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Pour ne pas oublier que ce qui se passe à Sderot a commencé par l'évacuation du Goush Katif.


Evacuation de Névé Dékalim en 2005
9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 06:45
8 janvier 2007 - Marc Brzustowski

Les médias croque-mitaine de Francophonie et d’ailleurs se faisaient les gorges chaudes, énivrés par le parfum de défaite électorale qui embrumait les couloirs du Sénat et du Congrès US, au détour des élections de mi-mandat (novembre 2006). L’ennemi juré GW Bush avait un genou à terre et devrait désormais reconnaître son « hérésie ».

Il composerait désormais avec l’équipe de projet du "10 septembre 2001" (L.Murawiec) remettant en selle plusieurs des responsables mêmes de l’affaiblissement du pouvoir de dissuasion américain dans le monde, depuis les années 78-80 : James Baker, le Mister "No" du travail à finir dès 91 en Iraq et négociateur tous azimuts avec Arafat et d’autres chefs terroristes ; Uncle Jimmy Carter, rédacteur à ses temps perdus de pamphlets antisionistes comparant Israël à l’Afrique du Sud, dont on se souvient qu’il se trouvait inadéquatement aux commandes de l’Etat, lors de pitoyables reculs du temps de la Révolution islamique iranienne (affaire des otages à Téhéran, puis de Beyrouth, etc.) ; sans compter les nouveaux venus, John Kerry, se rendant (aux deux sens du terme) sans plus attendre à Damas et Téhéran, etc...

En réalité, l’Administration US s’éloigne sans broncher des recommandations du fameux rapport en creux Hamilton-Baker sur l’Iraq. Condolezza Rice a renvoyé sine dié tout projet de négociation directe avec l’Iran et la Syrie. La communauté internationale a elle-même entamé un régime de sanctions, certes édulcorées, contre le programme nucléaire iranien.

Sans se résoudre non plus à l’annoncer ouvertement, pour ne pas froisser les nouveaux revenants aux cercles dirigeants, plutôt qu’un retrait dépité d’Iraq, Bush laisse présager un renforcement de la présence militaire sur le sol iraquien pour une mission circonstanciée.

Ce plan se profile déjà par un envoi sans précédent de forces navales de soutien dans le Golfe persique (sources : Debkafile). Une force maritime formée de l’USS Stennis, de l’USS Einsenhower, de l’USS Boxer, aujourd’hui rejointe par l’USS Ronald Reagan depuis la base de San Diego, a pris ses quartiers à proximité des côtes iraquiennes, iraniennes et à portée d’avions de la Syrie, du Liban ou de toute autre zone incontrôlable du Moyen-Orient. Ils sont accompagnés d’au moins deux sous-marins à haute capacité technologique (nucléaire ou autre, le choix des armes ne regardant qu’Ahmedinejad), de démineurs capables de frayer dans le détroit d’Ormuz, de dix escadrilles aériennes, d’hélicoptères d’approche au sol, ainsi que de matériels amphibies à même de débarquer sur les plages ou falaises ennemies. De 16 000 marines, personnels maritimes ou aviateurs accompagnés de leurs techniciens, on serait en train de passer à une task-force de 20 000 hommes stationnés en toute éventualité dans cette région fort explosive... Le message est clairement adressé à l’Iran et la Syrie, si chaudement recommandées par Mrs Hamilton-Baker, laissant entrevoir que le cycle de "négociations" en cours n’a, en tout cas, rien à voir avec les déplacements pompeux à Munich (38) ou les wagons de Montoire (juin 40)...

Ce qui surprend encore, ce sont les changements intervenus à la direction des opérations en Iraq et dans ses alentours immédiats. Le commandement central des troupes en Afghanistan, Iraq de la guerre anti-terroriste a été délégué à l’Amiral Fallon, en remplacement du Général Abizaïd. Cet amiral est précisément le spécialiste du déploiement simultané de forces combinées : navales, terrestres (Marines) et aériennes. Le Général Georges Casey, tenu pour l’un des propagateurs d’un sentiment de défaite quasi-inéluctable, a été renvoyé aux States et remplacé manu militari par le Général Petraeus, chef de la 101 airborne (celle de Ste Mère l’Eglise et de Bastogne durant la seconde guerre mondiale) et des Screaming Eagles, lors de l’invasion de l’Iraq en 2003. Comme si les Américains, lors de l’offensive, avait manqué une maille qu’il fallait au plus vite rectifier. L’ambassadeur US en Iraq chargé des liens avec le gouvernement d’Al-Maliki est Ryan Crocker, en remplacement de Ramay Khalidzad : or, il n’a rien d’un novice, puisqu’il a été chargé de la traque des Taliban et d’Al Quaeda en Afghanistan. On peut, bien sûr, penser que les résultats ont ailleurs été mitigés. La conquête de Tora-Bora n’a pas ramené la tête de Ben Laden sur un plateau, mais beaucoup de ses sanctuaires sont tombés, obligeant Al Quaeda et les Taliban à se replier sous drapeau de complaisance pakistanais, pour lancer leurs tentatives régulières de contre-offensive. Cette nomination pourrait donc bien annoncer, sur le même modèle, une vaste opération de ratissage visant à faire place nette dans Bagdad et ses environs immédiats de façon à sécuriser l’actuel pouvoir iraquien, marqué par l’instabilité .

Voilà, en tout cas, une trilogie offensive qui tient plutôt du coup d’accélérateur que du coup de frein, toujours dans la perspective d’un retrait progressif, mais cette fois, avec le sentiment de la mission accomplie dans ses grandes largeurs. Robert Gates, qui a remplacé Ronald Rumsfeld, est considéré comme un pragmatique, capable d’assurer l’interface entre Démocrates de retour et Républicains encouragés par les néo-conservateurs. Il étudie sur place les conditions qui conforteraient un envoi de troupes supplémentaires, sans doute sur une période courte pour un travail de sécurisation intensive des institutions et des principales villes, puis un redéploiement axé sur la protection des sites énergétiques (ce qui rejoindrait les préconisations d’un autre observateur de l’Islam : Daniel Pipes).

Moins qu’une "victoire totale" sur un terrorisme multiforme, il s’agirait néanmoins d’enfouir la tête du serpent sous le sable pendant un temps suffisamment long pour permettre l’émergence de voies de négociation inter-iraquiennes, entre Sunnites et Shi’ites notamment. Des contacts discrets auraient lieu entre leaders spirituels des deux communautés, par l’intermédiaire de médiateurs raisonnables, tels que l’Ayatollah Sistani, qui s’est avéré un pivot de la modération, au moment de l’arrivée des troupes essentiellement britanniques en territoire shi’ite.

Plusieurs opérations successives plaident en faveur de cette thèse de la "pacification" : récemment, les Anglais n’ont pas hésité à prendre d’assaut un commissariat pourtant "légitime", mais tenu par des officiers de police à double-emploi, à la fois tortionnaires islamistes et représentants du nouvel ordre en Iraq. Leurs prisonniers, Sunnites victimes d’exactions, ont été renvoyés vers d’autres centres de détention et les policiers "islamistes", dont plusieurs ont été tués, mis momentanément hors d’état de nuire.

L’arrestation dans les quartiers shi’ites de Bagdad, de plusieurs iraniens par les forces coalisées, 2 militaires et deux "diplomates", travaillant en fait pour l’Armé d’Al Quds, fer de lance des Pasdaran dans le monde pour l’exportation de la Révolution iranienne, a constitué un nouvel avertissement pour les cercles compromis du nouveau pouvoir issu des élections "démocratiques" en Iraq.

Ce premier week-end de janvier est également marqué par la liquidation de 30 "insurgés" dans la région bagdadie et l’arrestation de 8 autres, dont un certain nombre d’étrangers, principalement Soudanais (ce qui a des incidences sur d’autres zones de conflits). Les coups de filet de cet ordre semblent se répéter, avec des coalisés qui ne se contentent plus de prendre des coups et de compter les victimes de la guerre civile, mais apprennent où et quand frapper selon des informations et un programme qui ne manque ni d’à-propos ni d’efficacité.

Ils n’empêchent, à cette heure, ni la mort de civils ni encore le nombre de marines morts au combat de continuer de s’élever dramatiquement dans le décompte morbide de l’opinion publique. C’est précisément le talon d’Achille de cette politique qui surseoit pour le moment à l’envoi de troupes supplémentaires sur la base d’une mission de sécurité précise. Ces nouvelles opérations d’envergure ne pourront avoir lieu et n’auraient de sens que si le niveau de qualité de renseignement sur le terrain s’améliore, avec l’aide de troupes et de police iraquienne plus aguerries, plus fiables, c’est-à-dire épurées des manipulations factieuses.

Plutôt que d’un "bourbier" qui s’alimente d’images sanglantes jour après jour, les Etats-Unis ont été entraînés dans une guerre tribale et souterraine au beau milieu de laquelle ils ne pouvaient pas grand chose. La seule alternative de moyen terme serait cette confédération de 3 entités autonomes et inter-dépendantes sur le plan stratégique et énergétique, sur la base d’une "pacification" ethno-religieuse : or on comprend entre les lignes que ceux qui ont le plus intérêt à la perpétuation du massacre sont ceux-là même qui ont érigé leurs idéaux politico-religieux en Djihad, à savoir Al Quaeda sunnite, d’un côté, les Mollahs iraniens de l’autre, grâce à leurs sattelites comme le Hezbollah et les Brigades du Mahdi de Moqtada Sadr (responsable de Sadr-City dans la périphérie de Bagdad), l’un des piliers boîteux de l’actuelle coalition au pouvoir, avec lequel, en tout cas, il faut pour le moment compter, en vue de le neutraliser, de façon conjointe et coordonnée en même temps que le clan d’en face. D’où on déduira encore que la guerre anti-terroriste reste le noyau de la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avant un quelconque tour de table qui risquerait de renforcer les Etats déstabilisateurs ou voyous.

Les changements politiques intervenus, moins que de signifier l’échec de ce mandat, ont provoqué un nécessaire ré-examen des raisons et finalités de cette présence et un ensemble de réajustements sont être en cours. La condamnation à mort controversée de Saddam Hussein intervient comme un coup d’arrêt à l’insurrection sunnite, lui signifiant que la voie de la rébellion la mène à une impasse politique totale et que cet Iraq-là ne renaîtra jamais. On a vu qu’elle était un moment fort des règlements de comptes ethniques, alors que sur les images d’un portable, à l’ultime moment, un spectateur engagé dans l’évènement criait sa dévotion à « Moqtada » (Sadr), plutôt que clamer la « libération de l’Iraq » du spectre de la dictature, par exemple.

De son côté, Bush n’a rien à perdre : dans deux ans, si sa nouvelle stratégie ne donne pas les résultats escomptés, il en sera au même point historique qu’aujourd’hui, avec malheureusement, plus de tués à son actif : celui qui aura perdu la guerre d’Iraq et la lutte anti-terroriste. Ou celui qui, in extremis, aura su tirer parti de ses erreurs et réajuster le tir, affirmant la position des Etats-Unis sur le plan international pour de nombreuses années. Le petit Texan, malgré les détracteurs qu’il s’attire et les nombreux bâtons dans les roues qui l’attendent, a parfaitement le cran d’assumer sa tâche qu’il considère historique et laisser la postérité juger. C’est ce qui fonde sa détermination et son avantage stratégique sur ses adversaires politiciens démocrates qui usent fréquemment de démagogie à effets immédiats, sans un regard d’estime pour les conséquences à long terme d’une défaite contre le terrorisme... Les Etats-Unis ont la puissance et les ressources pour se livrer à des changements stratégiques majeurs au long cours, et plus d’ambition géopolitique que de s’empêtrer dans des considérations tactiques de mi-mandat.

Sur le plan des alliances en vue d’une contre-offensive, même s’il n’y a de liens qu’indirects, un ensemble de réactions musclées de l’Otan se déroulent en Afghanistan. La récente mise hors la Loi et le pouvoir de nuire des Tribunaux Islamistes, par les troupes régulières somaliennes massivement soutenues par l’Ethiopie et l’ONU, est un autre signe patent que l’heure n’est pas à baisser les bras devant la menace islamiste, sous quelque forme et théâtre que ce soit. Les Américains sont sur des charbons ardents dans la traque des responsables somaliens de plusieurs attentats au Kenya, Tanzanie (Daar Al Salam, Nairobi, etc.), entre 98 et 2003. Les Israéliens ont aussi des comptes à régler avec ces terroristes, depuis les attentats de Mombassa. On sent bien que la victoire sans coups férir de l’Ethiopie "arrive" (pour le moins) "à point nommé", au moment même où Saddam et ses principaux adjoints se font passer la corde au cou...

La question du Darfour au Soudan est une autre épine dans le pied de la Communauté internationale. On voit jusque dans la périphérie de Bagdad que cette question concerne les troupes coalisées stationnées ailleurs... Elle semble être traitée actuellement de façon similaire au sort des Juifs en Europe, durant le second conflit mondial : les Grands de ce monde, ont "pour le moment d’autres chats à fouetter"... ce qui ne change rien à la nature criminelle de cette passivité complice...

Mais l’avertissement éthiopien en Somalie dit assez aux Islamistes qu’ils n’auront pas toujours la main pour se livrer à toutes les exactions dont leur imagination est fertile...

Il manque un acteur de poids dans ce tableau, Israël au service dépannage depuis le dernier été au Liban. On sent à quel point la crise politique qui en a résulté pèse sur le cours de la guerre anti-terroriste. Il faudra sans doute attendre les conclusions de différents rapports (Winograd, etc.) pour que la situation embrouillée s’éclaircisse.

Aux rangs intermédiaires, Mahmoud Abbas, après avoir déclaré illégale la force armée du Hamas, est maintenant directement menacé par au moins six groupes alliés du Hamas comme comptable des tueries inter-palestiniennes. Peut-on voir en lui autre chose qu’un allié tactique de pure circonstance sans s’exposer à de graves déboires ? Les Américains ont choisi, depuis l ’élection du Hamas, d’entraîner ses troupes en Jordanie et plaide auprès d’Israël pour l’ouverture des frontières aux Brigades Badr .

Mais on sait aussi que Mohamed Dahlan détourne armes et moyens financiers mis à sa disposition par les USA, Israël, l’Egypte et la Jordanie pour s’aliéner les bonnes grâces de l’Armée Islamique, filiale d’Al Quaeda impliquée avec le Hamas dans l’enlèvement du Caporal Shalit... Retournements d’alliances qui peuvent ensuite s’avérer purement tactiques et potentiellement criminogènes.

Les Occidentaux sont capables de faire en Territoires palestiniens, les mêmes erreurs que celles qui ont conduit au bain de sang ethnique en Iraq, en armant des gens peu fiables dont on ne sait pas précisément à quel moment les armes fournies se retourneront contre leurs fournisseurs... Ce type d’erreurs peuvent sans doute être minimisées par un meilleur contrôle des faits et gestes des décideurs locaux. Mal évaluées, elles peuvent être lourdes de conséquences et mettre en place les conditions de nouveaux conflits répétitifs et interminables. En attendant, les opérations ponctuelles de ratissage menées parallèlement par Tsahal effectuent un "arbitrage" dans cette guerre des gangs dont on perçoit mal l’issue.

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9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 06:10
Publié par Façal Souteï
Selon le Figaro " Les appels au calme lancés par le président et le premier ministre n'ont pas dissuadé leurs partisans, qui multiplient les agressions.
En dépit des appels au calme lancés par le président palestinien, Mahmoud Abbas, et par son premier ministre, Ismaïl Haniyeh, la situation paraît de plus en plus incontrôlable dans les Territoires palestiniens. Rien ne semble pouvoir arrêter les hommes en armes du Fatah, fidèles au président, et ceux du Hamas, partisans du gouvernement. En l'absence d'une solution politique entre les deux partis, qui permettrait de trouver une issue à la crise, les militants islamistes du Hamas et les nationalistes du Fatah s'enfoncent dans la surenchère violente et le chaos généralisé ".

Hier, quelques heures avant l'aube, Abbas et Haniyeh se sont enfin décidés à se rencontrer, pour la première fois depuis deux mois. « Nous avons décidé d'appeler au calme et au retrait de tous les hommes armés des rues et de continuer le dialogue, a déclaré Haniyeh à l'issue de la rencontre.

Nous sommes convenus d'un arrêt immédiat des campagnes partisanes à travers les médias, de s'en remettre au seul dialogue pour résoudre les différends politiques et de relancer les négociations en vue de la formation d'un gouvernement d'union. »

Il s'agit du troisième accord de cessez-le-feu conclu entre le Hamas et le Fatah en moins d'un mois. Fréquents depuis la victoire électorale surprise du Hamas en janvier 2006, les affrontements partisans se sont intensifiés depuis qu'Abbas a convoqué des élections législatives et présidentielles anticipées mi-décembre. Le président palestinien espérait ainsi débloquer la crise politico-financière. Mais le Hamas dénonce un coup d'État institutionnel.

Hier, quelques heures après l'appel au calme, des inconnus ont abattu un imam. Il venait de critiquer avec virulence les affrontements entre Palestiniens lors de son sermon à la grande prière du vendredi. Il a été tué dans le camp de réfugiés de Maghazi, alors qu'il venait de monter dans sa voiture. Ni le Hamas ni le Fatah n'ont revendiqué l'assassinat.

« Riposter à chaque agression »

La tension était aussi palpable, hier, lors des funérailles des victimes des combats de la veille, qui ont fait huit morts. Descendus massivement dans les rues, les deux camps ont crié vengeance. « Sang pour sang, une agression pour une agression. Tous les fils du mouvement doivent riposter ouvertement à chaque agression », a déclaré le Fatah de Mahmoud Abbas, dénonçant les tueries de la veille.

Lors d'une des processions, des membres des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, la branche armée issue du Fatah, ont menacé d'assassiner les ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Mahmoud al-Zahar et Saïd Seyam, qui appartiennent tous les deux au Hamas. « Zahar et Seyam, vous devez partir de Gaza. Nous allons tailler vos corps en pièces », a lancé un membre des Brigades.

Jeudi, un policier de la force exécutive du Hamas avait été tué par des partisans du Fatah dans de nouveaux affrontements entre groupes palestiniens à Gaza. En représailles, des miliciens du Hamas ont assiégé la maison d'un colonel de la Sécurité préventive, un organe fidèle à Abbas.

Les miliciens du Hamas, qui imputaient aux gardes du corps du colonel Gharib la mort de leur camarade, ont tiré des grenades, des roquettes antichars et des rafales d'armes automatiques sur son domicile. Gharib et six de ses hommes ont péri, alors que sa femme a été blessée. Dans la nuit, des activistes du Hamas ont également mis à sac la maison de Soufiane Abou Zaïda, un responsable du Fatah et ancien ministre des prisonniers à Gaza.
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9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 06:05
Ces derniers jours, l'opposition libanaise dirigée par le Hezbollah a menacé de durcir le conflit par de violentes manifestations et de bloquer les grandes intersections du pays dans le but de "paralyser le Liban".

Le directeur du quotidien libanais Al-Akhbar, proche du Hezbollah, rapporte, le 5 janvier 2007, que la "seconde phase de l'opposition de l'Intifada" débutera lundi 8 janvier 2007. Il écrit : "L'opposition est entrée dans une nouvelle phase d'affrontements avec la faction au pouvoir et a entamé les discussions sur de son plan d'action. L'opposition a en effet compris que les parties arabes chargées de la médiation (l'Arabie saoudite et l'Egypte) ont adopté dans les faits la position du (Premier ministre libanais) Fouad Siniora qui appartient, comme elles, au camp 'modéré' des Etats-Unis et la France." (1)

Ces menaces ont été formulées en dépit de deux semaines d'efforts diplomatiques déployés par l'Arabie saoudite et l'Egypte pour prévenir les manifestations de violence.

Voici des extraits de la presse libanaise sur le sujet :

Lire la suite ........
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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 06:00

LONDRES (AFP) - L'armée israélienne a mis au point un plan de destruction des installations iraniennes d'enrichissement de l'uranium par une frappe aérienne utilisant l'arme nucléaire tactique, affirme dimanche le Sunday Times, citant des sources militaires en Israël.

Selon ces sources, deux escadrilles de l'armée de l'air israélienne sont actuellement en train de s'entraîner pour détruire ces installations lors d'une frappe unique, ajoute l'hebdomadaire.

Un haut responsable israélien a cependant immédiatement jugé "absurdes" ces informations. "Penser que nous lancerions une attaque à la bombe atomique contre l'Iran et qu'en plus nous irions le révéler à l'avance à un journal étranger est doublement ridicule", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

L'Iran s'est de son côté empressé de mettre en garde Israël contre une éventuelle attaque, assurant qu'elle ne "restera(it) pas sans réponse". "Toute action militaire contre la République islamique ne restera pas sans réponse et l'agresseur regrettera très vite son acte", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini.

Le Sunday Times précise que le plan israélien prévoit l'utilisation de missiles conventionnels guidés par laser pour ouvrir des "tunnels" avant l'utilisation de bombes atomiques tactiques, d'une puissance équivalente à un quinzième de la bombe d'Hiroshima.

Le plan israélien concernerait trois cibles différentes, l'usine d'enrichissement de Matanz, une installation de conversion de l'uranium près d'Ispahan et un réacteur à eau lourde à Arak, toutes situées au sud de Téhéran.

Les pilotes israéliens auraient ces dernières semaines effectué des vols d'entraînement jusqu'à Gibraltar pour s'entraîner au long trajet aller et retour de plus de 3.200 kilomètres pour atteindre les cibles iraniennes, affirme le journal, qui croit savoir que trois plans de vol différents ont été mis au point dont un prévoit le survol du territoire turc.

L'option de l'arme nucléaire tactique, dont l'explosion aurait lieu en profondeur pour éviter des retombées radio-actives, a été retenue par l'Etat Major israélien qui craindrait que des bombes conventionnelles ne soient pas assez efficaces contre des installations bien défendues, relève l'hebdomadaire.

"Dès que le feu vert sera donné, il y aura une mission, une frappe et le projet nucléaire iranien sera détruit", a déclaré une des sources militaires anonymes citées par la Sunday Times.

Le plan évoqué par le Sunday Times est similaire à celui-ci qu'aurait envisagé les Etats-Unis, selon un article publié en avril dernier par le magazine américain New Yorker. La Maison Blanche avait démenti les informations du New Yorker qualifiant l'article de "mal informé".

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté à l'unanimité le mois dernier des sanctions contre l'Iran pour avoir refusé de mettre fin à son programme d'enrichissement de l'uranium. Téhéran a toujours affirmé que ses intentions étaient pacifiques et son programme nucléaire destiné uniquement à la production d'électricité, mais les puissances occidentales craignent qu'il ne débouche sur le développement de l'arme atomique.

Israël, dont le plan vise à éviter un "second Holocauste", explique le Sunday Times, s'est refusé à écarter le principe d'une action militaire préventive contre les ambitions nucléaires de la république islamique, comme il l'avait fait en 1981 contre l'Irak en détruisant le réacteur nucléaire irakien d'Osirak.

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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 05:57
L'Iran dévoilé 
 Le mensuel Géo consacre son très intéressant numéro de janvier 2007 à L’Iran, mais l’angle choisit par le magazine tranche avec d’autres reportages qui ont été présentés ces derniers temps sur l’Iran nucléarisé d’Ahmadinejab ou sur le despotisme des mollahs. 

Cette fois, il est question de l’Iran « dévoilé » avec ses « concerts de rock clandestins » ; Géo raconte l’avenue Vali-Asr qui est réputée pour être un « lieu de drague », les jeunes s’y retrouvant le soir, contournent, le temps d’un flirt, les lois islamiques qui limitent les contacts entre hommes et femmes non mariés ; Géo parle de ces Iraniennes qui rêvent d’un nez à « l’occidentale », « lifté et sans bosse » et de ces garçons qui font un pied de nez aux extrémistes, en portant des blousons aux couleurs de l’Amérique. 

A Téhéran, le taxi collectif est l’un des lieux où les citoyens s’expriment, plaisantent sur le pouvoir et osent le critiquer. Un journaliste s’est glissé parmi les passagers, avenue Vali-Asr et il rapporte ce qu’il a attendu.

« Où est passé l’argent du pétrole qu’Ahmadinejab avait promis d’apporter sur la table des Iraniens ? », s’interroge un passager. Donnez lui du temps ! » réagit un vieil homme. « Pour qu’ils disent plus de bêtises » surenchérit un autre. » « S’il continue à insulter Israël, on va finir par prendre un missile américain sur la tête » acquiesce Ali.

Enfin une autre passagère n’a toujours pas digéré l’appel lancé par le président iranien pour que les femmes fassent plus d’enfants. « Il veut créer encore plus de chômeurs ! » Un professeur vient de rejoindre la banquette arrière : « Les enseignants sont virés les uns après les autres », déplore-t-il. « La parenthèse des réformes est verrouillée à double tour ! » Ce professeur fait référence à la purge déclenchée cet automne par le gouvernement iranien : des dizaines d’étudiants activistes virés, des professeurs contraints à une retraite anticipée,  des journaux fermés. « Les autorités n’ont pas touché aux foulards colorés des femmes.

Mais gare aux individus qui se mêlent de politique ». Tout d’un coup, raconte le journaliste, c’est le silence dans le taxi. Un mollah enturbanné vient de monter à l’avant. Ali s’empresse d’allumer Radio Payam, le "France Info" iranien. « L’énergie nucléaire est notre droit absolu », martèle une foule enregistrée lors d’un meeting officiel. C’est depuis des mois, le slogan du régime iranien, fasse aux pressions occidentales. Agacé, le professeur explose : « Et la liberté d’expression, ce n’est pas notre droit ? » Le mollah égrène son chapelet et finit par descendre un peu plus loin.

Un autre reportage est consacré à la communauté juive d’Iran (1), la plus importante au Moyen-Orient en dehors d’Israël (20.000 Juifs environ contre 70.000 sous le régime du Shah). Depuis 1979, la lutte contre le « régime sioniste usurpateur » est devenu la pierre angulaire de la politique étrangère de ce pays et comme tous les vendredis, les fidèles crient « Mort à Israël », rappelle la journaliste. Pourtant, au pays des mollahs, les Juifs sont « libres » de pratiquer leur culte.

Ils peuvent même produire du vin -interdit par l’Islam-  pour l’usage religieux. Ils disposent également d’un député au Parlement, à l’instar des Chrétiens. Ils ont aussi leurs écoles, leur bibliothèque, leur hôpital et leurs boucheries casher. Mais leur liberté est largement conditionnelle. « On nous laisse tranquille tant qu’on ne se mêle pas de politique », souffle une femme. Les cours d’hébreu sont formellement interdits, tout comme les cours d’histoire sur la création de l’Etat d’Israël. Il y a quelques mois, poursuit Géo, Haroun Yashayaie osa interpeller dans une lettre le président iranien, en lui reprochant d’avoir qualifié la Shoah de « mythe ». Il s’est en revanche gardé de commenter les autres dérapages d’Ahmadinejab, comparant Israël à une « tumeur » devant être « rayé de la carte ». 
 
Dans la communauté juive, l’inquiétude est présente. Géo rappelle qu’en 1999, treize membres de la communauté, dix de Chiraz et trois d’Ispahan, étaient arrêtés pour « espionnage au profit de ‘l’entité sioniste ‘ » (Israël dans le jargon officiel). Il furent relâchés quelques années plus tard au prix d’une gigantesque mobilisation internationale et après s’être résignés à l’exercice des aveux forcés, sur la télévision d’Etat. 

Les Juifs ont peur, mais les langues se délient. « A l’école, se souvient un étudiant, les enfants refusaient de boire dans mon verre, car ils me trouvaient « nadjes » (impur) ». L’autre jour, c’est en pleurant qu’un étudiant est rentré de l’université : devant tous les élèves, son professeur avait raillé la Torah. Enfin, rappelle un autre, dans les films iraniens, les Juifs y tiennent le mauvais rôle et tous les poncifs de l’antisémitisme se déversent : voleurs, escrocs, espions. Résultat, dès que les tensions augmentent avec Israël, les Juifs servent de bouc émissaire. « Nous sommes comme des poissons qui nagent dans un filet », commente l’un d’eux. « Quand ça va bien, les Iraniens laissent le filet dans l’eau. Mais quand ça va mal, ils le retirent ».
 
Marc Knobel
Géo, Iran, la surprise, janvier 2007, n°335, 4,90 euros.
 
Note :
1)         Je renvoie vers un article du mensuel du judaïsme français, L’Arche, n° 579-580, juillet août 2006 « Les Juifs en Iran : il y a un siècle déjà… » (pp. 96-98). L’Arche rappelle que la condition des Juifs dans ce pays a été marquée, de longue date, par une forte hostilité de la part du clergé chiite. Cette hostilité, qui s’appuyait sur le statut discriminatoire réservé aux dhimmis (non musulmans) dans la société musulmane, prit souvent un tour violent.
 
 
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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 05:56

 

WADI EL-MASRI n’attend plus qu’un signal pour prendre le large. Président de la chambre d’industrie de Gaza, il est l’un des rares hommes d’affaires de cette bande sablonneuse adossée à la Méditerranée, secouée par des affrontements entre Palestiniens, à n’avoir pas encore pris la fuite. À l’inverse de nombreux cadres du Fatah, le parti laïc dont ils sont proches, ils ont rejoint la Cisjordanie, ou sont partis à l’étranger. Conséquence : amputé progressivement de sa classe moyenne et de ses élites, Gaza est en train de se transformer en un « Hamasland  ».

« J’ai pris mes dispositions au cas où je devrais partir précipitamment, raconte Wadi el-Masri. Pour l’instant, je garde l’espoir que le calme revienne. Mais si la situation devient totalement incontrôlable, je quitterai Gaza. » Détenteur d’un passeport étranger, Wadi el-Masri est en contact permanent avec son ambassade. Il appartient à cette classe privilégiée, qui peut quitter Gaza et les Territoires palestiniens, pour s’installer à l’étranger. Les intellectuels, les hommes d’affaires et les étudiants, qui ont les moyens financiers et un permis, pour quitter Gaza, ont déjà fui. Seuls restent les plus démunis. «Ils sont le carburant du Hamas, explique le politologue Ibrahim Abrash, professeur à l’université al-Azhar de Gaza. Cela permet aux islamistes de renforcer leur emprise sur Gaza, qu’ils sont en train de mettre en coupe réglée.»

Un mini-État islamique

De nombreux sympathisants ou cadres du Fatah ont déjà quitté la bande de Gaza, pour échapper aux règlements de comptes entre nationalistes et islamistes. « Le Hamas veut faire de Gaza son mini-État islamique, se lamente Ayman Chahine, un professeur de sciences politiques affilié au Fatah. Vivre avec les incursions israéliennes et les restrictions financières était déjà difficile. Mais maintenant on n’est plus en sécurité nulle part. Si vous émettez la moindre critique, le Hamas vous accuse d’être un collaborateur d’Israël. La plupart de mes collègues à l’université sont prêts à partir.»

Le mouvement islamiste n’a cessé de consolider sa présence dans la bande de Gaza, depuis sa création dans ce territoire dans les années 1980. Émanation du mouvement des Frères musulmans de l’Égypte voisine, le Hamas a pris racine dans la bande de Gaza grâce à son réseau d’associations caritatives. Le mouvement a rapidement développé une branche armée, les Brigades Ezzedine el-Qassam, qui, grâce à son rôle très actif dans les combats contre les forces israéliennes, est aujourd’hui la force la mieux armée et la plus aguerrie de ce territoire.

Depuis son arrivée au pouvoir, en mars, le Hamas a renforcé sa position dans la bande de Gaza et y a investi l’essentiel de ses moyens. Contrairement à la Cisjordanie, le gouvernement du Hamas a pu déployer dans les rues de Gaza sa force de police, exerçant ainsi une véritable autorité sur le terrain. «La Cisjordanie est sous occupation directe des sionistes, explique Ahmed Bahar, vice-président du Parlement et l’un des fondateurs du Hamas. Plus de 40 ministres et députés du Hamas y ont été arrêtés par les forces d’occupation. Il est beaucoup plus difficile, pour notre gouvernement, d’y exercer son influence.»

L’alcool a disparu

De son côté, le Fatah tente de se relever de sa cuisante défaite électorale de janvier en concentrant ses efforts sur la Cisjordanie, où vit la majorité des 3,8 millions d’habitants des Territoires palestiniens. Le Fatah a perdu pied à Gaza. L’enfermement que subit le million et demi de Palestiniens vivant à Gaza a provoqué un repli sur les valeurs traditionnelles et sur la religion. Contrairement à la Cisjordanie, où l’influence des laïcs a permis de conserver une société plus libérale. Progressivement, depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000, l’alcool a totalement disparu de Gaza et les femmes ne sortent plus sans leur voile en raison de la pression sociale. « À Gaza, nous sommes chez nous, alors que le Fatah tient la Cisjordanie » , reconnaît Faouzi Barhoun, un cadre du Hamas.

L’arrivée au pouvoir du Hamas a rendu la fracture entre Gaza et la Cisjordanie encore plus douloureuse. L’économie se porte mieux en Cisjordanie et l’on y jouit d’une plus grande facilité de circulation. Et les liaisons entre Gaza et la Cisjordanie sont devenues quasiment impossibles sauf pour les hauts dirigeants palestiniens. Pour les observateurs, le risque est désormais que les divisions deviennent si profondes qu’elles transforment la bande de Gaza et la Cisjordanie en deux fiefs irréconciliables pour un éventuel État palestinien unifié.

 

http://www.lefigaro.fr/international/20061223.WWW000000003_gaza_devient_chasse_gardee_du_hamas.html

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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 05:55

Réponse à l'article de Jean Marguin paru dans Libération du 4 janvier 2007

Monsieur le Rédacteur en Chef,

L'article de Jean MARGUIN, «Palestine, réparer les préjudices» (
lire), dans Libération de ce jour appelle de ma part des commentaires.

Mr Marguin, qui se targue d'être directeur de Recherches, désinforme sciemment les lecteurs de votre quotidien.

En effet, il met en avant les seuls réfugiés palestiniens, omettant les réfugiés juifs des pays arabo-musulmans chassés ou contraints au départ (cf. mon ouvrage "L'Exode oublié, Juifs des pays arabes" paru en 2003 aux Ed. Raphaël, réédité en 2006 sous le titre : "Réfugiés juifs des pays arabes" chez Luc Pire, Bruxelles).

Je me demande où M. Marguin puise ses chiffres lorsqu'il parle de "Plus de quatre millions de Palestiniens [qui] ont quitté leur terre, de gré ou de force". La population arabe totale de la Palestine en 1948 était de 1.282.000 habitants et seuls 548.600 furent recensés comme réfugiés.

Lors des séances à l'ONU, les Arabes ont volontairement gonflé les chiffres à maintes reprises : Le Liban en déclara un million, le Maroc 1.120.000 et un «chercheur» palestinien, Salman Abou Sitta poussa l'exagération à son paroxysme en déclarant que sur 7.718.186 (?) Palestiniens vivant alors - sept fois le chiffre recensé par la puissance mandataire - le nombre de réfugiés s'élevait à 5.325.000...

Je voudrais signaler à ce directeur de recherches qu'en 1961, le directeur de l'UNRWA, le Dr John H. Davis reconnut que le rapport statistique du nombre des réfugiés était erroné en raison "de nombreux décès non déclarés et du nombre croissant de fausses cartes assurant l'accès aux avantages et services de l'UNRWA".

En 1960, des membres du Congrès visitant la Jordanie ont fait savoir que, selon les estimations officielles, le nombre de fausses cartes de l'UNRWA dépassait les 150.000.

D'autre part, sur près d'un million de Juifs ayant été forcés au départ des pays arabo-musulmans, 750.000 ont trouvé refuge en Israël. Il s'agit donc d'un exemple classique de transfert de population (le XXe siècle a vu près de CENT MILLIONS de personnes déplacées!).

Je vous signale qu'aujourd'hui près de 60% de la population israélienne descend de ces Juifs des pays arabo-musulmans.

En ce qui concerne les biens, qu'en est-il des biens des Juifs saisis, confisqués, pillés dans les pays arabo-musulmans ? Si le total des biens palestiniens, selon M. Marguin, était de 250 milliards, de combien faudrait-il multiplier ce chiffre pour arriver à la spoliation des biens des Juifs !

Je regrette que votre journal prête le flanc à pareille perfide désinformation et j'espère que vous aurez à coeur de publier ce rectificatif.

Je me ferai un plaisir de vous adresser, si vous le souhaitez, un exemplaire de mon ouvrage et le rapport sur les réfugiés palestiniens, chiffres à l’appui, publié en janvier 2006 par Le Jérusalem Post.

Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef, l’assurance de mes sentiments distingués.

Moïse Rahmani
Ecrivain

NDLR de Primo : Il est également intéressant de noter que Jean Marguin n’hésite pas à faire sienne l’argumentation développée par Ahmadinejad lors d’une interview accordée à un journal allemand. En substance, le président iranien y attribuait à l’Europe la responsabilité de la création de l’Etat d’Israël. Pour lui, la « supposée » Shoah ayant été commise par l’Europe et en Europe, c’était à cette dernière de réparer le préjudice causé aux Juifs en leur accordant un Etat en son sein.

Pour Jean Marguin, l’Europe, étant responsable du génocide juif, porte la plus grande responsabilité dans l’accélération du processus qui aboutit à la création de l’Etat d’Israël et, par ricochet, au problème des réfugiés palestiniens.

Reconnaissons-là que les deux raisonnements sont assez proches en occultant sciemment la présence juive millénaire dans cette région du monde qui suffirait, à elle seule, à légitimer la présence d’un Etat juif dans cette région.

Précisément et pas ailleurs…

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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 05:54

Sur le site de Memri : http://memri.org/

Recension par le professeur Menahem Milson d'une conférence donnée le 10 décembre 2006 .

Le 10 décembre 2006, à l'occasion de la Conférence internationale sur l'islam en Europe, tenue à l'Université hébraïque de Jérusalem, le Professeur Menahem Milson a présenté les vues du penseur réformiste Lafif Lakhdar sur la question de l'intégration, en opposition à la vision communautariste ethnique que certains ont des musulmans en Europe. Ci-dessous le texte de sa conférence :

Introduction : courte biographie

Lafif Lakhdar est un intellectuel tunisien vivant à Paris. "Lafif Lakhdar" est la transcription française du nom arabe "Al-Afif Al-Akhdar". Il est l'un des plus grands intellectuels arabes réformistes de l'époque actuelle. Ses articles paraissent régulièrement sur les sites libéraux Elaph et Middle-East Transparent, avant d'être repris par des dizaines d'autres sites de tendance réformiste. Ses critiques à l'encontre de l'islamisme et du terrorisme islamique sont claires et sans concessions.

L'éducation islamique arabe transforme les amoureux de la paix en agresseurs et les agresseurs en terroristes

Comme le reste de l'humanité, les musulmans sont destinés à embrasser la modernité et donc la laïcité.

La laïcité n'est pas contre la religion

Les musulmans européens devraient s'intégrer aux sociétés européennes et adopter les valeurs culturelles modernes

Lire la suite ..........

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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 05:53

Suite à la polémique opposant Jean Marguin à Moïse Rahmani (lire)

Jean Marguin répond à Moïse Rahmani le 7 janvier 2007:

Cher Monsieur,

Mon article n'a qu'un seul but : attirer l'attention du public sur le fait qu'un problème d'expropriation se règle par le droit et non par la violence. On peut effectivement contester les chiffres mais ceux que je cite englobent tous les pays du Moyen Orient. J'aurais peut-être dû citer également les Juifs expropriés ce qui aurait encore renforcé mon argumentation mais il m'a semblé que, dans l'ensemble, leurs conditions de vie étaient moins déplorables. J'ai peut-être tort.

Par ailleurs, je n'ai jamais dit que l'Europe était responsable de la Shoah mais qu'elle avait favorisé la création de l'Etat d'Israël (1), ce qui, avouez-le, est très différent et difficilement contestable... Je récuse donc toute référence aux propos d'Ahmadinejad !

En 5000 caractères, il est difficile de développer les moyens de mettre en oeuvre une solution juste de réparation internationale pour tous les réfugiés (Palestiniens et Juifs). Le problème est largement ouvert. J'ai rouvert le dossier et j'attends vos propositions.

Je précise enfin que je ne suis pas "directeur de recherche" mais simplement "chargé de recherche".

Avec mes meilleurs sentiments,

Jean Marguin

Moïse Rahmani répond à nouveau

Cher Monsieur,

Je prends acte de votre lettre.

Si les chiffres que vous citez englobent, comme vous le dites, tous les pays du Moyen Orient, pourquoi, dans ce cas, leur accoler a tous l'étiquette de Palestiniens.

Vous auriez certainement dû citer les réfugiés Juifs, non seulement expropriés (c'est encore le moindre mal), réfugiés des pays dits arabes. Je vous signale que ceux-ci ont été chassés ou forcés au départ de pays qui étaient loin du champ de bataille. Ils le furent car Juifs et uniquement pour cela.

En outre, aucun organisme de l'ONU, aucun Etat (sauf Israël pour ceux qui y trouvèrent refuge) ne les aida. L'ONU ne s'intéressa pas a eux, les Etats occidentaux n'engloutirent pas de fortune pour les aider à se reconstruire et ce n'est que grâce a l'aide des communautés juives dans les pays d'accueil (La Cofasor, en France, leur accorda une subvention durant trois mois, vingt mille francs (anciens) de l'époque.

Les Juifs s'intégrèrent et se rebâtirent, par leur seul travail. Ils ne furent pas parqués dans des camps comme le furent les malheureux Palestiniens par leurs "frères" arabes et maintenus volontairement dans des conditions de vie déplorables.

S'il est difficile, en 5.000 caractères de développer les moyens d'une solution juste, il semble que ce soit plus aisé de faire preuve de partialité en manipulant les faits. C'est le reproche que je vous fais : désinformer.

Veuillez agréer, cher Monsieur, mes salutations distinguées.

Moïse Rahmani

PS en effet, je vous ai qualifié erronément de Directeur de recherches. Veuillez m'en excuser.

(1) Voici la teneur exacte des propos de Jean Marguin dans la tribune de Libération:

Les responsabilités ? On a tort de faire porter sur les Israéliens la totalité des responsabilités de l'expropriation des Palestiniens, car les faits générateurs remontent aux années 30 et surtout à l'extermination des Juifs par le régime nazi. Si les Juifs se sont installés sur des terres palestiniennes, c'est aussi et principalement par la volonté des puissances de l'époque, spécialement de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, et dans une moindre mesure, des Etats-Unis et de la Russie. Avec le jugement critique que nous portons désormais sur notre ère coloniale, cette reconnaissance de responsabilité devrait être implicitement acquise. Il serait sans doute préférable, pour l'issue du conflit, qu'elle soit officielle.

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 06:21
Jean-Marie Allafort

Israël a connu de meilleures années que celle qui s’achève. L’évènement majeur de 2006, aussi bien pour Israël que pour les pays du Moyen-Orient, est sans doute la guerre contre le Hezbollah au Liban. Elle a profondément bouleversé les esprits et provoqué une crise de confiance des Israéliens envers leurs dirigeants aussi bien politiques que militaires. 2006 est l’année de l’après Sharon. Le sentiment plus ou moins diffus qu’il n’y a plus de capitaine à la tête du navire est largement partagé.

Sur le plan des relations avec les Palestiniens et le monde arabe aucune avancée significative n’a été enregistrée. L’Iran inquiète, l’avenir du Liban aussi. Dans les territoires, l’avenir est des plus incertains et les prochaines élections, si elles ont lieu, risquent de tourner à une guerre fratricide. 2006 restera dans la mémoire des habitants de Sderot et du Néguev occidental une année de cauchemar : les tirs de Kassam n’ont jamais cessé et ce, malgré les cessez-le-feu répétés. Mais en 2006 on enregistre une baisse spectaculaire des attentats en Israël et dans les territoires.

Les indices économiques sont excellents : la croissance est relancée, les investissements sont en augmentation, la bourse de Tel Aviv est des plus optimistes pour l’année qui vient. La Banque d’Israël a publié les chiffres de 4,8% de croissance pour l’année 2006 et prévoit une croissance de 4,6% pour l’année 2007.

Olmert se félicite de ces bons indices tout en oubliant un peu trop facilement que la pauvreté est en progression vertigineuse (un enfant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté) et que les inégalités sociales sont de plus en plus criantes. 8 mois après la formation de son gouvernement, il n’y a toujours pas de ministre des affaires sociales !

Mais 2006 sera aussi celle de la générosité de tant d’anonymes, celle de l’entraide dont on ne parle pas au journal de 20h. Nous avons essayé durant cette année de vous partager des gestes de paix, de fraternité et d’amour souvent discrets et silencieux mais qui sont pour chacun de nous des signes d’espérance.

Regard sur des moments importants d’une année qui s’achève :

5 janvier : Ariel Sharon est hospitalisé dans un état grave suite à une hémorragie cérébrale. Après interventions chirurgicales, il est plongé dans le coma. Olmert est nommé Premier ministre par intérim. Fin dramatique d’un mandat qui aura duré un peu moins de 6 ans. LIRE

12 janvier : Elections primaires au Likoud : Netanyahu l’emporte sur Silvan Shalom. LIRE

19 janvier : Attentat à Tel Aviv près de la gare centrale des bus : 31 blessés. Il est revendiqué par le Jihad islamique. LIRE

25 janvier : victoire dramatique du Hamas aux élections législatives palestiniennes. Le parti historique, le Fatah, fondé par Yasser Arafat est battu par le mouvement islamique. LIRE

5 février : Attentat à Petah Tikva. Un palestinien de 20 ans poignarde des passager d’un minibus : 1 mort et 5 blessés. LIRE

14 février : Shoshana Damari, l’une des plus célèbres chanteuses d’Israël s’éteint à l’âge de 83 ans à Tel Aviv. LIRE

14 mars : opération de Tsahal à la prison de Jéricho où est enfermé le commanditaire du meurtre du ministre du Tourisme, Rehavam Zeevi, assassiné en 2001 dans un hôtel à Jérusalem. LIRE

29 mars : élections en Israël : victoire mitigée de Kadima, effondrement du Likoud, le parti des retraités obtient 6 mandats. LIRE

30 mars : attentats en Samarie. Un terroriste se fait exploser dans une voiture après avoir été pris en stop : 4 morts. LIRE

6 avril : Ehud Olmert est nommé Premier ministre par le président de l’Etat Moshé Katsav. LIRE

3 mai : présentation du nouveau gouvernement devant la Knesset. La coalition gouvernementale est composée de Kadima, du parti travailliste, du Shass et du parti des retraités. Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, une femme vient d’être élue présidente de la Knesset : Dalia Itzik, du parti Kadima. LIRE

9 juin : 7 palestiniens sont tués sur une plage de la Bande de Gaza et plusieurs dizaines sont blessés par des tirs de l’artillerie israélienne. LIRE

18 juin : la ville de Sdérot se met en grève pour protester contre l’inaction du gouvernement face aux tirs répétés de roquettes depuis la Bande de Gaza. LIRE

25 juin : au cours d’une infiltration palestinienne contre une position de Tsahal près de Kérem Shalom, le caporal Gilad Shalit est pris en otage, deux soldats sont tués et quatre autres sont blessés. LIRE

27 juin : un jeune de 18 ans, Elihaou Asheri est pris en otage en Samarie alors qu’il faisait du stop. Son corps sera découvert deux jours plus tard à Ramallah. LIRE

28 juin : début de l’opération « pluies d’été » des forces israéliennes dans la Bande de Gaza. Cette opération fera 225 morts palestiniens. LIRE

12 juillet : L’organisation chiite Hezbollah lance sur Israël une offensive le long de la frontière israélo-libanaise. Elle attaque deux jeeps blindées qui patrouillaient le long de la frontière, tuant trois soldats, en enlevant deux et en blessant plusieurs autres. La seconde guerre du Liban commence. Côté israélien, ce conflit de 33 jours aura coûté la vie à 156 Israéliens : 117 soldats et 39 civils. Près de 4000 civils et 1000 militaires ont été blessés. Côté libanais, on compte 1000 morts dont 30% d’enfants de moins de 12 ans. LIRE

23 août : le président de l’Etat d’Israël est entendu par la police. Il est soupçonné d’harcèlement sexuel sur plusieurs femmes. Il rejette en bloc ses accusations et refuse de démissionner malgré l’ouverture d’une enquête ordonnée par le conseiller juridique du gouvernement. LIRE

29 septembre : Tsahal se retire du sud Liban. La Finul occupe désormais toutes les positions. Le Hezbollah se déploie à nouveau près de la frontière israélienne. LIRE

22 octobre : le parti de droite Israël Beiténou rejoint la coalition gouvernementale. Avigdor Liberman est nommé ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des questions stratégiques. LIRE

10 novembre : Après plus d’une semaine de violence entre les forces de l’ordre et des religieux orthodoxes, la gay pride est supprimée à Jérusalem mais une manifestation homosexuelle se tient dans le stade de l’Université Hébraïque. LIRE

24 novembre : Bénny Séla, un violeur en série échappe à la vigilance de ses deux gardiens et prend la fuite. Il restera en cavale pendant 15 jours avant d’être repris près de Naharia. LIRE

27 novembre : discours du Premier ministre Ehud Olmert à Sdé Boker : « Je tends la main à nos voisins palestiniens. » LIRE

16 décembre : Mahmoud Abbas dans un discours télévisé annonce son intention de convoquer des élections générales anticipées. LIRE

23 décembre : Rencontre à Jérusalem de Olmert et Abbas. Ils se mettent d’accord pour relancer le processus de paix et décident de se rencontrer à nouveau prochainement. Il est question de la libération de prisonniers et de l’allégement des barrages dans les territoires.

FLASHES D’ESPOIR DE L’ANNEE 2006 :

Janvier - février : les oliviers et la paix. LIRE

30 janvier : Bethléem : Le « Caritas Baby Hospital ». LIRE

Mars - avril : une réussite qui vient du cœur. LIRE

6 mars : le Custode de Terre Sainte : « Il n’y a pas de paix sans pardon » LIRE

24 mai : il y a avec qui chanter. LIRE

Juillet - août : le Docteur Rein et l’infirmier arabe de Sharon. LIRE

21 août : un palestinien sauve trois juifs et se noie. LIRE

Septembre - octobre : Musalaha, un ministère de réconciliation. LIRE

12 octobre : Les parents du soldat tué au meurtrier de leur enfant : « Tu es notre 7ème fils » LIRE

Novembre - décembre : Palestine/ Israël : quand un média est un pont. LIRE

22 novembre : un petit-fils demande pardon. LIRE

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