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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 06:45
Par Dan Gordon | Jewish World Review - Adaptation française de Sentinelle 5767

La seule occurrence la plus optimiste dans l’histoire du conflit au Moyen Orient ? L’auteur, qui le pense, demande votre avis.
Dans un récent article, l’ancien ambassadeur Dennis Ross a rapporté plusieurs journées de discussions qu’il eut il y a peu de temps à Ramallah et Jérusalem. Il constate : " J’ai été frappé par la nature du débat dont j’ai été témoin dans les deux lieux. A ma surprise, ce n’était pas l’Etat dans le processus de paix, ou l’initiative de paix arabe. C’était de savoir si... Gaza était de fait perdu aux mains des islamistes. Aussi bien les Israéliens que les Palestiniens s’interrogeaient sur les conséquences de Gaza devenu selon leur expression le " Hamastan ".


Lire la version en PDF ...

Pour les Palestiniens, la conclusion la plus frappante était qu’il était essentiel que le Hamas n’emporte pas la Rive Occidentale de la manière qui lui avait réussi à Gaza... Entre autres, j’entendis une proposition intéressante. Laissons fonctionner la Rive Occidentale ; socialement, économiquement et intuitivement. Puis maintenons notre modèle de réussite en opposition à l’échec du Gaza où le chômage approche les 70 %. Créons une entente entre la Jordanie et Israël au moins pour une confédération économique et de sécurité. Et si le Hamas se maintient encore à Gaza, peut-être peut-il y avoir une " solution à trois Etats ".

Ross, un peu trop légèrement, a écarté l’hypothèse en disant que " aussi sensée qu’une confédération entre un Etat palestinien et la Jordanie puisse être, au moins économiquement, un Etat en échec à Gaza serait une source constante d’instabilité ". Ce point de vue, cependant, ignore et se représente mal la notion exprimée non par les Israéliens, mais par les Palestiniens, de créer " des ententes entre la Jordanie et Israël au moins pour des considérations économiques et de sécurité ". Cette idée n’est pas, cependant, la partie la plus audacieuse de la proposition. La phrase suivante est :

" Et si le Hamas se maintient à Gaza, peut-être peut-il exister une solution à trois Etats ".

Le fait même que cette proposition soit exprimée par des Palestiniens est peut-être le seul tournant le plus optimiste des évènements depuis l’échec des Accords d’Oslo. Il implique la reconnaissance par les des factions à l’intérieur du Fatah, dans l’Autorité Palestinienne, du fait que le conflit palestinien / israélien est essentiellement terminé. Une solution politique à ce conflit est en vue pour ceux qui le souhaitent. Ce qui demeure ensuite n’est pas un conflit politique entre palestiniens et Israéliens, mais un conflit islamiste qui fait sentir aujourd’hui son existence à travers le Moyen Orient entre mouvements jihadistes et gouvernements, et mouvements non jihadistes et gouvernements, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs.

Que l’on observe le Hezbollah (mouvement shiite jihadiste au Sud Liban), ou al Qaïda (mouvement sunnite jihadiste faisant sentir sa présence surtout en Afghanistan et en Irak), ou toutes les attaques du Hamas (mouvement jihadiste soutenu par la Syrie et l’Iran) à Gaza, ou le Fatah al Islam (mouvement jihadiste menant actuellement le combat contre l’armée libanaise) au Nord Liban, en se cachant derrière les civils palestiniens piégés, on observe le même modèle récurrent encore et encore.

C’est la lutte de mouvements islamistes contre des mouvements et des gouvernements non islamistes. Il est aussi intéressant de remarquer qu’aucun des conflits listés ci-dessus n’ont Israël comme participant. Ce qui rend optimiste, c’est que ces factions à Ramallah, avec lesquelles Dennis Ross a discuté, ont reconnu que le conflit s’est transformé.

Ce n’est plus une question liée aux Palestiniens luttant pour leur indépendance de façon à atteindre une solution à deux Etats. De fait, il n’ y a pas de plus grand partisan aujourd’hui d’une solution à deux Etats que le gouvernement d’Israël. La bataille qui fait rage aujourd’hui à travers le Moyen Orient, ce n’est pas les Musulmans contre les Juifs, mis les islamistes jihadistes contre tous les autres ; Musulmans, Chrétiens et Juifs aussi.

La confédération proposée par ces Palestiniens avec Dennis Ross peut-elle être viable ? La réponse est : absolument. D’un point de vue économique, il n’y a pas de doute que chacun des membres de cette confédération du même type que celle du Benelux, fondée sur l’économie et la sécurité, tirerait bénéfice de son existence. De fait, un tel arrangement pourrait devenir l’un des plus grands succès économiques dans l’histoire de la région.

De plus, les quatre questions les plus épineuses peuvent être traitées rapidement et facilement à l’intérieur d’un tel cadre. Ces quatre questions sont : le droit au retour des Palestiniens ; l’avenir des implantations ; Jérusalem Est comme capitale de l’Etat palestinien proposé ; et al Aqsa et la mosquée d’Omar.

DROIT de RETOUR des PALESTINIENS

Il y aurait une approche à deux voies. D’abord une reconnaissance mutuelle, de la part de l’Etat indépendant de Palestine Occidentale et de l’Etat indépendant d’Israël, du droit au retour aussi bien des populations palestiniennes et juives sur les zones à l’intérieur des frontières de la Palestine mandataire britannique. On rappellera que la Palestine mandataire britannique a fait l’objet d’une partition en 1948 en un Etat juif et un Etat arabe palestinien. Littéralement, sur le coup de minuit, après que le mandat britannique ait pris fin, le Peuple juif déclara l’indépendance de l’Etat d’Israël.

Le peuple palestinien cependant, ne le fit pas. Pendant les années de conflit conduites jusqu’à et immédiatement après l’établissement de l’Etat d’Israël, des populations juives et palestiniennes furent déracinées et déplacées.

Les deux parties doivent maintenant s’accorder sur le fait que les deux peuples ont un droit de retour pour retrouver leur foyer national dans les frontières de la Palestine mandataire. Cela signifie que les Palestiniens ont un droit de retour dans des zones désormais en Israël ; et des Juifs ont un droit de retour dans une partie de l’Etat indépendant de Palestine Occidentale.

Cependant les deux parties doivent reconnaître que les façons dont ces droits seront exécutés ne se feront pas par un retour physique des Palestiniens ou des Israéliens dans les foyers qu’ils occupaient avant l’accord d’armistice de 1949. Ils auront le droit de retour physique dans les Etats indépendants de leurs propres peuples (Palestiniens en Palestine Occidentale et Juifs en Israël) ; cependant ceux qui perdirent des propriétés au cours des années d’hostilités datant du début du Mandat britannique sur la Palestine, jusqu’aux accords d’armistice de 1949, seront autorisés à demander une compensation.

Cette compensation pourrait provenir d’un fond alimenté pas Etats membres d’une confédération et des tierces parties intéressées, comme l’UE, les USA, l’ONU, etc...

Ainsi le Palestinien dont le foyer a été perdu à Jaffa pourra recevoir une compensation pour la perte e sa propriété. De plus, le Juif dont le foyer a été perdu à Hébron, Jérusalem, dans le Goush Etzion, etc... sera en mesure de recevoir une semblable compensation. Cette compensation, comme forme d’exécution du droit au retour s’appliquerait seulement aux Palestiniens de la Rive Occidentale, ou aux autres Palestiniens qui souhaitaient autrefois et une bonne fois pour toutes déposer leurs revendications, sans égard à leur situation géographique. Cela serait pour la première fois serait une vraie incitation pour que des individus choisissent d’opter pour la sortie du conflit.

L’AVENIR des IMPLANTATIONS

 

La majorité des implantations sur la Rive Occidentale sera dissoute. Les implantations plus grandes, que Israël souhaite conserver, deviendront une partie d’Israël en échange équilibré d’un territoire de même dimension de l’Israël d’avant 1967. C’est un arrangement qui a déjà fonctionné sous les termes de l’accord de paix entre la Jordanie et Israêl. Avec la Jordanie faisant partie de la confédération, il n’y aura pas de raison que les Palestiniens ne soient pas capables d’accepter une telle solution ; Ce ne serait pas la " terre contre la paix ".Cela serait littéralement " la terre contre la terre ", avec la paix comme bénéfice secondaire et sine qua non.

L’EST de JERUSALEM, CAPITALE D’UN ETAT PALESTINIEN ?

Comme Jérusalem s’est agrandi vers l’Ouest, de même elle pourrait croître vers l’Est dans les termes de cet accord. Ainsi, une plus grande Jérusalem à l’Est s’étendrait dans cette direction et vers le Nord, et la capitales de l’Etat indépendant de Palestine se trouverait dans cette nouvelle Jérusalem Est. De plus, des dispositions pourraient être prises afin que après 40 ans de paix, les frontières de la capitale Jérusalem Est deviennent celles de la proposition Clinton à Camp David.

Dans le temps, les résidents arabes de ce qui est actuellement la Jérusalem municipale puissent opter immédiatement pour la citoyenneté palestrinienne, et choisir de payer leurs impôts fédéraux à l’Etat palestinien au lieu d’Israël. Ainsi, ils disposeraient à la fois d’une représentation politique et seraient en mesure d’envoyer la fraction fédérale de leurs impôts à l’Etat à qui ils accordent leur allégeance.

AL-AQSA et la MOSQUEE d’OMAR

Le cri de ralliement actuel des jihadistes à travers le monde musulman : " libérez la mosquée al Aqsa et la mosquée d’Omar des mains des infidèles ", c’est-à-dire des Juifs. Actuellement pourtant, les mosquées que l’aire du Mont du Temple sont administrées globalement, non par les Juifs, ni par l’Etat d’Israël, mais par le Waqf ou comité de surveillance islamique.

Sous la confédération proposée cependant, il y aurait une opportunité d’étendre cette situation une fois pour toutes. L’intérieur des deux mosquées depuis la surface des carreaux sur le sol jusqu’au sommet des plafonds des mosquées elles-mêmes, pourraient être placées sous la protection de la Ligue arabe, sous la supervision et la direction du Sharif de la Mecque, qui n’est personne d’autre que l’actuel roi de Jordanie, le Roi Abdullah. Cela signifierait conférer un statut presque consulaire à l’intérieur des mosquées.

Ainsi, quand quelqu’un entrerait dans ces mosquées, il entrerait dans le protectorat de la Ligue Arabe. De cette façon, les Juifs ne perdraient pas leur souveraineté sur leurs Lieux Saints qui existent sous la surface des carreaux des mosquées ; alors que les Musulmans pourraient une fois pour toutes déclarer que les mosquées elles-mêmes se trouvent sous la souveraineté arabe et musulmane.

De plus, avec la Palestine occidentale ayant déclaré son indépendance et montré la voie d’une solution politique, avec la Ligue arabe servant de protecteur pour le troisième Lieu Saint de l’Islam, un Etat dirigé par le Hamas à Gaza serait justement considéré comme fauteur de rejet et un paria dans le monde musulman non jihadiste. La Palestine Occidentale pourrait être un exemple remarquable de succès économique et politique que les Gazaouis n’auraient qu’à adopter tout en rejetant le jihadisme.

Si les Gazaouis ne font pas ce choix, et s’ils représentent un problème militaire, il y aurait une solution militaire. La seule occurrence la plus optimiste dans le conflit du Moyen-Orient pourrait bien avoir ses débuts dans ces échanges initiaux entre les dirigeants palestiniens à Ramallah et l’ambassadeur Dennis Ross. Ces braises incandescentes doivent maintenant être alimentées et attisées à la fois par les Etats-Unis, Israël, et les Palestiniens et les Arabes non partisans du jihad à travers le Moyen-Orient. Si cela se fait, il s’allumera, non pas dans une conflagration de guerre, mais pour une torche d’indépendance, de prospérité et de paix.


http://jewishworldreview.com/0607/gordon061107.php3

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