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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 06:13
Lu sur le site de Alain Jean-Mairet

Que se passe-t-il au Liban, dans ce camp de Palestiniens, et pourquoi? Voici les explications d’un correspondant libanais qui me paraissent très éclairantes. J’édite simplement un peu son texte et je le complète d’un bref commentaire, également en italiques:

Il existe au Liban une quarantaine de camps palestiniens. Ils regroupent des milliers de Palestiniens qui ont fuit Israël pour combattre l’État juif depuis le Liban. Le problème avec les Palestiniens (en majorité sunnites), c’est que partout où ils vont, ils tentent de renverser le pouvoir. Ils l’ont fait en Jordanie et en Syrie à l’époque. Mais le roi de Jordanie et Hafez el-Assad (le père de Bashar el-Assad, qui dirige la Syrie actuellement), les ont massacrés quand ils ont appris leurs intentions. Au Liban c’était différent, parce que le pays est multiconfessionnel par tradition. La première chose qu’ont faite les Libanais musulmans (spécialement les sunnites) a été de défendre la «cause» palestinienne. Et c’était là la source de la guerre au Liban.

Trente ans après, nous retrouvons le même scénario. Mais cette fois, les Chiites, grâce à l’Iran, sont devenus beaucoup plus puissants qu’ils ne l’étaient il y a 30 ans. Et les Palestiniens que nous avons accueillis à l’époque se sont multipliés: chaque famille sunnite comprend aisément sept enfants! Ces gens vivent toujours dans des camps parce que nous ne voulons pas leur donner la nationalité libanaise. Si nous le faisions, cela créerait un déséquilibre démographique entre Chrétiens et Musulmans, et les Sunnites deviendraient majoritaires.

Ce serait injuste de donner la nationalité libanaise aux Palestiniens des camps, pour plusieurs raisons. Premièrement, les Libanais de la diaspora n’ont pas le droit de vote. Deuxièmement, avec un taux de chômage très élevé et un déficit colossal de la caisse de sécurité sociale, l’économie libanaise ne peut pas absorber 300.000 nouveaux venus non qualifiés sur le marché du travail, avec toutes les répercussions économiques que cela suppose. Troisièmement, pour des raisons historiques liées à l’identité libanaise. Mais ce dernier point, les Européens ne peuvent souvent pas le comprendre, cela leur paraît relever du «fanatisme», voire du racisme. Mais, à l’inverse des Européens, moi, en tant que Libanais, j’aimerais que mon identité libanaise soit préservée et non dissolue. Je n’ai pas honte de ma culture, qui remonte au temps des Phéniciens, et je suis fier d’être libanais.

Comment expliquer les derniers événements?

Les camps jouissent depuis toujours d’une certaine autonomie: l’État libanais ne peut pas prendre le contrôle des camps. Ce sont donc les organisations palestiniennes qui organisent la vie dans leurs camps. C’est très chaotique. En plus ils sont armés, et ce sont des Sunnites. On pense volontiers que le fanatisme musulman provient seulement des Chiites (de l’Iran), mais c’est oublier que toutes les organisations terroristes profitent du soutien des princes sunnites d’Arabie Saoudite, de leurs pétrodollars!

Les Sunnites du Liban veulent naturaliser leurs frères sunnites palestiniens – c’est un ancien rêve «syro-americain» (car cela «effacerait» quelque 300.000 Palestiniens vivant au Liban), mais la guerre a montré que les Libanais, et les Chrétiens les premiers, refuseront toujours la naturalisation des Palestiniens, car nous savons ce que c’est que d’être libanais et nous en sommes fiers (ce qui n’est pas le cas des Français, par exemple, qui, pendant 50 ans, ont distribué la nationalité française aux gens les moins dignes de la partager: le rêve socialiste).

Le chef du gouvernement libanais (Fouad Siniora, un fidèle de M. Hariri) est sunnite, il a donc avantage à naturaliser les Palestiniens sunnites, car il gagne ainsi des électeurs. Et ce que la communauté internationale propose est séduisant aussi: l’élimination de la dette publique libanaise (35.000 euros par habitant, la dette la plus élevée du monde) en échange de la naturalisation des Palestiniens. Compte tenu du grand schisme qui existe maintenant entre Sunnites et Chiites, les groupes chiites du Liban refusent la naturalisation des Palestiniens sunnites, qui irait actuellement à l’encontre de leurs intérêts au Liban.

Maintenant, d’où ont surgi les Musulmans du «fatih al islam» (c’est-à-dire la conquête de l’islam)? Tout simplement… de Syrie!

La Syrie, ancien allié des USA, joue toujours un rôle très important au Proche-Orient. Et cela par le biais de la terreur. Et on ne mesure pas la réalité de la relation entre la Syrie et Israël. Ainsi, on se trompe en pensant que la Syrie et Israël sont en état de guerre! Si c’était le cas, comment expliquer l’achat par l’État syrien des produits agricoles cultivés au Golan et vendus par les israéliens? Comment expliquer que jusqu’à présent la Syrie a été épargnée par les destructions qui se sont au contraire abattues sur le Liban depuis plus de 30 ans?

Les Américains savent bien que leurs mesures économiques contre l’État syrien n’ont pas de réel impact sur l’économie syrienne: les Syriens utilisent simplement le système bancaire libanais pour effectuer leurs transactions en dollars (il faut voir le développement des banques libanaises à la frontière entre les deux pays, où il n’existe aucune activité productive)!

Ainsi, la Syrie entretient des terroristes chez elle et les envoie défendre la «bonne» cause de l’islamisation. Mais les dirigeants syriens se moquent de la cause de l’Islam; tout que veut Assad, c’est garder un certain pouvoir dans la région.

Le but des récentes révoltes dans les camps palestiniens du Liban consiste à faire sortir les gens des camps afin qu’ils s’installent dans les villes, qu’ils s’intègrent à la société afin, par la suite, de pouvoir leur donner plus aisément la nationalité libanaise. Cela doit aussi montrer aux Libanais chrétiens (en majorité des Catholiques), quatre mois avant l’élection présidentielle, qu’ils ne pourront pas choisir un chef à la tête de l’État qui soit un homme digne de ce nom. Les Musulmans veulent que l’État libanais soit «dirigé» par une «marionnette» catholique, téléguidée par les pétrodollars de Monsieur Hariri.

Je pense que les Libanais méritent plus que les choix qu’on leur propose: entre le Sunnisme (en clair l’Arabie Saoudite), prêt à tout pour garder son poids dans la région, et le Chiisme, prêt à tout également pour y implanter son idéologie, le Liban est à nouveau la scène d’un jeu de massacre, la grande poubelle des cultures qu’on croyait dépassée.

Mais bien au delà de la culture mortifère de l’islam, il y a la culture de la paix. Je crois qu’on ne peut aboutir à la résurrection que par la passion. Et je pense que nous ne sommes qu’au début d’un long chemin de croix, qui passera bientôt par la France. Car une société qui n’a plus de valeurs n’a jamais vraiment de culture non plus.

De fait, l’Islam sert aussi bien aux Chiites (avec bien sûr notamment le Hezbollah) qu’aux Sunnites (avec notamment al-Qaida) à justifier les moyens mis en oeuvre comme à fixer les objectifs ultimes. Car toutes ces horreurs, ces actes de terrorisme, ces tueries indiscriminées, également (voire surtout) entre Musulmans, cet obscurantisme borné, ne sont rien d’autre que l’expression la plus caractéstique de la présence publique affirmée de la religion islamique, depuis ses origines jusqu’à nos jours.

La «civilisation islamique» n’est paisible, créative, tolérante, que lorsque la religion islamique y est discrète. Conclusion?

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