plus modérée que les autres. Elle contient des éléments positifs. Et je pense que le gouvernement israélien doit se déclarer prêt à négocier, sur cette base, avec la Ligue arabe ou avec les palestiniens, les saoudiens, les syriens pris séparément, cette initiative reflétant aujourd’hui la position arabe sur le conflit. Bien entendu, elle ne tient pas compte de la position israélienne, ayant été formulée en dehors de la présence d’Israël. Cela dit, l’initiative donne une chance à un dialogue qui peut aboutir à un accord global.

Le point positif est que cette initiative parle clairement de paix avec Israël et, venant de la Ligue arabe ou de l’Arabie saoudite, c’est très important. Il y est question des conditions de la paix entre israéliens et palestiniens, une donnée acceptée aujourd’hui par la majorité des israéliens. La pierre d’achoppement de cette initiative est la question des réfugiés palestiniens, qui demeure floue dans sa formulation. Pour nous, les choses sont claires : le cas posé par les réfugiés palestiniens doit être résolu dans le cadre de l’Etat palestinien.

Il paraît logique, côté israélien, que la création de l’Etat palestinien implique la fin de toutes revendications. Or, ce point n’est pas précisé dans l’initiative arabe. Il laisse la porte ouverte à une relance de l’exigence du droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs agglomérations et villages d’origine, c’est-à-dire en territoire israélien. Ce qui est impensable car une telle revendication, lancée après la signature d’accords de paix, marquerait une reprise du conflit. Aussi, je considère que cette question est un test quant aux intentions de paix de la partie arabe.

MBA :

Dans cet esprit, que cherche la Syrie, à votre avis ? En 2002, c’est bien Damas qui a entraîné une modification de l’initiative de paix saoudienne, pour y imposer le droit au retour des réfugiés palestiniens et, davantage même, l’interdiction faite aux pays arabes de continuer à héberger sur leur sol les dits réfugiés. A Riad, en fait, le point de vue syrien a prévalu.

Dan Meridor :

En fait, en 2002, c’est Yasser Arafat qui a envoyé Mahmoud Abbas et Nabil Shaat pour convaincre les saoudiens de modifier leur initiative. Celle-ci, au départ, ne faisait pas état du droit au retour des réfugiés, mais évoquait le besoin de parvenir à une solution du problème des réfugiés. Les syriens ont appuyé. Bien entendu, les syriens seront partie prenante dans les négociations, qu’elles soient globales dans le cadre de la Ligue arabe ou bilatérales : israélo-palestinienne, israélo-syrienne ou encore israélo-saoudienne. En ce sens, la participation syrienne marquerait une rupture quant à sa démarche actuelle.

Pour ma part, j’ai toujours considéré que c’était une erreur de ne pas répondre positivement aux avances syriennes. Ce n’est pas à notre avantage de rejeter toute initiative syrienne, ou d’y mettre des préalables. Bon, il est clair, pour nous, que le prix à payer pour parvenir à un accord sera très cher, mais ce que nous exigeons est tout aussi clair, à savoir un traité de paix dans toute l’acception du terme, qui entraînerait un accord de paix avec le Liban, et par ricochet le désarmement du Hizbollah avec, à la fin du processus, une rupture de l’alliance entre la Syrie et l’Iran. Pour nous, le danger, la réelle menace est l’Iran. Et donc, contribuer à une rupture entre Téhéran et Damas doit être un objectif stratégique prioritaire.

Après la paix avec l’Egypte signée par Begin, après la paix avec la Jordanie signée par Rabin, parvenir à la paix avec la Syrie et le Liban marquerait une étape historique dans l’acceptation d’Israël dans cette région.

MBA :

Dans cette perspective, qu’en est-il des mouvements fondamentalistes, le Hamas, le Djihad islamique qui continuent à rejeter Israël. Cela a été dit et redit par Khaled Mechal et Ismaïl Haniyeh, y compris à Riad. Ont-ils les moyens d’empêcher toute progression vers une paix globale ?

Dan Meridor :

C’est une question très importante et très grave. Il n’est pas évident, pour moi, que l’Autorité palestinienne puisse imposer un accord à ceux qui s’y opposent et qui ont les moyens de le torpiller, par les armes. C’est une question ouverte. Yasser Arafat pouvait imposer un tel accord, mais il ne l’a pas voulu. L’acceptation de l’Etat d’Israël n’entrait pas dans ses vues et il a fermé la porte à toutes les propositions mises sur la table à Camp David. Alors, Abu Mazen, peut-être, a la volonté de parvenir à un accord mais en a-t-il les moyens ? Dispose-t-il de la puissance pour amener les récalcitrants à la raison ? Encore une fois, c’est une question très importante et très dangereuse. Disons que si, au pire, nous choisissions l’attentisme, en arguant de l’impossibilité de notre partenaire à imposer un accord aux Hamas et Djihad et leurs satellites, notre position se défend. La question reste ouverte. Elle n’est pas résolue pour l’instant.

MBA :

Dernière question, monsieur le ministre - en France, vous le savez, un titre ministériel demeure acquis : les évènements qui se sont succédés ces dernières années n’impliquent-ils pas une révision des conceptions géostratégiques israéliennes ? De témoigner de plus d’audace ?

Dan Meridor :

C’est un fait que les menaces ont changé. Nous avons connu les menaces conventionnelles, historiques venant des pays voisins. Aujourd’hui, grâce à Begin et Sadate, Rabin et le roi Hussein, nous sommes en paix avec l’Egypte et la Jordanie, l’Irak n’existe plus en tant que menace militaire, la Syrie est isolée et son armée n’est pas en mesure de mener une guerre. Par contre, deux menaces nouvelles ont surgi. La première est la possibilité d’un Iran doté de l’arme nucléaire, un Iran basant son refus d’Israël sur des considérations religieuses, théologiques. La seconde relève du terrorisme, à partir du territoire libanais comme nous l’avons vécu durement l’an passé et des territoires palestiniens.

Il nous faut modifier notre approche stratégique, revoir la structure de l’armée, sa préparation, pour répondre à ces nouvelles menaces. Mais, dans le même temps, si nous voulons parvenir à des accords - même si ceux-ci sont encore dans le flou, en sachant que le prix en sera élevé, il faut en prendre le risque. L’avantage, pour moi, est clair. Du point de vue historique, je pense qu’il faut tout essayer, voir si monsieur Assad est sérieux, s’il ne se livre pas à de la simple propagande en se donnant le beau rôle et désignant Israël comme le refusnik de la région, tester les autres pays arabes quant à leur réelle volonté de parvenir à une co-existence avec nous. Israël, il faut le répéter, a dit et redit qu’il acceptait le principe de deux Etats dans ce qui était la Palestine historique, ce qui n’était pas le cas voici encore 10 ans. Il s’est aussi déclaré prêt à un arrangement avec la Syrie.

Mais, j’estime que si nous pouvons atteindre l’objectif visé, c’est-à-dire une paix complète avec la Syrie et le Liban, accompagnée d’une rupture du lien entre Damas et Téhéran, d’une neutralisation du Hizbollah, alors le prix qui nous est demandé de payer doit être considéré très sérieusement.

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