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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 06:37
Par Caroline B. Glick - Jewish World Review -
Adaptation française de Sentinelle 5767

Il y a quelque chose de terriblement troublant dans le penchant de l’Iran à nier l’Holocauste. Si l’on considère la volonté déclarée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad de voir Israël rayé de la carte, il semblerait plus raisonnable que l’Iran fête l’Holocauste plutôt que de le nier.

Mais Ahmadinejad est plus roublard que ça. Il ne s’attache pas à l’Holocauste, mais à la nation qui l’a réalisé. Dans sa missive du mois d’août à la chancelière allemande Angela Merkel, il a qualifié la nation allemande de " grand contributeur au progrès de la science, de la philosophie, de la littérature, des arts et de la politique, qui a eu une " influence positive dans les relations internationales et la promotion de la paix ". Ces lignes sont bien sûr ouvertes à l’interprétation. Il pourrait se référer à Goethe et Schiller, et il pourrait se référer à Heidegger et Goebbels.

Alors pourquoi ce gars qui s’arme pour un nouvel Holocauste déprécie-t-il le précédent ?

Tout d’abord, ce faisant il renforce ces Allemands et amis de l’Allemagne qui l’ont accompli. En niant l’Holocauste, Ahmadinejad transforme les nazis en victimes et leur fournit ainsi un espace pour s’exprimer après soixante ans de silence. En effet, en Allemagne le néonazisme est une force politique et sociale en plein essor qui étale fièrement ses liens avec l’Iran.

Les partisans du parti fasciste allemand NPD ont manifesté pour soutenir l’Iran lors de la coupe du monde en Allemagne au printemps dernier. Cette semaine, ’Der Spiegel’ a rapporté que des attaques contre des enfants juifs ont notablement augmenté ces dernières années. Des enfants juifs et leurs amis non juifs ont été humiliés par des rituels antisémites jamais plus entendus depuis l’époque nazie. " Juif " est devenu l’un des termes péjoratifs les plus usités en Allemagne aujourd’hui.

L’adoption par l’Iran de la négation de l’Holocauste comme une politique officielle, provocante, donne une légitimité à ce phénomène frappant. C’est particulièrement le cas depuis que l’Iran reproche aux Juifs de réduire au silence ces pauvres fascistes. Dans cette même lettre à Merkel, Ahmadinejad écrivait : " Les quémandeurs perpétuels à l’encontre du grand peuple d’Allemagne sont les brutes sionistes intimidatrices qui ont fondé le régime d’occupation d’Al Qods à la force des baïonnettes au Moyen-Orient ".

Bien sûr, Ahmadinejad ne limite pas ses efforts aux nazis. Il met aussi en place les réflexes conditionnés cognitifs pour l’annihilation d’Israël au sein de la Gauche internationale, en présentant l’existence d’Israël comme une résultante directe de l’Holocauste. Comme le ministre des affaires étrangères d’Iran Manoucher Mottaki l’a dit cette semaine : " Si la version officielle de l’Holocauste est mise en doute, alors l’identité et la nature d’Israël seront mises en doute ".

En bref, L’Iran considère la négation de l’Holocauste comme un outil de propagande stratégique. En dévalorisant l’Holocauste, l’Iran mobilise des partisans et paralyse des opposants potentiels. Le couplage du dernier Holocauste, avec celui qu’elle déclare chaque jour vouloir réaliser, lui gagne le soutiens des nazis et de leurs semblables sunnites. Sa présentation de l’Holocauste comme un mythe utilisé pour exploiter les Musulmans lui gagne le soutien de la Gauche internationale qui considère de plus en plus Israël comme un Etat illégitime. Ainsi, en niant l’Holocauste, l’Iran élève son profil de meneur aussi bien dans la région que dans le monde.

En effet, même si la Gauche n’avale pas la négation de l’Holocauste, elle peut tout de même être d’accord sur la conclusion de l’Iran niant à Israël le droit à l’existence. Comme Mottaki l’a expliqué : " Si pendant [cette conférence [de négation de l’Holocauste] il est prouvé que l’Holocauste était une réalité historique, alors pour quelle raison le peuple musulman de la région et les Palestiniens doivent-ils payer le prix des crimes nazis ? ".

Ainsi, du point de vue de Mottaki, Israël est illégitime, que l’Holocauste ait eu lieu ou non. En posant ce point, Mottaki fermait le fossé entre l’Iran et un chœur puissant de voix en Europe et aux USA, qui proclame qu’Israël n’a été établi que du fait de la culpabilité européenne liée à l’Holocauste, et par conséquent, l’Etat juif n’a pas de légitimité intrinsèque. C’est une opinion exprimée même par des juifs gauchistes comme l’éditorialiste Richard Cohen du ’Washington Post’, et le Professeur d’université Tony Judt.

Inévitablement, ceux qui défendent cette opinion en viennent à penser qu’Israël n’a aucun droit à se défendre. Après tout, si Israël n’est rien d’autre qu’une colonie européenne sur des terres arabes volées, eh bien tout acte d’autodéfense d’Israël est par définition un acte d’agression. Aussi, de ce point de vue, tout ce qu’Israël doit faire, c’est restituer la terre et accepter de payer pour toutes les pathologies du monde arabe.

L’idée que chaque problème dans la région est d’une façon ou d’une autre lié au refus obstiné d’Israël de disparaître est clairement reflétée dans les prescriptions politiques du ’Groupe d’Etude de l’Iran’ conduit par Baker et Hamilton ; dans les attaques antisémites contre Israël de l’ancien président Jimmy Carter ; et dans l’article de parti pris rédigé par les professeurs Steve Walt et John Mearshimer sur le soi-disant " Lobby d’Israël " (qui doit être publié dans sa totalité comme livre avant les élections présidentielles de 2008).

Ainsi, en encadrant sa négation de l’Holocauste autour d’une interprétation de la guerre du monde arabe contre Israël, mise en avant par les gauchistes radicaux et les " réalistes " en politique étrangère de la Droite molle, les Iraniens se permettent de se situer à un niveau d’aisance avec ce que fait l’Iran aujourd’hui. Cette aisance a été démontrée par le nouveau secrétaire à la défense Robert Gates lors de son audition de confirmation devant le Sénat, où il a justifié le programme d’armes nucléaires de l’Iran en déclarant que c’était une mesure de dissuasion en réponse au fait que le Pakistan, la Russie, les USA et Israël détiennent tous des armes nucléaires. Gates a évidemment participé à la commission Baker - Hamilton, et soutient sans le moindre doute sa recommandation d’obliger Israël à donner les Hauteurs de Golan à la Syrie, et la Judée et la Samarie au Hamas.

Non seulement la négation de l’Holocauste par l’Iran lui attire des partisans potentiels, mais elle perturbe aussi, et donc neutralise des opposants potentiels, qui n’ont pas d’affect positif ou négatif à l’égard des Juifs, et sont trop embrouillés pour comprendre la menace que l’Iran constitue pour les USA.

Bien qu’elle n’ait pas un instant abandonné ses appels de " Mort à l’Amérique ", ni sa vision d’un monde sans l’Amérique, ni ses menaces d’attaquer l’Europe, l’Iran a fait d’Israël le centre de sa propagande. Ce faisant, elle a apporté une couverture à des " réalistes " comme Mearshimer, Walt et James Baker, qui proclament que la guerre se situe vraiment entre Israël et les Musulmans, et que la seule raison pour laquelle les USA sont piégés au milieu, c’est du fait de son soutien à Israël. Ce soutien, en fait, résulte de la subversion juive à Washington via le soi-disant tout puissant " Lobby d’Israël ", contre lequel aucun politicien ne se risquera : Carter le proclame en vendant sa toute dernière épître.

Cette idée, émergeant maintenant aux USA au sein du débat politique général, l’a déjà gagné dans la plus grande part de l’Europe. Là, l’idée est que les Musulmans européens ne font qu’attaquer leurs concitoyens non musulmans parce que des Etats comme les USA ou la Micronésie doivent encore abandonner Israël.

Pour Merkel, la pièce centrale du voyage du Premier Ministre Ehud Olmert en Allemagne mardi dernier a été sa dénonciation furieuse de la conférence iranienne.

" Je voudrais dire très clairement que nous rejetons de toutes nos forces la conférence qui a lieu en Iran... L’Allemagne n’acceptera jamais cela, et elle agira contre [la négation de l’Holocauste] avec tous les moyens dont nous disposons ". Les Allemands ont même organisé une conférence sur leur initiative à Berlin la semaine dernière, où chacun a exprimé son indignation contre l’Iran.

La fureur haletante de Merkel est un exemple du problème final qu’Ahmadinejad a créé à ses opposants, en adoptant la négation de l’Holocauste comme une pierre angulaire de la politique étrangère de l’Iran. Dit carrément, il offre à certains l’alibi d’être perçus comme étant contre l’Iran sans vraiment faire quoi que ce soit pour empêcher l’Iran d’accéder aux armes nucléaires.

Merkel et ses concitoyens allemands ont consacré une quantité énorme de temps au cours des trois années écoulées à condamner l’Holocauste nazi. La semaine passée, ils ont même organisé une conférence spéciale condamnant l’Holocauste en réponse à la conférence iranienne de négation de l’Holocauste.

Pourtant, dans la même période, ils ont conclu des négociations avec Téhéran comme participants de l’UE 3, qui a permis à l’Iran de poursuivre sa progression nucléaire ; ils ont fait obstruction aux efforts des USA d’imposer des sanctions à l’Iran ; et ils ont maintenu des relations commerciales actives avec l’Iran. Le gouvernement de Merkel a continué en pratique de donner sa garantie de crédit à des firmes allemandes faisant des affaires avec l’Iran. En 2005, le commerce germano-iranien a atteint environ 5 milliards de $.

Aujourd’hui, après trois ans de négociations désastreuses avec les mollahs, l’Allemagne en est finalement venue à soutenir le projet de sanctions européennes contre l’Iran, discuté devant le Conseil de Sécurité de l’ONU. Le problème est que les sanctions proposées sont si faibles qu’elles n’auront aucun impact sur la capacité de l’Iran d’avancer vers son programme de bombe nucléaire.

Le fait évident que les sanctions n’auront pas d’impact sur l’Iran n’a pas entamé le refus de Merkel de soutenir une action militaire contre l’Iran quelles que soient les circonstances - refus qu’elle a réitéré en se tenant au côté du Premier Ministre d’Israël mardi dernier.

Olmert était apparemment trop occupé à admettre qu’Israël détient des armes nucléaires pour ne démentir cette révélation que quelques heures plus tard : en félicitant absurdement le président russe Vladimir pour son opposition à la " nucléarisation de l’Iran ", que Poutine promeut activement ; et en promettant de donner la Judée et la Samarie au négationniste de l’Holocauste Mahmoud Abbas ; pour entrer en désaccord avec la déclaration de Merkel. Et c’est bien dommage, parce que, en manifestant son désaccord là-dessus, il aurait bien contribué à détruire l’efficacité de la stratégie de dénégation de l’Holocauste par l’Iran.

Si Israël devait fonder sa stratégie diplomatique, militaire, économique et de communication sur un engagement résolu à empêcher l’Iran d’atteindre la maîtrise nucléaire, il réussirait. Malheureusement, sous la conduite du gouvernement d’Olmert, Israël ne fait rien de tout cela à chaque niveau.

Au niveau de la diplomatie publique, si Israël prenait des mesures concertées contre le programme de négation de l’Holocauste, il pourrait détruire le programme, et mettre ainsi en œuvre une modification positive dans le discours public sur l’Iran. Le refus déclaré de Merkel de soutenir une action militaire contre les installations nucléaires de l’Iran était une opportunité idéale pour lancer une telle action. Si Olmert avait réagi avec dégoût à la déclaration de Merkel, en annonçant que c’était inacceptable, il aurait renversé la propagande des Iraniens.

Imaginez l’impact que ça aurait eu si Olmert avait répliqué : " Excusez-moi, mais il est très possible en fin de compte, qu’une frappe militaire contre l’Iran soit la seule manière de l’empêcher d’acquérir des armes nucléaires, et de commettre ainsi un autre Holocauste. Cela étant dit, votre opposition de couverture à la notion de frappes militaires constitue une acceptation de fait, de la part de l’Allemagne, à un autre Holocauste. Honte sur vous, Angie. Honte à l’Allemagne ".

Une telle déclaration aurait changé toute la dynamique du discours international sur l’Iran.

Si nous voulons faire le nécessaire, Israël peut empêcher le prochain holocauste. Il est impardonnable qu’Olmert et ses ministres ne fassent pas ce qui est nécessaire.


http://jewishworldreview.com/1206/glick121506.php3

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