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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 08:40

Yitshak Adda, Président du Forum Leatid Israël
 (Le ptit hebdo du 3 Mars 2007)

Oslo nous avait apporté la terreur. La destruction du Goush Katif et des Yishouvim du Nord de la Samarie nous a apporté la guerre.

 

Dans un cas, l’Etat d’Israël cédant des parties de la terre d’Israël inhabitées par des Juifs. Dans l’autre, il expulsait lui-même des Juifs de leurs maisons et les déportait aux quatre coins du pays, avant de raser leurs habitations et de livrer leurs terres aux organisations terroristes palestiniennes.

Dans le premier cas, Israël donnait à ses ennemis les moyens de renforcer leurs infrastructures terroristes sur des parties de la terre d’Israël concédées au nom de la paix. Dans l’autre, c’est au nom de l’impossibilité même de la paix qu’Israël détruisait de façon unilatérale ses propres Yishouvim..

L’onde de choc provoquée par cette politique se fait sentir jusqu’à aujourd’hui, et il est probable que ses effets sont loin d’être épuisés. Du Goush Katif à la guerre du Liban et aux préparatifs de guerre avec la Syrie, pour ne pas parler de l’Iran, la chaine causale est sans détour. Vider de son plein gré des parties de la terre d’Israël de toute présence juive n’a pas la même portée symbolique, en effet, que de renoncer à des « territoires » au nom de la paix.

En détruisant les Yishouvim de la bande de Gaza, le Gouvernement d’Israël ne reconnaissait pas seulement la victoire militaire du Hamas, prélude à sa victoire politique aux élections palestiniennes, il signifiait au monde musulman dans son ensemble qu’il tient la présence juive sur cette terre comme illégitime. Or pour le monde musulman, la nature des « territoires conquis » par Israël en 1967 n’est pas fondamentalement différente de celle des « territoires conquis » en 1948. Haïfa, Nahariyya et Safed ne sont pas moins des « implantations » que Névé Dekalim ou Atzmona.

Certes le Coran parle bien de la terre d’Israël donnée par Allah aux enfants d’Israël, mais comment convaincre un musulman que les « enfants d’Israël » dont parle le coran aient quelque chose à voir avec les Israéliens d’aujourd’hui, quand ceux-ci sont les premiers à nier leur identité juive et leur droit sur la terre d’Israël ?

Dès lors, c’est la légitimité même d’Israël en tant qu’Etat qui est en jeu. Le problème n’est plus 1967 c’est 1948 !

Et cette crise de légitimité avant d’être sécuritaire est intérieure. C’est parce que l’idée qu’il n’est plus légitime de se battre pour la terre d’Israël, qui a été entretenue par les élites du pays depuis 15 ans que l’armée s’est révélée l’été dernier impréparée au combat, que ses dirigeants se sont avérés incapables de la diriger, que la guerre du Liban s’est transformée en fiasco.

La crise morale est le point d’aboutissement de la crise d’identité que traverse le pays. Elle dévoile l’impossibilité pour Israël d’assurer sa sécurité long terme autrement que dans l’assomption de son identité juive. Elle nous oblige à reconnaitre qu’il n’est d’autre fondement à notre présence sur cette terre que la reconnaissance et la redécouverte de notre identité hébraïque.

Faute de reconnaître cette vérité, les élites du pays ont sapé les fondements institutionnels de l’Etat. L’armée de défense d’Israël a pu prendre lors de l’été 2005 la figure d’un outil de répression intérieure. La corruption a gangrené la police, et l’appareil judiciaire s’est transformé en outil de déconnection du pays de son identité juive.

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