27 décembre 2006
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Depuis trente ans, James Baker est l'âme du lobby anti-israélien à Washington. Intérêts financiers, obsessions et manigances.
PAR
Michel Gurfinkiel.
Comment définir le " rapport Baker " ? Un monument de perfidie ? Un chef d’oeuvre de sottise ? L’apothéose d’un gentleman cynique et borné ? On a l’embarras du choix.
Rappelons les faits. Début 2006, l’opinion américaine commence à s’interroger sur l’Irak. A juste titre. Et à reprocher à l’administration George W. Bush de conduire les opérations de façon trop souveraine. Certes, le président des Etats-Unis est, selon la lettre de la constitution, le commandant suprême des forces armées et le seul maître de la politique étrangère. Mais l’usage, la coutume, veulent qu’un problème d’une telle gravité fasse l’objet d’un consensus entre les deux partis nationaux, celui qui est au pouvoir et celui qui est dans l’opposition. Surtout quand le parti au pouvoir risque de ne plus y être à brève échéance.
Les républicains dominent encore les deux Chambres du Congrès. Mais les sondages indiquent que les démocrates pourraient se substituer à eux lors des scrutins de la mi-mandat, au mois de novembre. Pour prouver sa bonne foi à l’avance, et se poser, en cas de défaite républicaine, en homme de compromis, le président Bush se résigne donc à accepter la création d’une commission mixte, moitié républicaine, moitié démocrate, chargée non pas d’ " enquêter " sur l’Irak, ce qui supposerait a priori de graves fautes, mais d’ " examiner la situation sur le terrain " . En anglais : " A fact finding commission " .
Published by Haim
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