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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 17:39
Par Guy Senbel pour Guysen Israël News
Editorial de la semaine du 19/05/2007
Cette semaine, nous voudrions attirer l’attention de nos lecteurs sur la question de l’avenir de la politique étrangère de la France au Proche Orient. Dans le contexte de la crise qui se développe dans la bande de Gaza, comment le nouveau gouvernement français va-t-il réagir ?
Quelle lecture donnera-t-il des violences exacerbées entre les factions palestiniennes ? Comment interprétera-t-il les nécessaires interventions israéliennes destinées à mettre un terme aux attaques palestiniennes sur le territoire israélien ?

Que vaut sous la présidence de Nicolas Sarkozy l’expression désormais péjorative mais passée dans le langage courant, la fameuse « politique arabe de la France » dont Jacques Chirac était le symbole résurgent ? Drôle de Président qui pendant douze ans n’a cessé de rappeler avec courage la responsabilité de l’Etat français dans la Shoah sans toutefois avoir pris à temps toute la mesure d’un « nouvel antisémitisme ». Non, Jacques Chirac n’est pas fâché avec les Juifs, mais les choix politiques israéliens semblent avoir radicalisé un engagement pro-arabe que la visite d’Ariel Sharon à Paris au cours de l’été 2005 avait contribué à nuancer.

Préparé par des ambassadeurs d’exception tels que Gérard Araud ou Nissim Zvili, le « dégel » des relations franco-israéliennes a permis le redéploiement d’une ambition commune que Jean-Michel Casa et Daniel Shek nourrissent aujourd’hui en France comme en Israël grâce à des projets concrets, une volonté d’œuvrer ensemble, une passion intacte pour la paix et le « mieux vivre ensemble ». L’agence de presse Guysen Israël News est le premier témoin des efforts produits à Paris comme à Jérusalem. Saluons de ce point de vue la volonté exprimée par Nicolas Sarkozy de regarder la Méditerranée en face, de voir prochainement Israël entrer dans la Francophonie, la prochaine inauguration du centre culturel français de Tel Aviv ou l’ambition de la Fondation France-Israël que préside Jacques Hutzinger, et le rôle non moins déterminant des principaux leaders de la communauté juive de France qui agissent aussi bien au titre de la défense des Juifs que de celle de la République.

La nomination très prochaine de Bernard Kouchner au poste de Ministre des Affaires Etrangères, « droit de l’hommiste » convaincu et pour lequel l’action diplomatique prime sur les déclarations de principe, est à priori rassurante. Car la presse israélienne n’avait pas caché son étonnement face à l’hypothèse de nommer un Hubert Védrine qui n’avait pas laissé de souvenirs particulièrement bons aux Israéliens.

Dans les couloirs des ministères à Jérusalem, comme dans les rédactions des grands journaux israéliens, l’élite politique et médiatique israélienne s’interroge : les paroles de Nicolas Sarkozy seront-elles d’improbables promesses ? Quelle surprise la nouvelle ère républicaine française réservera-t-elle à Israël ? Le fait de se déclarer « ami » d’Israël influencera-t-il son engagement pour une cause qui nous est chère, la sécurité d’Israël et la paix « en Méditerranée » ?

Car cette semaine, c’est la sécurité d’Israël qui vacille à nouveau. Les incessants tirs de Qassam sur Sdérot et ses environs sont passés au second plan d’une actualité qui pleure le drame gazaouï, et regrette que l’essai d’une élection démocratique gagnée par le Hamas n’ait pas été transformé.

Sdérot a été jusqu’à présent un quasi tabou médiatique et diplomatique. Parler de Sdérot en effet, c’est dérangeant. Même Tsipi Livni, ministre israélienne des affaires étrangères oublie de rappeler Sdérot, comme si cette petite ville rappelait les fragilités d’Israël. Sdérot l’écorchée vive. Sdérot, mère courage. Sdérot la misérable.

A Sdérot, les tirs de Qassam se font de plus en plus précis. Face au poste de police qui est une cible favorite des lanceurs de Qassam, une petite « makolette », (épicerie en hébreu) propose trois petites tables à ses clients qui prendraient un café entre deux alertes rouges, des courses aux abris, des tirs de fusées qui tuent et blessent nos âmes. Dans cette échoppe que nous appelons le « Guysen Café » de Sdérot tant nos équipes le fréquentent, avec un habitant du quartier, nous nous demandions hier encore, quelques minutes avant qu’une roquette vienne s’abattre tout près de notre « pause café », pourquoi le Premier ministre n’était pas venu nous voir. Jeudi 17 au soir, c’était chose faite.

Elie Moyal, le Maire, premier résistant d’une ville assiégée, continue d'affirmer : « Il n’y a pas d’autre endroit qu’Israël pour un juif. Et pour moi, il n’y a pas d’autre ville en Israël que Sdérot ».

Il commente le départ de quelques autocars qui s’échappent vers le nord, et rend hommage à sa population, qui, à l’image d’Israël, continue de circuler, travaille, ouvre boutiques.

Mercredi 16 mai, Shaoul Mofaz, vice-Premier ministre, préconisait une action ciblée pour faire cesser les tirs de roquettes sur Sdérot. Les propos de celui qui avait réussi à briser la deuxième Intifada en procédant à l’élimination de ses instigateurs pourraient inquiéter un Ismaïl Haniyeh plus que jamais déterminé à en découdre avec Mahmoud Abbas.

Sdérot est un des drames israéliens qui devrait sans doute interpeller la nouvelle politique méditerranéenne française, voire européenne. D’autres drames existent. Celui des trois soldats israéliens kidnappés depuis dix mois. Les familles de Guilad Shalit, Ehoud Goldwasser, Eldad Reguev attendent un signe de vie. Ce soir, nos pensées sont avec eux. Elles accompagnent aussi tous les soldats d’Israël engagés depuis quelques heures dans une opération de défense d’Israël.

Chabbat Shalom,

A la semaine prochaine.
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